Municipales 2014 : J – 3

    Quelques nouvelles du front (sans jeu de mots). Le moins qu’on puisse dire est que cette semaine a donné lieu à quelques délires.

A Fréjus, David Rachline sous surveillance de l’UEJF et de SOS Racisme.

images (1)                                                                                            David Rachline, 40,30% au premier tour.

    A Fréjus, une délégation de l’UEJF et de SOS-Racisme s’est auto-missionnée « afin de comprendre et tenter d’obtenir un front républicain face au parti d’extrême droite ». L’UEJF, c’est l’Union des Etudiants Juifs de France, le seul syndicat étudiant financé par l’État, soit dit en passant, à hauteur de 328 000 € en 2010 ; SOS-Racisme, tout le monde connaît, autre association juive subventionnée (726 000 €) : ces deux organisations donneuses de leçons qui surfent sur le racisme supposé de nos concitoyens ont aussi la prétention de régenter tous les Juifs de France et ce qui y ressemble. Comme le CRIF mais moins discrètement. 

    Si elles ont décidé d’aller à la rencontre des Fréjusisens, c’est qu’elles trouvent curieux que cette ville du Midi, donc réputée raciste, ait voté à plus de 40 % pour une candidat Front National dont le nom évoque le judaïsme. Evidemment, je doute que les cadres de ces deux organisations ignorent qui est David Rachline. Mais peu leur chaut : il a un nom juif, donc, une ascendance juive, donc, il ne peut pas être proche du Front National puisque le Front National est antisémite. Et, comme il est juif, même s’il se dit athée et insensible à la présomption d’appartenance à quelque communauté que ce soit, hormis la communauté nationale, eux, Juifs autoproclamés chantres de l’antiracisme et de l’antisémitisme, s’arrogeent le droit de « comprendre » et, même, de le censurer en tentant « d’obtenir un front républicain face au parti d’extrême droite » qu’il représente. Voilà la logique des antiracistes patentés et gavés d’argent public. Que le Front National ne soit pas raciste – mais on a vu que certaines organisation juives de France trouvent « bon pour [elles] » le racisme anti-arabe – ni même antisémite, voilà bien une idée qui ne viendrait pas à la tête des dirigeants de l’UEJF et d’S.O.S. Racisme.

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A Béziers, l’imposture Ménard se révèle au grand jour.

elie-aboud-et-jean-michel-du-plaa-en-grande-discussion_842558_510x255                                                                                                Elie Aboud et Jean-Michel Du Plaa : et si c’était plus serré que prévu ?

    A Béziers, beaucoup de Piénoirs et d’électeurs du Front National se demandent, après les déclarations de Robert Ménard récusant sa proximité avec le FN, s’il ne les a pas roulés dans la farine. Il n’y a pas eu besoin d’attendre que le coq chante trois fois pour entendre l’apôtre Robert renier sa foi en la Marine. Ça a commencé dès dimanche 23, alors que les résultats définitifs n’étaient pas encore connus, avec cette déclaration de Robert Ménard : «  Dois-je vous rappeler que seuls six membres de ma liste sur 49 sont étiquetés FN ? » Et ça s’est poursuivi toute la semaine :  « J’aimerais travailler avec mon ami Jean-Michel du Plaa ! » ; « Il n’y aura pas de front républicain (contre lui NDLR) parce que mon challenger et par ailleurs ami [Jean-Michel Du Plaa] qui dirige la liste socialiste ne veut pas en entendre parler et qu’on a plus de points communs tous les deux qu’il n’en a avec le système en place. »

    Moi qui, depuis avril 2013, suis de près Robert Ménard, j’ai toujours su que cet homme était un imposteur. J’ai eu beau essayer d’ouvrir les yeux de mes amis piénoirs et patriotes de Béziers, je n’ai pas été entendu car Marine Le Pen a sur eux l’influence d’un gourou sur ses adeptes. Les électeurs du FN ne sont pas des citoyens mais des groupies. Leur idole ayant, contre toute logique politique, choisi d’accorder son soutien à un ancien gauchiste et droits-de-l’hommiste mal repenti, les Piénoirs et les Patriotes de Béziers ont suivi comme des moutons, non sans que les militants locaux du FN aient rué dans les brancards quand ils ont entendu leur candidat annoncer qu’aucun d’entre eux ne figurerait dans sa Municipalité.

