La guerre des civilisations (fin).

L’Amérique contre les Peuples…

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    Mes trois articles sue les guerres de civilisations montraient comment les deux crises, ponctuelles et symptomatiques, d’Irak-Syrie et d’Ukraine, convergent vers la crise, profonde et riche de bouleversements et de menaces, elle, propre à la civilisation occidentale. J’ai par ailleurs écrit à plusieurs reprises que cette guerre de civilisation que l’Occident se mène à lui-même est la plus dangereuse. Cette guerre que les dé-constructeurs auto proclamés progressistes mènent aux « réactionnaires conservateurs » en réalité aux préservateurs des acquis de la civilisation gréco-romaine-chrétienne, est une synthèse des deux autres. Le conflit américano-russe accélère la fuite en avant vers une Union européenne intégrée et son assujettissement à la puissance américaine ; de son côté, la guerre anti-DAESH, perçue par les Musulmans  comme une véritable croisade, exacerbe leur ressentiment à l’égard des Occidentaux. Ce ressentiment peut, chez les plus fanatisés d’entre eux, aller jusqu’à vouloir porter le djihad au sein même de l’Occident.

    Mais ça ne dissuade en rien nos élites immigrationnistes. La menace islamiste est jugée comme un mal minime au regard du grand projet mondialiste auquel notre politique d’immigration participe. Loin d’inciter l’Etat à ralentir le flot de nouveaux arrivants et à encadrer rigoureusement la population musulmane déjà installée, il mène au contraire une politique non pas d’intégration mais d’intrusion accélérée à deux facettes : la première consiste à investir des sommes considérables pour améliorer la vie des immigrés ; la seconde est de leur faciliter l’accès à la nationalité française. Cette politique est incompréhensible et extravagante à première vue. Elle le serait moins si on nous en expliquait les véritables objectifs. Mais on ne nous dit rien, et pour cause : ces objectifs sont indicibles.

    Cette politique, quelle est-elle ? Elle comporte trois faces : 1. Faire venir d’Afrique le maximum d’immigrés. Pourquoi l’Afrique ? En compensation du pillage que la France pratique sur l’ancien empire français ; 2. Les entretenir à force d’argent public puisque l’économie ne le peut pas ; 3. Leur donner les meilleures conditions de vie pour limiter les dégâts qu’elle cause à la cohésion sociale.

L’ANRU rénove les quartiers et paye des rabatteurs électoraux.

    Les 5 mds€ de nouvelle dotation de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU), qui a déjà dépensé 46 mds€ en dix ans dans les « quartiers », profiteront quasi totalement aux quartiers immigrés dont certains, contrairement à l’image colportée par la doxa dominante, sont de véritables oasis suréquipées en services publics.[1] Par ailleurs, l’argent public ne sert pas qu’à ça : il permet d’acheter la paix publique à prix d’or par le recrutement massif de « jeunes » des banlieues pour jouer les grands frères dans les quartiers[2]. Des grands frères qui, par ailleurs, servent de rabatteurs électoraux, comme on l’a vu dans les Bouches-du-Rhône et en Essonne mais c’est une pratique généralisée.[3] Dans ces quartiers, toute latitude est laissée aux habitants pour vivre comme ils l’entendent, sans renoncer à leurs us et coutumes, pratiquer leur religion à leur guise et, à l’occasion, l’imposer aux autres, prendre leurs aises avec les obligations sociales et scolaires, etc. Par exemple, la rentrée des classes est chaque année perturbée parce que beaucoup d’entre eux partent en vacances au pays et ne rentrent pas avant la mi-septembre. Par exemple, beaucoup d’allocataires, marocains, notamment, sont en réalité des résidents permittents (pour utiliser un néologisme à la mode très parlant) qui profitent ici des largesses de notre politique sociale mais, en réalité, vivent plusieurs mois par an dans leur pays d’origine.

    Mais ce que l’ANRU dépense pour les immigrés est une goutte d’eau à côté des dépenses sociales de l’État. Les populations immigrées hors UE, n’en déplaise aux bien-pensants qui croient mordicus qu’elles rapportent plus qu’elles ne coûtent, captent, proportionnellement à l’ensemble des Français, la plus grosse part des revenus sociaux. Allocations chômage, prestations familiales (allocations familiales, allocations logement, aides à la scolarité, à la cantine, aux vacances, soutiens divers) et sociales (RSA, APSA – Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées) constituent l’essentiel de leurs revenus.

