Pourquoi les français votent-il pour le FN ? Il suffit de consulter l’actualité des affaires pour le comprendre. En voici deux, …pour commencer.
Pendant les élections, la concussion
Balkany fait un chèque de 15 m€ au cheikh (austro)-saoudien Mohamed Bin Issa Al-Jaber.
On ne donne qu’aux riches. Cent-trente-troisième fortune mondiale selon Forbes avec 7 mds$ de patrimoine ou deuxième fortune arabe avec près de 13 mds$ selon d’autres sources, le cheikh, qui possède des dizaines de grands hôtels dans le monde entier, est mis en examen par la Justice pour avoir aidé les Balkany à acheter leur fameux riad de Marrakech aujourd’hui saisi. Il est, entre autres affaires pendantes partout où il passe, impliqué dans une affaire immobilière à Levallois-Perret avec mise en liquidation à l’appui parce que sa société ne respecte pas ses engagements.
L’une des sociétés d’Al Jaber est impliquée dans un projet de deux tours jumelles à Levallois-Perret à 1 milliard d’€uros, avorté alors qu’elle avait obtenu les permis de construire. Elle doit 15 millions d’€uros à la Semalrep, la société mixte immobilière qui sert de bras armé aux embrouilles immobilières du Maire de Balkany et de lessiveuse pour des trafics financiers pas clairs ; 15 millions avancés par la Commune, c’est-à-dire les contribuables. Or, la ville de Levallois-Perret, dont Balkany est toujours le maire, à discrètement, purement et simplement effacé cette dette en 2014.
De là à penser que c’est un sacré retour d’ascenseur pour les 193 000 € versé par le milliardaire à Patrick Balkany pour acheter son riad, il y a un pas que même les observateurs les plus naïfs n’hésitent pas à franchir. Mais ce que personne ne suggère pour l’instant, c’est que les 15 millions – une somme disproportionnée par rapport au cadeau mis, au jour par la Justice et qui fait l’objet d’une mise en examen de son auteur – constituent probablement la matière d’une autre affaire d’une ampleur beaucoup plus importante. Car on ne voit pas bien pourquoi Balkany aurait fait cadeau de 15 millions d’€uros d’argent public à quelqu’un mis hors circuit par la Justice. Il y aurait une rétro-commission derrière qu’on n’en serait pas étonné.
A suivre, donc !
Le Conseil économique et social, réceptacle du favoritisme et du trafic d’influence.
Juste avant les élections, Hollande a nommé les quarante dites “personnalités qualifiées” du CESE dont le choix lui est réservé. Comme chaque année, les médias se sont attardés sur certains noms mais les attentats du 13 novembre sont venus tuer (si j’ose dire) dans l’œuf la polémique naissante. C’est le moment de rappeler deux ou trois trucs révélateurs. Dans la liste, un nom a commencé à fait du buzz : celui de Jean-Luc Benhamias, un modèle de gamellard, ancien Vert passé au Modem, fondateur de la microscopique, fantomatique et toute neuve Union des démocrates et écologistes, qui regroupe des “écologistes” favorables à l’alliance avec les socialistes aux élections. C’est ainsi qu’on trouve, dans la cuvée 2015, Pascal Canfin, un autre transfuge d’EELV opposé à la stratégie d’autonomie des Verts.
Le CESE est surtout le révélateur d’une pratique honteuse qui participe au délitement des institutions : le recel de favoritisme et l’utilisation des organes de la République comme lots de consolation confortables pour les amis recalés du suffrage universel ou comme sinécures pour des amis activistes et lobbyistes politiques.
Parmi les politiques, qui pourront cumuler avec leurs fonctions électives, on trouve Annabelle Jaeger, ex RPR devenue conseillère régionale EELV, présidente de l’ARPE, agence (publique) régionale pour l’environnement ; Jean-Louis Joseph, oléiculteur et trufficulteur, vice-président (socialiste) de la Région PACA, par ailleurs président du Parc Naturel Régional du Luberon et président de la Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France ; Laure Lechatellier, conseiller régional EELV d’IDF passé à la liste PS en position éligible ; Patrick Molinoz, maire radical de gauche de Venarey-Les Laumes, vice-président national de l’association des Maires de France (AMF) ; last but not leas t, Jean-Marie Cambacérès, énarque, mille fois ex : Sciences Po, haut fonctionnaire, membre de moult cabinets, député, maire de Sommières et, surtout, cofondateur, secrétaire national puis président depuis 2013 de Démocratie 2012, association de soutien à François Hollande ; Philippe Guglielmi ancien grand-maître du Grand Orient de France, Membre du PS, premier secrétaire de la fédération socialiste de Seine-Saint-Denis et élu local (premier adjoint au maire de Romainville) et président de l’agence du numérique de la région Ile-de-France.
Autres francs-maçons déclarés (on ne parle pas de ceux qui le sont sans le dire) : Daniel Keller, grand maître du Grand Orient de France depuis août 2013, ENS, EHESS, ENA, IEPP, ex-Renault et actuel patron de l’entreprise familiale de distribution et concessionnaire automobile NEP-Car, président de l’Observatoire international de la laïcité, membre depuis avril 2014 de la Commission nationale consultative des droits de l’homme ; Jean-Jacques Eledjam, anesthésiste-réanimateur à l’UFR de médecine et au CHU de Montpellier, président de la Croix-Rouge; Nadia Bellaoui, secrétaire nationale de la Ligue de l’enseignement, présidente de la Conférence permanente des coordinations associatives, au titre des “personnalités qualifiées choisies en raison de leur compétence en matière d’environnement et de développement durable” (!).
