Mon blog-notes du mardi 10 septembre 2013.

Hollande plus fort contre les contribuables que contre la Syrie

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    Dans un article précédent, Tartarin de Tulle (Corrèze), à propos de l’offensive martiale de Hollande contre la Syrie, j’écrivais : “les rodomontades de Hollande ont tout l’air d’une diversion, du faire semblant, de la gesticulation, destinés à planquer le caca du chat” : la volonté de destruction de l’idée même de nation française. Je citais la réduction constante du budget de l’Armée, dernier obstacle au bradage définitif de la souveraineté du peuple français. Et je pensais aux attaques contre l’oeuvre de la Création, au travers des réformes sociétales comme le mariage gay, la procréation médicalement assistée ou la gestation pour autrui (pma et gpa). Une nouvelle illustration, particulièrement lâche et veule, vient d’en être donnée avec la suppression des niches fiscales profitant aux familles (voir ci-dessous) plutôt qu’à celles qui légalisent l’évasion fiscale.

    Mais la nature gesticulatoire des menaces de Hollande contre la Syrie est, depuis une semaine jusqu’à ces dernier jours au G20 de Saint-Pétersbourg, clairement apparue aux yeux de ceux qui en doutaient encore. Depuis le vote négatif des Communes à l’intervention britannique en Syrie, le projet de François Hollande n’a cessé de lui couler entre les doigts. Obama décidait finalement de s’en remettre, alors que rien ne l’y obligeait, au vote du Congrès ; tous les pays d’abord pressentis pour participer à une coalition se désistaient l’un après l’autre, sauf la Turquie ; la Ligue arabe était aux abonnés absents ; etc. Et voici Poutine qui s’offre le luxe de faire un pas vers les interventionnistes mais un pas dont personne ne pense qu’il soit autre chose qu’une manière de gagner du temps ; un temps qu’Assad lui-même met immédiatement à profit pour se livrer à une nième provocation dans le Figaro.

    Poutine propose de placer l’arsenal chimique syrien sous contrôle international et à la Syrie de rejoindre l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques ; aussitôt le Congrès reporte sine die sa décision et l’Allemagne, faux-cul comme pas deux, fait état d’une “erreur de dosage” (?) qui serait à l’origine du gazage de plus d’un millier de civils syriens. Bref ! En réalité, tout cela va se solder par un compromis destiné à faire que personne ne perde, du moins apparemment, la face. Un épilogue digne de Tartarin de Tulle (Corrèze).

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Sarkhoton ou Charlatanthon ?

    Revue de presse. Le Monde : “Souscription UMP : les 11 millions d’euros nécessaires “atteints”; La Croix : “L’UMP réussit à réunir ses 11 millions d’euros” ; Le Figaro : “L’UMP solde sa dette de 11 millions d’euros”. “[…] au début de l’été seuls 84.000 des 280.000 adhérents UMP en 2012 avaient choisi de renouveler leur carte.” Ce qui n’empêche pas la nouvelle trésorière de l’UMP, Catherine Vautrin, de se vanter que l’UMP ait enregistré, à l’occasion de ce racket, “45 000 nouveaux adhérents” ; 20 Minutes : “UMP : Les 11 millions d’euros nécessaires «atteints», Sarkozy «ému»”. Tu parles ! Le Huffington Post : “Souscription UMP : les 11 millions d’euros nécessaires “atteints”, affirme Copé” ; BFM TV : “Sarkothon: l’UMP a réuni les 11 millions d’euros, Sarkozy dit merci.” Merci qui ? Merci, le contribuable ! La Dépêche : Sarkothon. L’UMP a récolté 11 millions d’euros ; etc. Idem à France Info, à L’Express, Rtl, TF1, Capital, Atlantico, Le Parisien, Le Point, Les Echos.  Je ne lis pas Médiapart, site subventionné 200 000 € qui rackette quand même ses lecteurs ! Boulevard Voltaire se contente de la dépêche de Reuters, dans laquelle il n’y a pratiquement rien. Seul Rue89, site d’info du Nouvel Observateur, explique combien les 11 millions d’€uros récoltés par l’UMP coûteront au contribuable : 7,26 M€. En aurait-il parlé si c’était le PS qui avait fauté ? J’en doute !

   Vous vous en étonnez ? Pas moi. Ni les lecteurs de La France Confisquée dans laquelle j’explique comment toute la presse se fait complice, en échange de 2,4 Mds€ de subventions et d’aides annuelles diverses, du racket exercé par la coalition de lobbies rapaces qui confisque la France à son profit.

    Jamais la formule d’Ernest Renan, “La démocratie est la porte ouverte au charlatanisme !”, n’a été aussi bien illustrée.