    Les immigrés hors UE d’origine sont deux fois et demie plus nombreux que ceux venus de l’UE ; leur taux de chômage est trois fois supérieur. Il y a même des disparités particulièrement criantes. Voici ce que dit l’INSEE : « En 2010, le taux de chômage des actifs immigrés âgés de 15 ans et plus s’élève à 16% contre 9% pour les non-immigrés. La situation des immigrés est cependant très différente selon leur pays de naissance : le chômage touche 20% de ceux nés hors Union européenne (UE) contre 8% des ressortissants de l’UE. » En 2012, moins de 6% des immigrés d’origine portugaise étaient au chômage contre 27% de ceux originaires du Maghreb.[4] La disparité est comparable pour le bénéfice des aides à l’emploi.

    L’INSEE ne nous donne pas les chiffres des immigrés bénéficiaires du RSA et de l’ Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées, seulement ceux des étrangers. Les étrangers non communautaires étaient 155 826 à percevoir le RSA en 2011 et 22 664 à bénéficier de l’ASPA, dont le montant pour une personne seule sans ressources est de 800 € par mois, soit 9 600 €/an et de 1 242 € par mois, soit 14 904 €/an, pour deux personnes. Les primo-arrivants n’ayant jamais travaillé en France mais ayant l’âge requis y ont droit à condition de remplir des conditions… qui sont allègrement piétinées. La première est de correspondre aux critères du regroupement familial : mais celui-ci bénéficie d’une interprétation extensive qui permet à un immigré de faire venir ses parents. La seconde, plus sournoise, est d’entrer en France, non pas comme étranger mais comme… français au titre de la loi de réintégration par décret applicable à toute personne étrangère née dans un pays de l’ancien empire avant son indépendance. Total : tous les survivants des 8 millions d’Algériens nés avant 1962 pourraient y avoir droit. Dans la réalité, les effets sont très limités mais ces dispositions donnent une idée de l’état d’esprit qui préside à cette politique d’immigration.

Les immigrés originaires du Maghreb touchent en moyenne  trois fois plus que ceux de l’UE.

    Quoi qu’il en soit, sur les 70 000 personnes bénéficiaires de l’ASPA en 2011, 22 664, soit 32,38%, étaient des primo-arrivants étrangers  n’ayant jamais cotisé, pour un coût de 217 millions d’€uros. Ajoutez-y le RSA-étrangers, soit 723 m€, et voilà 940 m€ dépensés pour on ne sait quoi. Ce sont 140 m€ de plus que les économies attendues des réductions d’allocations familiales. Il me semble qu’il y a là, pour le moins, une curiosité ! Qu’on comprenne bien : je ne conteste aucunement le versement de prestations sociales à des gens qui ont payé des impôts et cotisé pour. Il est question ici des prestations servies aux primo-arrivants qui n’ont jamais travaillé en France. Ceci ressemble à un épiphénomène ; c’est d’ailleurs ainsi que c’est présenté par les Domenach, les Caron, les Askolovitch, les Macé-Scaron et autres Clémentine Autain, qui, dans les médias, sont chargés de nous vendre cette politique. Mais si vous observez de près les données concernant toutes les autres prestations sociales autres que celles versées au titre de la prévoyance (assurance maladie, assurance vieillesse), vous obtenez exactement les mêmes tendances. La Cour des Comptes le dit dans chacun de ses rapports, d’ailleurs. En moyenne, les immigrés hors UE ont perçu 1/3 des 62 mds€ versés par les CAF, soit environ 21 mds€.

