En bon gauchiste pas complètement guéri, Ménard pratique la contradiction dialectique
A Béziers, le 18 juin, Ménard célèbre De Gaulle ; le 5 juillet, il honore ses ennemis
La commémoration des massacres du 5 juillet 1962 à Oran a donné lieu aux premiers accrocs à l’idylle que Robert Ménard entretient avec les Piénoirs. Cinq associations de Rapatriés d’Algérie, le Cercle algérianiste de Béziers, L’Association des Bônois, celle des Constantinois, Veritas et le Comité de défense des Français d’Algérie (CDFA) ont boudé l’hommage traditionnellement rendu par le maire de Béziers aux victimes des tueries d’Oran du 5 juillet 1962 au Cimetière Neuf. (Voir l’article du Midi Libre)
C’est ainsi qu’on a pu assister à deux cérémonies. la première, à 10h, a vu un petit cortège de Piénoirs du Biterrois se rendre sur la stèle érigée en mémoire de quatre martyrs de la geste OAS, Albert Dovecar et Claude Piegts, à l’origine de l’exécution du commissaire d’Alger, Roger Gavoury, Jean-Marie Bastien-Thiry, organisateur de l’attentat manqué – qui n’a fait aucune victime – contre de Gaulle au Petit-Clamart en août 1962, et Roger Degueldre, le fondateur des commandos Delta. Après un simple dépôt de gerbes, l’assistance entonnait la Marseillaise puis le Chant des Africains.
A 10h30, c’était au tour de la cérémonie officielle. L’assistance, sans doute gonflée par les porteurs de valises de la FNACA, ou simple effet de l’esprit moutonnier des Français – qui n’épargne pas les Piénoirs – était plus conséquente. Ce fut l’occasion d’une formidable démonstration de double langage du Maire de Béziers. Dans la bouche de Robert Ménard, le héros encensé trois semaines plus tôt devenait un être “ignoble, un menteur, un manipulateur et un traître [qui] a sacrifié les Piénoirs à son ambition”. J’ai sans doute l’esprit mal tourné mais, parlant du De Gaulle de l’abandon de l’Algérie, des Piénoirs (et des Harkis, que personne ce jour-là n’a mentionnés) c’est son auto-portrait que Ménard faisait pour la postérité. Mais mes lecteurs savent que j’ai toujours considéré Robert Ménard comme un imposteur (lire dans Spéciale Municipales 2014 l’article Robert Ménard, le coucou).
En tous cas, le discours gaullo-apologétique du 18 juin a confirmé ce que j’écrivais au lendemain des Rendez-vous de Béziers : Robert Ménard essaie de sortir de la dépendance à l’égard du front national en draguant la mouvance gaulliste (lire Rendez-vous de Béziers (2) – Rassemblement des droites ou opération exfiltration de Robert Ménard du FN ?). Mais, dans le même temps, il aimerait bien conserver l’électorat piénoir, très important à Béziers et au moins une partie de celui du Front, sachant que les deux sont très imbriqués. Cela s’appelle une contradiction dialectique.
Autrement dit, il doit concilier tout et son contraire. Mais faisons-lui confiance : il n’a rien perdu de la technique, apprise en cinq ans de trotskysme, qu’il a appliquée tout au long de sa vie pour confisquer les bénéfices du travail effectué par d’autres : mentir et cloisonner. Il pratique les deux à merveille. Il l’a démontré en prenant Béziers avec le soutien du FN auquel, dans le même temps, il ne cessait pas de faire des bras d’honneur ; et il a essayé de l’appliquer – mais cela a échoué parce qu’il est tombé sur des pros – aux Rendez-vous de Béziers où il a convié des identitaires et des racistes maladifs, le FN et des Sarkozystes, en racontant à chacun un discours différent ; ce qui a fait dire après coup au Directeur de Valeurs actuelles, co-organisateur et argentier de cette manifestation, qu’il avait été “trahi, manipulé, cocufié”.
Je n’ai pas encore entendu les Piénoirs de Béziers ou d’ailleurs dire à propos de ce hiatus du 5 juillet qu’ils ont eux aussi été “trahis, manipulés, cocufiés”. Il y a fort peu de chances qu’un tel aveu vienne de la bouche de Thierry Roland, ami de Robert Ménard et lui-même maître en double langage et en manipulation des Piénoirs depuis trente ans qu’il préside le Cercle algérianiste national, car il est aujourd’hui ouvertement engagé aux côtés des Reps (Lire). Mais les autres associations ne sont pas obligées de se taire.
Quoi qu’il en soit, ce que j’ai écrit le 29 mai sur les tentatives d’exfiltration de Robert Ménard de la mouvance FN se précise. Il y a de fortes probabilités pour que les échéances électorales à venir soient pour lui et ceux qu’il parraine de plus en plus hasardeuses et problématiques.
N’oublions pas que “de gaulle” était un héros pour le lieutenant colonel Jean Bastien Thiry. Mais qui aime bien châtie bien, il est devenu un traitre pour nous avoir menti et trompé . Les vrais Héros ne sont pas toujours célèbres .Amitiés
Il est là où vous auriez voulu être ?
Je suis patriote avec un seul rêve” Ma France “.
N’offrons pas à nos ennemis carriéristes voyous la joie de nos divisions qui leurs apportent des voix car les français sont inconstants
Non ! Je me réserve pour 2020. J’aurai l’âge de raison.
Je vous signale qu’il a fait appel à moi et que je l’ai accompagné 5 semaines, le temps de comprendre de quoi il retournait.
Ayant été adjoint au Maire de Dreux à 34 ans, si j’avais été de la même espèce que les gamellards et les aventuriers qui nous gouvernent, j’aurais été Député, Sénateur, Ministre.
éloge au général rebelle
le 18 juin est l’appel à la révolte, un acte de rebelllion fait par un général
pour une bonne cause. Reconnaitre l’utilité pour un militaire de refuser d’obéir à ce qu”un gouvernement de trahison lui impose, est une démarche à exalter . C’est justifier le putch d’Alger en 1961. Dans mon allocution le 18 juin devant la monument aux morts, j’ai dis que les généraux qui actuellement critiquent le gouvernement VALLS Hollande, font leur devoir et on ne peut les désavouer et en même temps encenser de Gaulle. Je n’ai pas manqué d’honorer la mémoire des victimes du 5 juillet 62 à Oran, et l’ai fais en deux lieux différents..
Je ne juge pas du passé mais de l’exploitation qu’on, Ménard en l’occurrence, en fait. Faire l’éloge de De Gaulle le 18 juin et l’insulter comme il l’a fait le 5 juillet est tout simplement honteux.
Politiquement, compte tenu de ce qu’il doit aux Piénoirs et compte tenu des mensonges qu’il leur a servi (son père OAS alors qu’il était communiste, par exemple), il aurait pu, au minimum, éviter d’en faire trop dans la panégyrique de celui qui a livré la France aux Communistes et l’Algérie française à leurs amis fellaghas.
Ce, au prix de massacres et de tragédies sans nom ‘nous sommes nombreux, Piénoirs et Harkis, à avoir payé pour le savoir) qu’il a rendues possibles en donnant l’ordre à l’Armée et à la Police françaises de collaborer avec le FLN et, surtout, en désarmant les 210 000 Harkis sous les armes en décembre 1961.
J’ai le regret de vous dire, Cher M. Bretagnol que vos arguments pèsent peu face à ces réalités historiques.
Oui si de gaulle fut un héros pour le 18 juin (la FRANCE etant notre patrie …l’ALGERIE restera a tout jamais notre terre natale)… Pour beaucoup de pieds noirs, il restera un TRAITRE.