Quelques péripéties ont fait que je n’ai pas pu assurer dans le temps prévu le compte-rendu d’étapes du Rallye des Camps 2013. Problème d’ordinateur, notamment, et, à certaines étapes, d’accès Internet.
A l’arrivée puis avec Madame Françoise Galiana, Alain Ferki et Pierre Gaya
Au départ de Condom, vendredi matin, je ne m’attendais pas à prendre autant de retard dans mon programme. Il est vrai que cette étape Condom-Mourenx s’annonçait sous les meilleurs auspices. Un ciel couvert et un petit vent frais me faisaient espérer une journée tranquille relativement à la veille. Malheureusement, arrivé à Garlin, j’eus le malheur de demander ma route à des gendarmes. Qui m’envoyèrent sur la route de Pau. Total : 20 km de plus à parcourir… sous le cagnard. Car, comme de juste, le temps avait tourné et le soleil tapait fort sur les 25 km de ligne droite interminable qui menaient de Lescar à Mourenx.
C’est absolument déshydraté que je vis avec soulagement, à la sortie d’un nième rond-point, une voiture puis deux puis trois venues à ma rencontre tous feux allumés. L’accueil chaleureux qu’un public acquis d’avance m’avait réservé me fit très vite oublier les vicissitudes de la journée. Ainsi qu’une bonne bière engloutie d’un trait suivie d’une bonne douche ! Attentionné, Pierre Gaya m’avait même préparé une tenue complète de touriste en goguette : bermuda, chemisette et claquettes.
Comme prévu, une petite réception « républicaine » nous attendait à la mairie. Nous y fîmes honneur avec plaisir et avec l’esprit civique qui nous caractérise.
De retour à la salle Louis Blazy, nous étions plus de soixante-dix personnes, dont beaucoup, selon ce que me dit Pierre Gaya, renouaient à cette occasion avec l’amicale, à partager le repas. Puis je fus appelé à dire quelques mots pour expliquer ma démarche. Je dois dire que je ne fus pas très bon. Je fus très « pratique » et assez peu politique mais Pierre Gaya se chargea de chauffer le débat en évoquant l’affirmation de Fatima Besnaci-Lancou selon laquelle les Harkis étaient favorables à l’indépendance de l’Algérie. Je répondis en citant, comme je le fais toujours, ce que dit mon propre père : « En 1955, nous avons pris les armes parce que nous ne voulions pas que la France quitte l’Algérie. Et cinquante ans après, si c’était à refaire, nous le referions ! » Cette réponse suscita un contredit d’Alain Ferki, qui s’attarda sur les Harkis « obligés » de s’engager par la force, la menace ou le simple besoin de faire vivre leurs familles. Je reconnus bien là l’antienne du lobby révisionniste à la solde de l’Algérie et de ses amis porteurs de valises. Je ne savais pas, à ce moment-là qu’Alain Ferki fait partie du …Front de Gauche !
Un fils de Harki communiste, de surcroît, de l’espèce la plus délirante : je compris à Mourenx que le pire est toujours possible !