Mon blog-notes du mardi 9 juillet 2013

    Cette semaine, je reviens sur un triste 5 juillet avant d’effectuer un petit topo sur le « Rallye des camps 2013 ». Mais d’abord, deux mots sur la honteuse retape de l’UMP pour renflouer des caisses vidées par la rapacité de ses élus.

 

L’UMP fait les poches… des contribuables !

MM.-Sarkozy-Bouteflika-Sbih

Depuis quelques jours, on assiste à une honteuse quête de l’UMP et de ses élus gavés aux indemnités, frais de représentation et autres réserves parlementaires, et dotés du plus faramineux statut social qui se puisse rêver : six ans de prestations chômage pour les battus et retraite double dès douze ans de mandat. Ce que les Français ignorent (de moins en moins), c’est que, pour chaque €uro versé, c’est 66 cts qui sont ristournés par le fisc sous forme de crédit d’impôt au donateur. Autrement dit, si cette quête fait entrer 3 millions d’€uros dans les caisses de l’UMP, le contribuable, y compris électeur socialiste, communiste, FN ou autre, y sera des deux-tiers (2 M€) de sa poche.

Mais voici que les PNH internautes reçoivent depuis hier des appels de l’UMP à contribuer au renflouement d’un parti menteur qui s’est offert, dans des conditions douteuses, un siège social d’une valeur de 40 M€uros, et qui gère un budget communication de 13 M€ chaque année. Un parti qui, au bas mot, coûte déjà au budget de l’Etat quelque 200 M€ par an (voir La France confisquée). Il faut au moins ça pour entretenir les centaines de petits, moyens et grands chefs d’une formation à l’allure d’armée mexicaine. Certains de nos compatriotes disent qu’il faut négocier. Négocier quoi ? De nouvelles promesses ? On n’en a pas assez eu, des promesses ?

Lors de son discours du 7 février à Toulon, répété à Lattes et Perpignan (j’y étais et je n’ai jamais vu autant de « Franco-Marocains » dans le sillage d’un candidat à la Présidentielle), le futur président avait promis de reconnaître la responsabilité de la France dans le drame vécu par les Harkis et les Français d’Algérie. Non content de n’en avoir rien fait pendant un mandat marqué par son bouche-à-bouche avec Bouteflika l’insulteur, il s’est permis de réitérer les mêmes promesses lors de sa campagne de 2012. Verbatim :

Une dette morale
« À tous ceux d’entre vous qui sont revenus des colonies en ayant tout abandonné, n’emportant avec eux que leurs souvenirs de jeunesse et cette nostalgie qui ne les quittera plus jamais, je veux dire que si la France a une dette morale, c’est d’abord envers eux et que cette dette,  je l’assumerai ».

Excuses et réparations aux harkis
« Aux enfants des harkis qui ont servi la France, qui ont dû fuir leur pays et que la France a si mal accueillis, je veux dire que si la France doit des excuses et des réparations, c’est à eux qu’elle les doit ». Et il avait dit en petit comité « Je serai le président qui réglera définitivement la question harkie ! »

Pas de repentance
« Aux Algériens, aux Marocains, aux Tunisiens, à tous les ressortissants de nos anciennes colonies qui espérant dans la France sont venus y vivre, je veux que la France tende la main et les accueille fraternellement et n’offre pas la repentance mais le respect ».

Ces promesses, il les a, j’y insiste, réitérées en 2012.