    La proportion est sans doute beaucoup plus élevée s’agissant des dépenses d’aide sociale des Conseils généraux qui, par définition, bénéficient aux plus défavorisés. Les immigrés du Maghreb, par exemple, touchent en moyenne trois fois plus de prestations que ceux de l’UE. Mais, si on s’en tient au taux de 1/3 du total des sommes versées par les Départements, ce sont 9 mds€ de dépenses supplémentaires. Le coût de la délinquance immigrée est également dispendieux ; officiellement (mais on n’a pas le droit de le dire à la télé), 84% des 65 000 détenus dans les prisons françaises sont d’origine maghrébine (67 %) ou sub-saharienne (17 %) ; enfin, les immigrés maghrébins sont responsables de 40% des faits de délinquance. Ainsi, comme pour les dépenses sociales, les dépenses de sécurité intérieure (18 mds€) et de justice (6,3 mds€) relèvent pour 1/3 au moins de l’immigration. On en était à 38 mds€ en 2011 ; combien en 2014 ? On pourrait également évoquer le surcoût de l’immigration en termes de santé et celui en termes d’organisation du travail, tant elle pèse sur les salaires, par exemple.

    Cette comptabilité a quelque chose de sordide mais elle est nécessaire car tous ces surcoûts présentent une caractéristique : ils sont supportés par une catégorie sociale bien précise, la classe moyenne et moyenne supérieure. Il y a en son sein des dizaines de milliers de citoyens originaires de l’ancien empire français mais ils n’en constituent qu’une part infime. L’essentiel des citoyens appelés à payer pour cette politique aberrante est composé de Français de souche ou de descendants de l’immigration européenne des années vingt à soixante-dix : ceux que les tiers-mondistes et humanistes sélectifs de la télé, que j’ai cités plus haut, appellent avec mépris, les « petits blancs ». Jusqu’à présent, on leur demandait de payer mais, au moins, on ne leur disputait pas leurs propres droits ; avec les dernières initiatives du gouvernement Valls, il est devenu évident qu’ils sont dans la ligne de mire des promoteurs de cette politique de dilution du peuple français.

Non seulement il faut être pour l’immigration mais il faut l’être de manière ostentatoire.

    De fait, l’État fait de plus en plus supporter aux classes moyennes françaises le coût de son extravagante politique d’immigration. Elles l’acceptent d’autant moins que ce sont elles qui en supportent directement les conséquences au point de ne plus se sentir chez elles. Et elles doivent subir sans se plaindre. Pire, elles subissent à chaque instant, en particulier à la télévision, l’injonction de la doxa dominante non seulement de ne pas exprimer leur désapprobation mais de dire qu’elles approuvent. Aujourd’hui, désapprouver l’immigration vous fait soupçonner de racisme mais ne pas clamer son antiracisme aussi. Non seulement il faut être pour l’immigration mais il faut l’être de manière ostentatoire. Cette politique d’immigration est inopportune économiquement et nocive pour la cohésion nationale. Oui, décidément, extravagante est le mot juste. Sauf si cette politique sert un dessein caché.

    Il y a en réalité deux explications à la politique d’immigration française. D’abord, elle nous est, d’une certaine façon, imposée : il s’agit, comme je l’ai dit plus haut, de compenser les effets désastreux de la politique néocoloniale française en Afrique.[5] Dans les pays de l’ancien empire, les entreprises françaises sont omniprésentes. Les banques, les sociétés de téléphonie, les médias, le bâtiment, le transport, le fret, les exploitations forestières, le pétrole, l’uranium, etc., tout est français. Moi qui sais le bien que la France a pu faire en Algérie, je comprends que, sans elle, ces pays seraient retournés à l’état où elle les a trouvés ou, pire, ils seraient tombés entre les griffes de prédateurs moins attentionnés encore. Mais si, au Maroc et en Tunisie, la France a contribué et contribue encore au bien des peuples car elle trouve face à elle de véritables partenaires, je crains qu’il n’en soit pas de même ailleurs. En Afrique sub-saharienne et, dans une moindre mesure, en Algérie, elle se comporte, avec la complicité des dirigeants locaux, tous francs-maçons, en tutrice. Là, elle exploite plus qu’elle ne met en valeur. En tout cas, il y avait mieux à faire que ce qu’elle y fait. L’immigration maghrébine et africaine est, en quelque sorte, le prix à payer pour que les banques, les sociétés de téléphonie, les Bolloré, les Vivendi, les Bouygues et autres CMA-CGM (fret maritime) continuent de se gaver en Afrique sans qu’ils aient à en rendre trop compte aux populations locales… Moyennant des retours sonnants et trébuchants pour nos partis politiques. L’émigration en France est une sorte de soupape de sécurité qui préserve l’Afrique de l’explosion.

Les peuples, on s’en f… !

