Mon blog-notes du mardi 6 mai 2014.

 

    Cette semaine, je relève quelques faits petits et grands relevés dans les médias.

Européennes : haro sur « les Le Pen » !

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    Les patriotes un peu au fait de la connivence entre les médias et le monde politique ne seront pas étonnés par l’obsession antilepéniste des Européistes patentés. Passons sur les comités de réception musclés organisés par la Gauche au passage des candidats en Province, comme ce fut le cas à Sotteville-lès-Rouen, par exemple. Passons sur les attaques habituelles sur l’absentéisme et le peu de participation présumés de Marine Le Pen au Parlement européen. Elle se basent sur des statistiques qui la placent en mauvaise position sans dire que, en tant que non-inscrite, elle n’a accès qu’à une partie des travaux de cette assemblée. Ce qui fait dire à l’intéressée que les élus européens non-inscrits sont traités comme « des sous-députés ». 

    Complaisamment relayé par les médias complices, le thème le plus fréquent du discours des adversaires du FN est : « Marine et Jean-Marie Le Pen (ils disent « les Le Pen ») présentent des listes aux européennes alors qu’ils sont contre l’Europe ». Pour toute personne de bonne foi, l’argument est non seulement tiré par les cheveux mais scandaleux. Imaginerait-on, par exemple, d’interdire aux partis prônant le scrutin proportionnel de présenter des candidats aux législatives sous prétexte du système majoritaire ? C’est pourtant dans la bouche de représentants du Parti de Gauche et d’EELV qu’on entend le plus souvent de telles âneries. 

    La chose serait anecdotique si elle n’illustrait une tendance profonde de nos institutions. Ces dernières années, la Constitution a été, de manière subreptice mais sensible, transformée pour imposer en réalité un régime bien précis. Corsetée dans des dispositions constitutionnelles idéologiquement marquées à gauche, la France est de moins en moins apte à choisir son avenir. Par exemple, la République est constitutionnellement devenue « sociale ». Ce n’est pas anodin. Pourquoi, en effet, inscrire la nature sociale de la République si ce n’est pour rendre difficile voire impossible l’instauration d’un régime « libéral » ?

    Aujourd’hui, la France est constitutionnellement une composante (certains disent une dépendance) de l’Europe. Quand cette réalité entre dans le discours politique des Européistes sous la forme de tentatives de mise à l’index des anti-Européens, son caractère optionnel est peu à peu nié. Autrement dit, on dénie aux Français le droit de quitter l’UE ou même d’en proposer une autre. En effet, si les Français n’ont plus la possibilité de voter pour des Eurosceptiques ou des anti-Européens, comment pourraient-ils exercer leur droit à quitter l’Europe ou à en rectifier le cours ?

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FOG à On n’est pas couché !. Quant un privilégié insulte les Français qui gémissent.

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    Samedi 26 avril dernier, j’ai été estomaqué en entendant Franz-Olivier Giesbert, à l’émission On n’est pas couché de Laurent Ruquier se livrer à une charge indignée contre les Français qui crient misère. Quelques minutes plus tard, il récidivait en accusant Natacha Polony, qui décrivait la situation désespérante de notre pays, de « dire des conneries ». Et c’est tout juste s’il n’invitait pas tout le monde à faire la fête en criant son bonheur de vivre dans la France hollandaise.

    Vous l’avez compris, cette attitude m’a outré. Mais elle ne m’étonne pas d’un type qui, le premier d’une longue série de personnages du même genre, a, après avoir dirigé la rédaction du Nouvel Observateur pris la direction du Figaro (et du Figaro Magazine) pour finir au Point. Quoique, rétrospectivement, cette « trahison » n’est que la preuve de la connivence générale qui règne dans la sphère politico-médiatique !