    Ceci étant, si on peut, à la rigueur, comprendre que les électeurs du Front National aient, par discipline, fait taire leurs réserves, c’est beaucoup plus difficile de l’admettre des Piénoirs. Car, en matière d’imposture, Ménard s’est particulièrement distingué vis-à-vis d’eux. En se contredisant souvent, d’ailleurs. Par exemple, il dit que sa famille a participé aux événements de la fin de l’Algérie française, allant même jusqu’à inventer un passé OAS à son père ; il prétend que lui-même a été témoin du drame du 5 juillet 1962 à Oran, avec une précision morbide et odieuse pour les familles des victimes : il aurait, selon lui, marché dans les rues d’Oran en enjambant des cadavres de Piénoirs assassinés ; pendant ses années années de jeunesse, il aurait entendu souvent, très souvent, sa mère parler de ce drame avec moult détails. Par ailleurs, il dit qu’il a découvert la problématique piénoire et harkie à… 59 ans ! Le tout, dans la même vidéo ! (Voir)

    Le problème est que d’aucuns affirment que la famille Ménard a quitté Oran début juin 1962. Que croire ?

    Une chose est sûre : si on connaît un Ménard gauchiste, internationaliste, droit-de-l’hommiste proche de la Ligue des Droits-de-l’Homme, on n’a aucun témoignage qu’il ait jamais mis son humanisme au service des Piénoirs et encore moins des Harkis enfermés pendant quatorze ans dans les camps de Bias et de Saint-Maurice-l’Ardoise. Et on n’a nulle trace d’un quelconque écrit signé « Robert Ménard » (ou même seulement « RM ») montrant qu’il s’intéressait à la question. On a donc tout lieu de penser que le Ménard insoucieux des suites tragiques de l’abandon de l’Algérie soit le bon.

    Enfin, on sait que la Ligue des Droits-de-l’Homme (qui ne s’est jamais intéressé aux Harkis avant 2005) a été à la pointe du combat de l’anti-France pour la suppression de l’article 4 de la loi du 23 février 2005 portant « reconnaissance du rôle positif de la présence française outremer », en particulier en Algérie. Autrement dit, non seulement Robert Ménard n’a jamais rien fait pour les Français d’Algérie mais il a travaillé contre eux ! Ah, certes, il a dit qu’il serait bon que la loi reconnaisse le rôle positif, etc. mais c’était… l’an dernier, pour cause de campagne de séduction des Piénoirs en vue de l’élection en cours. Conclusion, loin d’être un Pied-Noir solidaire de ses semblables, Robert Ménard – mais peut-être s’en repent-il tardivement ? – est en réalité ce que nous appelons entre nous un Pied-Rouge.

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Un Toulousain portant un sweat « Manif pour tous » privé de vote.

Jean-Yves Clouet (C), Mayor of Mesanger, western France, poses alongside anti-gay marriage movement ''La Manif Pour Tous'' (demonstration for all) members, Sebastien Pilard (L) and Alberic Dumont, in front of Mesanger town hall on June 25, 2015. Opposed to marrying same-sex couples at his town Hall, mayor Clouet received support from the anti-gay marriage movement ''La Manif Pour Tous''. Clouet declared to French newspaper Le Figaro on June 19 that he refused to marry gay couples at his town hall, but will abide by the law because of legal sanctions, he declared on June 21 to local Christian radio station Fidelite. AFP PHOTO / FRANK PERRY

    A propos du deuxième tour à Toulouse, les sondeurs n’ont pas peur du ridicule. L’un d’eux vient de publier un sondage selon lequel Cohen l’emporterait contre Moudenc avec… 0,5 % d’avance. No comment !

    A Toulouse encore, Bruno, citoyen de 54 ans disposant de tous ses droits civiques, a été prié par le président d’un bureau de vote du centre ville d’aller se changer avant de voter parce qu’il arborait un tee-shirt de la Manif pour tousLire et visionner.

A Toulouse enfin, la plaque démontée par notre ami « Karim » au petit matin du 19 mars dernier a été remontée à l’identique. A toi de jouer, Karim ! Par ailleurs, un lecteur m’a fait passer un lien vers une fiche très intéressante de Wikipédia. Il s’agit de la liste des 1081 communes où le 19 mars 1962 est honoré d’une plaque. Si ça pouvait susciter des vocations  de décrocheur…

photo                                                                                            Photo du Pont Bayard prise ce mercredi soir.

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