Municipales de Béziers : les francs-maçons étaient partout !
A l’occasion de la venue de Marine Le Pen à Béziers, on a beaucoup entendu parler Robert Ménard (et de Robert Ménard) dans les médias. Le nouveau maire de Béziers s’étant payé le luxe facile de ne pas se rendre au meeting de Marine Le Pen et l’ayant annoncé à l’avance, les « observateurs » ont glosé sur sa prise de recul par rapport au FN. Dans le même temps, il a été beaucoup brocardé pour avoir recruté deux personnages jugés sulfureux pour le conseiller dans sa mission de nouveau maire. (Je renvoie ceux qui n’ont pas tout suivi en direct aux articles de France 24, de France 3, du Figaro, etc.)
Interrogé mercredi dernier sur France Culture, Louis Aliot, confirmé par Marine Le Pen dans les jours qui suivirent, avait tenté de désamorcer la polémique en disant que le Maire de Béziers était libre de gouverner à sa guise. Il n’en avait pas moins fait remarquer que Ménard avait été élu sur la base de l’électorat FN et que les deux personnages recrutés par lui étaient bien plus à droite que le FN. Pour finir, deux jours plus tard (le temps de la réflexion et ayant considéré l’importance politique de la chose) Louis Aliot menaçait : « [A Béziers] on va recréer une section dynamique, le Front va grandir. Et [Ménard] l’aura dans les pattes s’il continue à nous dénigrer de la sorte. » (le JDD)
Pourquoi en est-on là aujourd’hui ? On en est là parce que, il y a tout juste un an, le FN a donné son investiture à un personnage dont il savait pertinemment qui il était et qu’il l’a fait pour de mauvaises raisons. Un candidat qui, la veille de l’annonce de son investiture, annonçait qu’il n’était pas FN et qu’il n’y aurait pas de FN sur sa liste. Mais les lecteurs de ce blog n’en seront pas étonnés (lire Robert Ménard, le coucou).
J’ai lu quelque part que le FN noyautait la franc-maçonnerie : en fait, c’est le contraire qui se produit. Encore une fois, Ménard a été investi pour de très mauvaises raisons que je n’aborderai pas ici mais, sur le fond, il n’a fait que se conformer à une réalité : dans le grand partage qui a pour fin la confiscation de la France par une coalition de lobbies prédateurs, Béziers est réservée aux Francs-maçons.
Entre les deux tours des Municipales, je me suis rendu à la permanence d’Elie Aboud car, fidèle à ma ligne qui est qu’on ne donne pas une mairie comme Béziers à un aventurier et un menteur (car, pour se faire élire, Ménard a menti à tout le monde : les Biterrois, les électeurs du FN et les Piénoirs, sur son passé, sur ses fréquentations et sur ses intentions), de surcroît néophyte entouré de bobos néophytes, je me suis résigné à aller donner un coup de main à Elie Aboud. Démago et fumiste comme pas deux, celui-ci m’a accueilli à bras ouverts et fait mine d’accepter mon aide. M’étant rendu compte qu’il n’avait pas même pris la peine de s’adresser aux électeurs du FN et, surtout, aux Piénoirs auprès desquels il bénéficie d’une vraie cote et qui constituaient jusqu’à présent 80% de cet électorat, je lui ai proposé de rédiger un tract ciblé. Il a accepté et je me suis mis au boulot. Le PDF une fois composé, il a à peine jeté un œil dessus et m’a dit qu’il serait imprimé et distribué dès le lendemain. La rapidité avec laquelle il avait tout validé m’a paru suspecte et je fus certain qu’il n’en serait rien. Il faut dire qu’entre-temps, je m’étais renseigné sur son staff électoral et avais compris que la franc-maçonnerie était à la manœuvre, en la personne de la responsable locale de la Ligue des Droits-de l’Homme. Le soir-même, j’entendais Aboud à la radio et à la télé se poser en « rempart contre le danger fasciste » !
Moralité : il y avait à ces municipales 2014 à Béziers, trois listes franc-maçonnes. Celle de la franc-maçonnerie sûre d’elle-même, dominatrice et triomphante du socialiste Jean-Michel Du Plaa ; celle de la franc-maçonnerie honteuse de l’UMP Elie Aboud (car Elie Aboud aussi est franc-maçon !) ; celle, enfin, de la franc-maçonnerie faussement repentie de Robert Ménard, dont l’épouse est ou a été un cadre important de… la Fédération internationale des Ligue des Droits-de-l’Homme. Ce qui n’empêche pas Ménard d’en dire beaucoup de mal aujourd’hui parce que ça l’arrange.
Cela, Marine Le Pen ne pouvait pas l’ignorer. Alors, après s’être laissé, sous prétexte de dédiabolisation, noyauter par les Gaullistes, les nationaux-socialistes de Chevènement et les communautaristes, le FN a-t-il décidé, pour accéder au pouvoir, de passer sous les fourches caudines des francs-maçons ?