    Giesbert est, avec Colombani et Elkabbach, le journaleux qui profite le plus du système de confiscation du service public de radio-télévision par des intérêts privés. Alors qu’il n’a jamais été capable de faire une émission qui tienne la rampe plus de quelques semaines, Franz-Olivier Giesbert est l’heureux producteur et présentateur de talk show plus ou moins réussis mais rarement plébiscités par le public. C’est ainsi qu’il y eut sans discontinuer depuis 2001, Culture et Dépendances sur France 3Chez FOG sur France 5, puis, sur France 2Vous aurez le dernier mot et Semaine critique, où Nicolas Bedos tint la baraque. L’échec de toutes ces émissions ne l’empêche pas de poursuivre sur France 5 avec un truc ampoulé et pompeusement titré Les grandes questions puis, Le monde d’après, sur France 3. Depuis 2011, il joue au censeur définitif et péremptoire dans l’émission de David Pujadas, Des paroles et des actes.

    Evidemment, M. Giesbert, qui fait également œuvre de littérateur, est sans doute un génie polymorphe. De là à ce que le service public de télévision lui achète à bon prix les droits d’un de ses livres (je ne sais plus lequel) !  Toujours est-il qu’il a obtenu le même et coûteux privilège que Michel Drucker. Bref : Monsieur Giesbert est un super-pistonné qui se gave d’argent public qui se fout du bon peuple souffrant. Autrement dit, un puant !

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Le Canard enchaîné et la transparence à géométrie variable.

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    Le Canard enchaîné ricane sur le dos de Pierre Gattaz, le président du MEDEF, au motif qu’il se serait augmenté de 29% en 2013. Là-dessus, le Président Hollande y va de son commentaire moralisateur. « Il y a un moment où chacun doit être responsable: on ne peut pas demander la baisse du Smic, voire sa suppression, et en même temps considérer qu’il n’y a pas de salaire maximum », a-t-il déclaré sur BFMTV-RMC. « Que tout est possible pour ceux qui sont en haut et que rien ne serait possible pour ceux qui sont en bas ! » L’intéressé, dont la société, Radiall, a eu d’excellents résultats en 2013, se défend en précisant que sa rémunération s’élève donc en 2013 à  » 420 000 €, dont 102 000 de variable. » Pour mémoire, le salaire maximum des PDG des entreprises publiques a été fixé par l’Etat à 450 000 €.

    Il aurait pu également prendre en exemple Arnaud Lagardère qui vient de se faire voter par son conseil d’administration un salaire total de 16 millions d’€uros (soit 38 fois celui de Gattaz). Il aurait pu demander au Canard enchaîné, qui fait plus de 5 millions de bénéfices nets chaque année, le même que Radiall en 2013 mais pour un chiffre d’affaire huit fois inférieur, de dire combien gagnent ses dirigeants. Quant aux ricaneurs médiatiques qui sévissent de Canal + à Public Sénat, il pourrait leur demander combien eux-mêmes gagnent pour raconter n’importe quoi et se fiche du monde à l’heure de l’apéro (15 000 € pour un simple « chroniqueur »). A commencer par les journalistes cumulards de la radio, de la télé et de la presse écrite comme Jean-Michel Apathie qui encaisse chaque mois 50 000 € de Canal +, ou David Pujadas, 50 000 € également, mais d’argent de la redevance payée majoritairement par des smicards. Il aurait pu également évoquer les revenus des cumulards de la radio-télé dont FOG fait partie. Etc.

    Il aurait pu parler du Président lui-même, qui gagne officiellement… 14 910,31 € bruts par mois. Moins qu’un ministre ? Moins qu’un député européen ? Moins qu’un commissaire européen (24 000 €/mois) ? Moins que le président de la Commission européenne (+ de 30 000 €) ? Mais, me direz-vous, ça ne fait pas beaucoup ? En effet, et pour cause : un énorme mensonge continue de régir cette question. Contrairement à ce qu’on raconte aux Français, le véritable revenu du président de la République et des ministres n’a jamais varié, en pouvoir d’achat, depuis… Louis XVIII. A l’époque, les ministres émargeaient à hauteur de 180 000 € mensuels en valeur actuelle. Longtemps, les « fonds secrets » de Matignon et le budget général de l’Elysée, ont réglé la différence avec le salaire officiel. On les a, paraît-il, supprimés. (!) Aujourd’hui, sur un peu plus de 102 m€ de budget élyséen, 30 échappent au contrôle. CQFD !

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