A Béziers, LR-UDI-PS-PC à la soupe macronienne ! Une solution : le vote révolutionnaire.
Au fur et à mesure que la campagne pour les Législatives avance, je vais de consternation en hallucination. La « droite » LR-UDI, le PS et le… PC (!) se disputent l’honneur putassier de donner à Macron la majorité parlementaire qui va lui permettre de mener à bien sa funeste entreprise de liquidation de la France comme état-nation.
Ne me demandez pas ce qui me fait dire ça ! Il m’est trop pénible d’en parler. D’ailleurs, il faut être aveugle pour ne pas voir la gigantesque campagne de conditionnement des Français ponctuée d’annonces de ralliements et de témoignages de soutien sans retenue ou, au mieux, de complaisance, venus de tous bords. Tout se passe comme si tous les partis dits « de gouvernement » étaient aspirés par une tornade macronienne. Seuls s’y refusent les Insoumis de Mélenchon, le FN et ses satellites. Cela conforte l’analyse développée de longue date dans mon blog. Le projet des euro-atlantistes de gouverner ad vitam æternam sous couvert d’alternance fictive entre LR-UDI et le MODEM-PS. Mais je ne pensais pas que ça arriverait si vite. Dans mon esprit, Juppé élu président en 2017 préparerait le terrain pour son condisciple lointain des Young leaders de la French american foundation Emmanuel Macron, promis à une élection en 2022. L’élimination de Juppé donnait à la France un sursis mais la révélation des turpitudes de Fillon a accéléré le processus.
Aujourd’hui, avec Macron à l’Élysée soutenu par une majorité LR-UDI-MODEM-REM-PS-PC (ces deux derniers y allant par instinct de survie) et une opposition scindée en deux forces irréconciliables à 20% chacune, les euro-mondialistes ont le champ libre pour mettre en œuvre leur projet de liquidation de la France. Les Patriotes pourront toujours se défouler en votant FN ou DLF mais ça n’aura sur le monstre macronien pas plus d’effet qu’une piqûre d’insecte sur le cuir d’un rhinocéros. D’ailleurs, j’en fais le pari, le FN n’aura aucun élu. En vérité, la seule opposition parlementaire au macronisme ne pourra venir que des Insoumis de Mélenchon. En effet, eux ne sont pas ostracisés comme l’est le FN. En conséquence, là où un Insoumis se hissera au second tour contre le FN, il aura de fortes chances de se faire élire.
Du coup, je mesure combien j’avais raison de vouloir être candidat à Béziers, au moins pour mettre la question de la survie de la France dans le débat, et, plus encore, combien j’ai eu tort de renoncer pour ne pas contribuer à la dispersion du vote de droite. Je me suis rendu compte, en effet, que ma candidature risquait de la favoriser l’élection de l’aventurier trotskiste Robert Ménard en la personne de son faux-nez, son épouse Emmanuelle Duverger-Ménard, alors qu’elle devait au contraire l’empêcher. Malgré toutes mes préventions contre le personnage Elie Aboud, que je connais depuis 1993, j’ai cru qu’il serait, si son parti le lui commandait, un rempart acceptable contre le macronisme et que, par conséquent, il « méritait » de profiter de la situation pour se faire réélire député. Mes illusions sur LR-UDI se sont envolées avec les intentions affichées par leurs leaders de collaborer avec Macron. Quant à Elie lui-même, il m’a suffi d’une semaine de proximité avec lui pour comprendre que ce type était incurable. Pour résumer, Elie Aboud est la version sympa de l’escroc Robert Ménard ; comme lui, c’est un aventurier qui ne pense qu’à sa g…, et qui ne reculera devant aucune compromission pour obtenir son élection et jouir des prébendes qui vont avec. La différence est que le très dilettante et superficiel Elie Aboud est incapable de mener une campagne cohérente et vraiment active.
