Taubira veut distribuer des terres aux “descendants d’esclaves” : le délire de la repentance frappe encore.

Taubira

    Sous prétexte que, “en outre-mer, il y a eu une confiscation des terres, ce qui fait que, d’une façon générale, les descendants d’esclaves n’ont guère accès au foncier”, le Ministre de la Justice, qui continue de se poser en conscience morale de notre République, prétend maintenant mener une politique foncière en faveur des descendants d’esclaves. 

    Après que le dernier né des lobbies communautaires, le CRAN (Conseil si peu représentatif des associations noires, subventionné quoique raciste), qui a trouvé dans l’anti-esclavagisme et l’anticolonialisme rétrospectifs les bases ou l’alibi de son combat pour prendre sa part du dépeçage de la France, a décidé de porter plainte contre la Caisse des dépôts au prétexte qu’elle aurait bénéficié du colonialisme, voici qu’un ministre de la République prétend distribuer aux descendants d’esclaves des biens fonciers dont on aurait, selon elle, spolié leurs ancêtres. Elle ne le dit pas comme cela, d’ailleurs, car Madame Taubira est tout sauf inculte, et elle sait parfaitement que cette assertion serait un non-sens. Dans son interview du 12 mai dernier au Journal du Dimanche, elle parlait de confiscation, sans plus de précision, en comptant bien que les Français comprendraient spoliation. En effet, par définition, les esclaves victimes de la traite des Noirs ne peuvent en aucun cas, fût-ce au prix de contorsions sémantiques les plus raffinées, être réputés spoliés, ce, pour la bonne raison qu’ils furent amenés d’Afrique en Amérique pour travailler sur des exploitations agricoles ou minières fondées par les colons sur des terres vierges récemment ou nouvellement mises en valeur. Si quelqu’un a été spolié, c’est la population autochtone amérindienne, dont on sait maintenant qu’elle a été décimée bien plus par les maladies que par la colonisation. Et encore, à condition de ne pas se demander qui ces populations venues d’Asie avaient elles-mêmes spolié à leur arrivée en Amérique. Tirer sur cette ficelle serait s’exposer à n’en voir jamais le bout. En réalité, ce qui importe à Madame Taubira, à ses complices et à ses clients, c’est de trouver un moyen de racketter la France, donc les Français, au profit de ses semblables de couleur.

    Cela, elle ne pouvait pas l’obtenir en faisant la véritable histoire de l’esclavage. Il aurait alors fallu dire que la traite des Noirs d’Afrique, ou trafic de “bois d’ébène”, se pratiquait avec la complicité très intéressée des tribus africaines elles-mêmes, qui se faisaient la guerre pour se constituer le plus gros capital humain possible qu’elles cédaient ensuite aux négriers restés sur leurs bateaux. Et puis, faire honnêtement l’histoire de l’esclavage serait prendre le risque de s’entendre rappeler comment beaucoup d’anciens esclaves n’eurent, aussitôt affranchis, d’autre préoccupation que d’acheter des esclaves (voir Tocqueville, “La démocratie en Amérique”). Un phénomène tel que la part des anciens esclaves devenus esclavagistes était de 20% au XVIIIè siècle (50% en Haïti) et atteignait 30% à la veille de l’abolition définitive en 1848.

    Autre écueil : parler de confiscation de terres pour justifier l’indemnisation de descendants d’esclaves noirs qui n’avaient aucun droit sur ces terres sans aborder la question des multiples spoliations aux dépens de populations non noires dont l’Histoire est riche, parfaitement authentiques, celles-là. L’une des plus importantes fut la confiscation de 500 000 hectares des meilleures terres agricoles volées par la Troisième République radicale et franc-maçonne (comme Madame Taubira) aux tribus kabyles qui avaient eu le front de se révolter contre elle en 1871 sous le commandement des cheikhs Mokrani et Haddad. Ces terres furent vendues à vil prix à des sociétés capitalistiques, où les amis du pouvoir d’alors avaient d’énormes intérêts, qui les avaient revendues fort cher à ceux que les amis de Madame Taubira appellent aujourd’hui dédaigneusement “les colons”. Ce fut l’origine de l’appauvrissement irrémédiable de la Kabylie et, sans aucun doute, du sentiment national algérien qui a amené leurs descendants à une dramatique décolonisation. Plus radical encore au regard de l’Histoire, et encore d’actualité, est l’abandon de l’Algérie aux dépens d’un million de Pieds-Noirs et de Musulmans fidèles à la France, qui y ont laissé au bas mot soixante-dix milliards d’€uros de biens personnels quand ce n’est pas, pour beaucoup d’entre eux, la vie.

    Mais admettons un instant que les descendants d’esclaves aient une créance particulière sur la France. Pourquoi, alors, l’appuyer sur une thèse, la “confiscation foncière”, qui ne résiste pas à l’examen ? Autrement dit, pourquoi nous servir un conte à dormir debout alors que “les descendants d’esclaves”, comme dit Madame Taubira pour désigner nos compatriotes ultra-marins, sont aujourd’hui même, sous nos yeux, victimes d’une politique néocolonialiste désastreuse ? Dans “la France confisquée”, un sous-chapitre entier consacré aux DOM-TOM démontre chiffres à l’appui comment cette politique, dont les trois piliers s’appellent niches fiscales pour les privilégiés de métropole qui y “investissent”, monopoles pour les amis du pouvoir et corruption des élus locaux, conduit les Îliens qui n’ont pas la chance d’être fonctionnaires à la misère et à la désespérance sociale. Cette politique, qui coûte aux Français la somme faramineuse de 20 milliards d’€uros chaque année (qui ne sont pas perdus pour tout le monde, je vous rassure), laisse sur le bord du chemin un quart d’entre eux, qui sont trois fois plus que la moyenne des Français à pointer au chômage (50% chez les jeunes de moins de vingt-cinq ans) et quatre fois plus à émarger au RSA. Est-il donc plus facile de remuer la m… mémorielle que de s’attaquer aux vrais problèmes ?

    La vérité est que, décidément, le lobby antinational ne sait pas quoi inventer pour casser le consensus patriotique au profit d’une société de communautés dressées les unes contre les autres. Les réformes sociétales comme le mariage gay ou l’agitation des eaux troubles mémorielles n’en sont que deux illustrations parmi bien d’autres. La clique de lobbies coalisés qui ont confisqué la France s’acharne à installer un climat de haine entre les composantes de la Nation qui, si on n’y prend garde, finira en guerre civile. Ces malades d’idéologie cosmopolistique qui nous gouvernent comptent sur la léthargie des Français. Ils devraient se méfier de l’eau qui dort.

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