Sa Majesté François de Hollandie
« Ils » ont perdu tout sens commun. On avait remarqué le ton très bushien ou sarkozien de François Hollande au lendemain des attentats du 13 novembre. Une tragédie dont il a profité pour aller se faire applaudir à Versailles par un Congrès grâce à une réforme de la Constitution initiée par son prédécesseur contre laquelle il s’était élevé, lorsqu’il était dans l’opposition, avec des accents d’indignation. C’est, à la rigueur, de bonne guerre. Mais le penchant vers le pouvoir personnel s’est, dès le lendemain, affirmé avec l’instauration d’un état d’urgence prolongé de trois mois moins de’une semaine plus tard et de nouveau en passe d’être prolongé (déclaration de Valls aujourd’hui même) de trois mois supplémentaires. Cette disposition, scandaleuse car elle restreint les libertés sans améliorer en rien les lois existantes, est un véritable recul démocratique.
Avec la cérémonie d’hommage aux victimes du 13 novembre, on est passé à autre chose encore : de toute évidence, le Président de la République française a perdu tout sens commun. S’asseoir en avant de deux mètres du demi-millier de privilégiés invités à lui servir de faire-valoir, il fallait l’oser. Mais le pire a été évité : sa Majesté François de Hollandie n’est pas allé jusqu’à exiger un trône pour y poser son royal postérieur
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Pendant ce temps, le gaspillage d’argent public
Vous connaissez le « Balardgone » ? Le Balargone est une lubie de Sarkozy qui a voulu la jouer à l’américaine en faisant ériger un immense bâtiment pour regrouper les services de la défense nationale sur le modèle du Pentagone. Si, happy tax payer, vous ne savez pas ce qu’on fait de votre argent, sachez que le Balargone est un des projets les plus représentatifs du gaspillage d’argent public et du copinage qui règnent dans notre belle République.
La Justice s’est sérieusement penchée sur les modalités d’attribution du marché à Bouygues et à Thalès, sur la teneur du contrat particulièrement favorable aux heureux élus et sur l’intervention de nombreux intermédiaires aux missions et aux compétences douteuses. Par exemple, tout aménagement supplémentaire est sur-facturé dans des proportions hallucinantes : 2 200 € (deux-mille-deux-cents €uros !) pour la pose d’une prise électrique. Evidemment, il ne s’agit pas de la prise lambda que vous installez vous-même pour brancher votre télé mais tout de même ; la prise la plus chère de chez Legrand (pub gratuite !) coûte 264 € 86. Même s’il faut ajouter la pose, il y a de la marge. Et le client n’a même pas le droit, par contrat, de s’adresser à un autre fournisseur.
Tour cela n’empêche alors que le fameux Galargone n’a pas l’heur de plaire au ministre de la Défense Le Drian qui lui préfère le très classieux Hôtel de Brienne. Il a donc décidé d’y rester et ne fait que passer au nouveau centre de commandement de notre belle et impécunieuse Armée. Du coup, aucun bureau n’a été prévu pour lui et son équipe. Et comme Hollande veut l’obliger à s’y installer quand même, il faudra prévoir de nouveaux travaux, lesquels seront, n’en doutons pas, facturés au prix fort.
Mais le plus dingue est que le gardiennage du Balargone était initialement prévu pour être assuré par des entreprises privées. Curieux, pour des locaux top secret, non ? C’est en tout cas ce dont l’Etat-Major des Armées ne veut pas. Mais les contrats avec les entreprises privées sont déjà signés et les factures tombent même si la prestation n’est pas assurée. No comment !
Les Echos remarquent que le Pentagone à la française coûte, en valeur actuelle, trois fois plus cher (3,6/1,19 mds€) que le modèle américain, pourtant deux fois plus grand. Comme disait Coluche : « C’est nous qu’on paye ! »
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Pendant ce temps, le copinage
François Léotard, plus connu pour son mur de Fréjus que pour son passage au Ministère de la Défense, fait croire au bon peuple qu’il gagne sa vie en écrivant des livres. C’est un peu vrai mais c’est aussi un mensonge. Depuis qu’il a quitté la sphère publique, il s’est toujours débrouillé pour profiter de ses accointances politiques pour monnayer son carnet d’adresse. Et il a bien profité des retours d’ascenseurs d’entreprises qu’il a cajolées comme édile de Fréjus. ‘est ainsi qu’il a, entre juin 2008 et mai 2014, siégé pour 10 000 € par mois au Conseil d’administration de la société Pizzorno, bénéficiaire de gros marchés de ramassage d’ordures ménagères dans …le Var !