Conclusion, les Patriotes biterrois n’ont pas, en réalité, de candidat. Mais, me direz-vous, ne pouvez-vous dépasser vos préventions contre Madame Ménard ? Réponse : le voudrais-je que ça ne résoudrait en rien le problème car le couple Ménard n’attend qu’une occasion pour, espère-t-il, rentrer en grâce du politiquement correct en rejoignant la majorité macronienne. Avec une épouse élue Député, Robert Ménard n’aurait aucune peine à obtenir ce qui lui a été refusé par LR lorsqu’il a organisé ses RDV de Béziers en mai 2016 (lire « Rendez-vous de Béziers (2) – Rassemblement des droites ou opération exfiltration de Robert Ménard du FN ? ») : être accueilli au sein des Reps. Et il n’aura pas à se forcer beaucoup pour trouver de miraculeuses vertus à Macron s’il y trouve son compte.
Bref ! Il n’y plus, à Béziers, qu’une issue : le vote révolutionnaire. Le vote révolutionnaire consiste à faire élire un adversaire inoffensif pour écarter des « amis » ou des adversaires politiques encombrants ou pour créer un chaos à partir duquel on peut reconstruire. C’est très exactement ce que la configuration politique biterroise commande. En effet, la vie politique à Béziers est sclérosée. Depuis mon arrivée dans cette ville en février 1993, pas UN seul personnage politique de premier plan n’a disparu des radars. Et les nouveaux venus ont toutes les peines à y trouver leur place.
Le plus ancien des dinosaures de la politique locale, le Communiste Aimé Couquet, dont la spécialité est de jouer des coups[1] en instrumentalisant, par exemple, des réfugiés syriens, est élu depuis… 1971. Il a poussé le PC à présenter un candidat contre celui des Insoumis. L’autre figure de la Gauche locale, le socialiste Jean-Michel Du Plaa, est là depuis trente-cinq ans. Lui aussi a son candidat avec, comme seule perspective affichée, de permettre aux Socialistes locaux de participer en 2020 à une majorité municipale derrière… Isabelle Voyer, la candidate Macron (!). Elie Aboud, élu local depuis 1995, est de l’équipe de Raymond Couderc qui occupait les fonctions électives gagnées de haute main par les militants RPR, dont j’étais. On disait à l’époque : « A Béziers, le RPR a les électeurs, l’UDF, les élus ! » Je les ai abandonnés après trois campagnes, dont une dissidente, quand j’ai compris l’arnaque, mais d’autres naïfs – de moins en moins nombreux, ce qui devrait lui valoir un échec retentissant – continuent dans ce registre.
Enfin, tous les lecteurs de mon blog connaissent le vrai Robert Ménard, le coucou qui pond ses œufs dans le nid d’autres oiseaux, le trotskiste spécialiste des manœuvres tordues qui lui ont permis d’être longtemps un président prospère de Reporters sans frontières, qu’il n’a pas créé, contrairement à une légende entretenue par lui-même, puis d’aller faire fortune au Qatar grâce à l’entregent de Dominique de Villepin, avant de se faire introniser candidat FN à Béziers grâce à sa relation personnelle avec… Jean-Marie Le Pen. Ce qui ne l’a pas empêché de se joindre à l’hallali quand celui-ci a été écarté du FN en 2015 pour cause de propos sur Pétain dans Rivarol, les mêmes propos que ceux tenus par Eric Zemmour… que Ménard invite deux fois par an à Béziers !
Ces quatre-là occupent l’espace politique biterrois et ils en pompent tout l’oxygène. Il devient nécessaire, pour qu’enfin la vraie Politique avec un grand « P » puisse s’exprimer, de les dégager. Les dégager mais pas pour qu’un autre coucou s’installe, le coucou macronien, en la personne de sa candidate Isabelle Voyer.
Pour ce faire, la seule solution: faire élire le candidat insoumis David Garcia.
(A suivre)
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[1] Quelquefois en parfaite complicité avec… Elie Aboud !