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Niches fiscales : l’offensive contre les familles françaises continue !

Bercy

    D’accord, l’Etat doit boucler son budget. Pour cela, il pouvait réaliser une promesse du candidat Hollande : supprimer les niches fiscales. On se disait alors, c’est, en tout cas, ce que se pensaient sans doute ses électeurs, qu’il s’attaquerait aux privilèges fiscaux sans effet bénéfique notable mais ruineux pour les comptes de la Nation.

    On pensait, par exemple, aux possibilités infinies données aux grandes entreprises d’échapper à l’impôt sur les sociétés. En effet, en moyenne, en 2012, les entreprises du CAC 40 payaient 3% (vous avez bien lu : trois pour cent !) d’IS alors que son taux nominal est de 33% ou plus. Quatorze d’entre elles, d’ailleurs, n’en payaient pas du tout. Pour connaître le dispositif, je vous renvoie à l’excellent ouvrage La France Confisquée, en vente ici-même. (Qu’on veuille bien m’excuser de faire ma propre publicité mais, quand on a travaillé près de trois ans sur un livre si étroitement lié aux préoccupations des Français, et dont l’actualité politique et économique illustre si parfaitement le propos, on trouve dommage qu’il reste confidentiel !). Un calcul détaillé y montre que son rendement, entièrement assuré par les entreprises captives, celles qui ne peuvent ni délocaliser ni s’offrir un conseiller fiscal hors de prix, n’est que de 20%.

    On pensait aussi, mais il faut être plutôt initié ou, là encore, avoir lu La France Confisquée pour cela, qu’il s’attaquerait aux niches fiscales liées aux DOM-TOM, lesquels nous coûtent cinq fois plus qu’un Département moyen, ce, pour les beaux yeux de sociétés telles que la CMA-CGM, qui bénéficie contre toutes les lois de la concurrence, d’un monopole de transport maritime à destination de l’Outremer, en échange d’une générosité sans limite pour nos partis politiques.

    On croyait qu’il s’attaquerait aux privilèges exorbitants accordés aux Banques et à l’industrie pharmaceutique qui se gavent sur le dos d’une clientèle captive. Les banques, par exemple, se rattrapent sans vergogne, et au-delà, sur les petits clients, des pertes qu’elles subissent sur des investissements internationaux mal maîtrisés. (Voir le Crédit agricole, qui a réalisé 6 Mds€ de bénéfices l’an dernier, soit un rendement net supérieur à 20% de son chiffre d’affaire, grâce à la facturation de frais de gestion disproportionnés à ses coûts réels.)

    Il aurait pu mettre fin à la gabegie des subventions versées de manière parfaitement discrétionnaire à des associations très lucratives pour leurs bénéficiaires et très coûteuses pour les contribuables (de l’ordre de 30 Mds€ chaque année). Savez-vous, par exemple, que Ni putes ni soumises, sans adhérentes mais dont la poignée de dirigeantes, qui n’ont jamais mis les pieds dans une banlieue, mène un formidable train de vie, touche au minimum, chaque année, 2 millions d’€uros ? Savez-vous, par exemple, que Robert Hue, par ailleurs sénateur, a, jusqu’à 2012, dirigé la Fondation (communiste) Gabriel Péri, un think tank politique qui, comme tous les autres think tank ayant pignon sur rue, est financée par l’Etat à hauteur de plus de deux millions d’€uros ? Etc.

    Non, ce serait trop simple. Et, surtout, on toucherait aux privilèges de la coalition de lobbies prédateurs qui se partagent la France. On a préféré s’attaquer aux classes moyennes et aux familles, au travers de deux mesures qui viennent d’être prises : la suppression de la niche fiscale concernant les élèves scolarisés dans le secondaire, qui fait perdre à 2,2 millions de ménages une réduction d’impôt de 61 euros par enfant au collège, 153 euros par enfant au lycée et 183 euros par enfant étudiant dans l’enseignement supérieur ; la suppression de la niche réservée aux familles ayant un enfant dans le supérieur. Ce sont quelque 1,15 million de ménages qui vont être touchés à ce titre. Au total, l’Etat ponctionne ainsi 445 millions d’euros dans les poches des familles.

    Tandis que Peillon met l’Ecole au service de l’idéologie totalitaire des frères, que et que Taubira met la Justice au service des délinquants tout en détruisant le socle de valeurs fondatrices de la civilisation française, Bercy rackette les familles. C’est le projet de l’anti-France que Hollande et la Gauche veulent faire passer en force. Au vu des initiatives qui fleurissent ici et là, le peuple français semble se réveiller. C’est ce que je veux croire.

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