    La deuxième explication réside dans le projet mondialiste, dont Jacques Attali est le chantre, de rattachement des pays d’Europe ou, plutôt, de leur arrimage, à l’Amérique. C’est déjà fait au plan stratégique avec l’OTAN ; c’est fait au plan politique avec une Europe qui se la joue démocratique mais qui, en vérité, tandis que les députés européens font de la figuration à Strasbourg – comme on l’a vu la semaine dernière avec la comédie autour de la désignation des commissaires – est menée par les suppôts de l’Amérique, comme disaient jadis les staliniens, et les GS’ (Goldman Sachs) boys. Mais, pour que l’Europe soit pleinement américaine, il lui faut extirper les Nations. C’est ce à quoi les gouvernements français se sont attelés, avec, notons-le, un zèle particulier de la part de ceux de François Hollande. On sait pourquoi (Lire ou relire). Faire disparaître la Nation France, par le haut (l’Europe) et par le bas (les super-Régions), mais aussi sa civilisation : les lois « sociétales », le féminisme à outrance, la théorie du genre, autant de lubies directement inspirées de théories américaines des années vingt, au besoin, en confisquant aux familles jusqu’à l’éducation de leurs enfants : voilà leur dessein caché.

    Faire enfin de la France un marché pour l’agriculture empoisonnée et la malbouffe américaines (Lire ou relire). Et comme, par la faute de Poutine, le monde mondialisé rêvé par l’Amérique et ses satellites risque d’être amputé de soixante-dix pour cent de son marché, il faut s’assurer de la fidélité du milliard de Musulmans en leur cédant tout, même quand ils couvent sous leur sein le serpent djihadiste. Quoi de mieux, pour cela, que de récupérer toujours plus de leurs populations affamées pour en faire des consommateurs captifs, peu regardants car subventionnées[6] ? Quant à leurs rejetons fanatisés et turbulents, on ne va pas les punir, non ! On va les éduquer ! et tant pis si ça ne plait pas aux peuples. Les peuples, on s’en f… !

    D’ailleurs, Terra Nova, le think-tank des amis de Strauss Kahn, nous l’a dit : « Il n’y a plus d’avenir dans le peuple ! Vivent les immigrés ! »

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PS : Fin 2008, il y avait en France 3,7 millions d’étrangers, 5,3 millions d’immigrés, dont 3,2 millions sont immigrées et étrangères) et 6,7 millions de descendants directs d’immigrés. L’INSEE écrit : « Au total, on peut donc estimer à environ 6,7 millions de personnes le nombre de descendants directs d’immigrés nés en France, soit 11% de la population vivant en France ». Moralité :  12 millions (19,7%) d’immigrés en France, c’était déjà en 2008. En 2014, leur nombre est plus proche de 14 millions.



[1] Dans mon article du 18 octobre DAESH (2/2), je parlais du quartier Bagatelle, à Toulouse. Le chômage y est de 23% contre 36% dans la cité du Mirail, de l’autre côté du périph.

[2] Les société d’HLM, y compris privées, jouent le jeu en créant de véritables emplois-sinécures dont le coût rejaillit sur la facture des locataires.

[3] Le maire UMP de Dreux (et client de Bygmalion pour une somme de 107 640 €) Gérard Hamel présida l’ANRU pendant près de six ans. On ne sera pas étonné d’apprendre que des élus de sa commune y émargent.

[4] Les chiffres sont disponibles sur le site de l’INSEE mais je ne donne pas de sources car j’aime bien forcer mes lecteurs journalistes anti-français comme Caron à travailler un peu.

[5] Lire La France confisquée. Visionner Françafrique : la raison d’État et l’émission-débat « Françafrique, toujours au coeur du débat » sur La chaîne parlementaire. Hallucinant ! Non pas par ce qui y est dit mais par le lieu où c’est dit, une télé institutionnelle, et par la personnalité de ceux qui le disent. Tous, sauf Antoine Glaser, ont participé aux scandales qu’ils dénoncent. Le plus drôle est que l’organisme qui a vocation à faire la transparence sur ces affaires est Daniel Lebègue, un très haut fonctionnaire et banquier qui a participé à toutes les embrouilles de la Vème République.

[6] « A cheval donné, on ne regarde pas les dents ! »

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