Mais qu’on se rassure : je ne suis pas, là, en train de dire que celui qui a pris sa place à l’Elysée fait ou fera mieux que lui. La différence, c’est qu’avec la Gauche, on sait à quoi s’en tenir. Et pour ceux qui rêvaient encore, je signale qu’un rapport soi-disant secret rendu au ministricule petit-fils de Harki et fils de policier français, le renégat Kader Arif, écarte toute perspective de réparation du préjudice subi par les PNH et s’en tient à la reconnaissance morale. Sans dire de quoi, d’ailleurs ! Autrement dit, des paroles verbales…

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5 juillet 2013 : des commémorations en ordre dispersé

Stele_Agde

    J’ai longtemps hésité avant de dire un mot sur le 51ème anniversaire des massacres d’Oran. Comme toujours, au-delà de la légitime, habituelle et naturelle émotion qu’elles suscitent chez ceux qui savent, les cérémonies du 5 juillet sont encore une fois révélatrices de l’incapacité des PNH à faire connaître leur histoire et à faire partager leurs drames. Au temps où je croyais encore me faire entendre, j’avais proposé de scinder cett journée de souvenir en deux : réserver la matinée aux cérémonies locales et organiser en fin d’après-midi de grands rassemblements dans les capitales régionales.

    Cette proposition n’a jamais été prise en considération. Moyennant quoi, cette année encore, des centaines de cérémonies ont eu lieu dans un quasi anonymat partout en France. Quant à moi, j’ai couru de Béziers à Valras-Plage puis Agde pour participer à trois tristes commémorations devant des foules chétives et vieillies.

    N’ayant pu me placer assez bien pour prendre des photos publiables, j’ai demandé aux organisateurs de m’en procurer. A l’heure où je mets ce texte en ligne, et malgré mes relances, je les attends toujours. Je me suis même entendu dire d’un ton condescendant qu’il ne fallait pas se prendre au sérieux…

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Rallye des camps 2013

Camps

    En juillet 1999, j’ai effectué un demi-tour de France en vélo que j’ai intitulé « Rallye des Camps ». Je voulais par cette action attirer l’attention sur les camps de Harkis et autres hameaux forestiers dans lesquels ceux-ci avaient vécu dans des conditions indignes. L’opération, complètement improvisée car, comme toujours, je ne parvenais pas à y associer les activistes de la cause PNH, me valut, en dix-huit étapes et deux-mille cent kilomètres parcourus, quatorze articles de presse, trois interviews radio et un reportage télé (de France 3 Aquitaine). Je pensais cette année réitérer l’opération en solo pour préparer l’écriture, en pédalant, d’un roman basé sur des faits absolument véridiques ayant pour cadre le camp de Saint-Maurice-l’Ardoise.

    Mais voici que des amis PNH séduits par l’opération veulent absolument y participer. Du coup, elle prend un tour plus public. A partir d’un petit village de Haute-Garonne, l’itinéraire passera par Auch, Mourenx, Mont-de-Marsan, Villeneuve-sur-Lot, Saint-Céré, Bourg-Lastic, Le Puy-en-Velay, Aubenas, Avignon, Toulon, Cannes et retour par Saint-Maximin, Arles, Palavas-les-Flots, la Cavalerie, Carcassonne, Perpignan pour une arrivée à Béziers. Il permettra de rallier les principaux sites de relégation et de travail des Harkis : Bias, Bourg-Lastic, Largentière, Saint-Maurice-l’Ardoise, Jouques, Rians, La Londe-les-Maures, Mouans-Sarthoux, Saint-Maximin, Mas-Thibert, Clos-Mailhac et Arfons, où un bouquet sera déposé en hommage à ceux qui y ont souffert. Chaque soirée d’étape sera l’occasion d’un repas en commun et d’une projection de film : Harkis, histoire d’un abandon ou La valise ou le cercueil. Le dimanche 11 août, tous les PNH qui le pourront et leurs amis seront invités à un pique-nique géant à Saint-Maurice-l’Ardoise. Pour le final, une fête de même nature est prévue à Béziers le vendredi 23 août.

    Des informations complémentaires seront données très prochainement. D’ores-et-déjà, j’invite les lecteurs séduits par le projet à se manifester afin que l’intendance suive au mieux. Et je suggère aux membres d’associations d’inciter leurs représentants à se joindre à l’opération.

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