Exfiltré de la vie politique nationale pour cause d’implication dans moult affaires dont celle, en cours, dite « Karachi », voici Léotard embauché par Vincent Bolloré au « comité stratégique » de Canal+ où il rejoint Xavier Darcos et Luc Ferry. Luc Ferry, le philosophe à mèche qui, alors qu’il était ministre, touchait 4 500 € par mois de l’Université sans donner ses cours… Pour mémoire, ou pour ceux qui ne le savent pas, Léotard, 73 ans, cumule avec une retraite d’inspecteur des finances et de député.
Je croyais avoir été la seule à trouver choquant de voir notre président de la république assis tout seul devant ses sujets, je me réjouis de vous lire à ce propos ! Néanmoins ça ne fait que deux personnes… On objectera que ce n’est pas très important, certes, mais le symbole est énorme lui, et je me disais comme vous qu’il ne manquait que le trône, au moins cela lui aurait donné un peu de prestance, là, pardon, mais il a vraiment l’air c… !
Merci de ces pertinents commentaires… Je n’avais pas vu l’image du grotesque sur sa chaise, il est incroyable d’en arriver à ce degré de ridicule. Et on se foutait de la gueule de Bokassa ! Pour le reste nous croyons toujours être au fond du trou, mais ils arrivent à aller toujours plus bas….
« Quand on a touché le fond, on creuse encore ! » (Humour made in Algérie. Et ils s’y connaissent !)
Eh Oui, le bateau coule NORMALEMENT !!!!!!!!!!!!!
Mise en scène grotesque et anachronique ; il faut rappeler à Hollande qu’en 1789, on en a guillotiné pour moins que cela ! Pendant ce temps là, il s’absout et ne parle pas du reste même si le jour était au recueillement et à la douleur de toute une Nation. LA FRANCE !
Plus c’est gros, dit-on, mieux ça passe.
Où y’a d’la gêne, y’a pas d’plaisir.
On peut me dire ce qu’il se passe
Dans ce pays con à mourir?
Mon indignation est telle, que je ne puis rajouter quoi que ce soit.
Bravo à notre Ami Kader, qui nous donne toujours des informations incontestables.
Je peux en effet confirmer que le Groupe PIZZORNO ( du nom de son pdg, et de son prénom Francis) a une main mise sur l’échiquier politique du Var (je suis Varois). Cette société a en effet la majorité des marché de ramassage d’ordures ménagères dans le Var. FP finance depuis des années les campagnes électorales de ses amis LR en remerciement bien évidemment de la facilité de l’obtention de marchés publics. Il a d’ailleurs été condamné à plusieurs reprises pour des malversations. (Voir sur le net également)
Des informations plus pertinentes les unes que les autres.
Merci à Kader pour sa chronique et à Azzedine pour le complément d’information.
Il ne faut donc pas s’étonner outre mesure sur la campagne scandaleusement
antidémocratique et antirépublicaine menée cette semaine durant, avec un acharnement particulier par la plupart des médias et « bons gestionnaires » de la Ripouxblique.
Tout aura été fait et dit, avec beaucoup de véhémence, pour faire passer des messages de peur liée à d’ hypothétiques incompétences, mais pas seulement, sur la possible élection de candidats FN aux élections Régionales.
Tous les organes de propagande aux ordres du pouvoir ont ajouté leurs fielleuses interventions, trop souvent excessives et au demeurant dépourvu de la moindre impartialité que dicte pourtant le respect démocratique.
A la lecture des informations relatives au « Copinage entres élites », on comprend mieux les raisons de ces attitudes détestables tout en nous permettant de mesurer le degré de pourrissement institutionnel qu’ils ont créé depuis des décennies !
Espérons que les Français sauront réagir pour foutre tout ce beau monde dehors et ne pas céder, une fois encore, aux chants des sirènes.
Il ne s’agit là, non pas d’une rancœur dictée par un militantisme quelconque et partisan, mais par une réflexion objective nécessitant impérativement, au regard des faits, une salutaire opération de salubrité publique.