Les lobbyistes sont évidemment en bonne place parmi les heureux élus. C’est le cas de Benoît Thieulin, un ancien membre service d’information du gouvernement en 2000, chargé en 2005 de la propagande européiste pour la Commission européenne, fondateur de la très jeune société d’informatique Netscouade (dont je ne doute pas qu’elle a aussitôt créée, obtenu un maximum de marchés publics) et, à ce titre, bombardé président du Conseil national du numérique en 2013. Ouf ! Il est vrai que cet inconnu du grand public est un protégé de Ségolène Royal, pour laquelle il a fait campagne. Et il fait partie de la mouvance parisienne chargée de faire la promotion de la prochaine re-candidature de François Hollande à l’Elysée. Dans le genre juste copain de Ségolène, on trouve Régis Wargnier, réalisateur, producteur et scénariste.
Dans le même genre, il y a l’ancien syndicaliste CFDT Jacky Bontemps, membre de France stratégie (une “institution publique d’expertise et d’aide à la décision” ; ne rigolez pas, c’est avec vos sous !), fondateur de Réseau 812, dont la vocation, le rôle est la mission est d’assurer la promotion de la politique du gouvernement (Ayrault) et de promouvoir la candidature de Hollande en 2017.
Dans le même genre encore, mais planqués dans des structures supposées indépendantes et, en réalité, instruments au service des politiques, on trouve Mme Cindy Léoni, ex-présidente de d’SOS Racisme après être passée par toutes les pépinières au service du PS, la FIDL (syndicat de lycéens), l’UNEF-ID (étudiants), le Mouvement des jeunes socialistes. Proche de Jean-Luc Mélenchon et de Julien Dray, elle a été impliquée en 2009 dans l’affaire des mouvements de fonds suspects sur les comptes de ce dernier.
Ce que je trouve personnellement très curieux mais qui, apparemment, ne choque pas, c’est la quantité de nommés qui, par ailleurs, occupent des emplois très bien rémunérés et, normalement, très prenants, dans des entreprises publiques ou privées largement dépendantes d’entreprises contrôlées par l’Etat. C’est le cas de Nathalie Collin, Directrice générale adjointe chargée du numérique et de la communication de La Poste, après être passée par l’Obs, et son site d’infos en ligne Rue89 ; Sophie Thiery, Directrice de Vigeo, agence de notation fondée par Nicole Notat, ex-CFDT et présidente du Siècle, avec de l’argent public; Nicole Verdier-Naves, présidente (ils disent “chairman”) d’EDF Fondation DiversiTerre ;
Il est vrai que, avec deux demi-journées de travail par mois rémunérées plus de 3 786 € bruts comptant pour la retraite[1], le CESES constitue, pendant cinq ans renouvelables, une jolie sinécure qui laisse du temps pour autre chose, surtout quand on n’y va que rarement comme, en son temps, le philosophe Luc Ferry. Le plus souvent, c’est l’assurance d’un revenu supplémentaire pour des gens bien traités par ailleurs. Au CESE national s’ajoutent 22 Conseils régionaux, soit 2249 Conseillers rémunérés entre 1400 et 3000 € pour une à quatre réunions par mois.
Et c’est nous qu’on paye ! (Coluche)
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[1] Président : 7 535,52 € ; Conseiller : 3 786,76 € ; Président de groupe : 5 651,90 €.
Voilà un joli nid douillet pour une retraite bien rémunérée que le PS pourra assurer à JP Masseret ,outsider résistant à la manière d’une jeune fille sur les nerfs qui fait son caca nerveux depuis dimanche soir……..
J’ai écouté Masseret, je ne sais pas si il ira dans ce petit nid douillet, en attendant, je le félicite. Il sauve l’honneur des politiques. Et honte aux désistés du Nord et de PACA qui préfèrent se laver les mains en méprisants leurs électeurs, que d’aller au charbon, de peur d’avoir à bosser.
En complément du commentaire de Monsieur Mazars.
je rajoute que c’est de la haute trahison d’abandonner tous ceux qui ont depuis des mois voire des années fait campagne, colleurs d’affiches, distributeurs de tracts, militants, colistiers, etc. VALLS, HOLLANDE, CAMBADELIS, les trois mousquetaires de la haute trahison.
La réponse des vrais combattants à la lâcheté se fera dans les urnes dimanche prochain.
Au moins deux régions où la gauche n’aura plus de visibilité, cette attitude suicidaire a dans le Var fait disparaître la gauche au sein de l’assemblée Départementale avec les arrangements d’arrière boutique, un emploi par ci, deux emplois par là, une subvention par ci, deux subventions par là….voilà comment la gauche se comporte dans notre département qu’on se le dise, non!! pas nécessaire tout le monde le sait.
On le sait le CESE ne sert a rien tout le monde le sait l’UMPS s’est bien gardé de le supprimer maison qui sert à placer les amis syndicalistes politiques tout un tas de bon a rien qui n’ ont jamais réellement. Pour compléter le tableau ne pas oublier les. CESE au niveau régional quel gabegie. Peut on faire confiance au FN pour mettre fin à cela j’en doute lorsqu’on voit qu’elle s’est abstenue au conseil régional de PACA pour faire passer 90 000euros au conseil du culte musulman de la région. Le front national ne va pas echapper au clientélisme.