Welcome to New-York crapoteux ?
Quand DSK porte plainte contre Abel Ferrara pour « diffamation du fait des accusations de viol et de ces insinuations qui sont tout au long du film », il est parfaitement dans son droit. De là à dire, comme le fait Me Jean Veil, que son client « a été mis hors de cause de la manière la plus nette par le procureur de New York » dans l’affaire du Sofitel, il y a un pas que seul son avocat pouvait faire. En effet, le procureur de New-York avait renoncé à poursuivre du fait de la personnalité douteuse de l’accusatrice, ce qui veut surtout dire que la Justice américaine n’a pas eu à se prononcer. L’accusé s’en est tiré au civil avec un arrangement pécuniaire avec la plaignante.
Personnellement, je n’avais pas l’intention d’aller voir ce film car j’ai horreur du sordide. Ce ne sont pas les relents d’antisémitisme dénoncés par Anne Sinclair et corroborés par la presse qui vont me faire changer d’avis. Il semblerait en effet que le père de celle-ci y soit présenté comme un Juif Français qui aurait profité de la guerre pour s’enrichir, ce qui est tout le contraire de la réalité. Chacun sait en effet que la guerre a surtout permis à des margoulins sans scrupule, dont beaucoup continuent de profiter de leurs forfaits, pour s’enrichir aux dépens des Juifs que le régime de Vichy avait privés de leurs biens. La fortune du père d’Anne Sinclair, et c’est de notoriété publique, lui vient de sa proximité avec les plus grands peintres du vingtième siècle.
DSK donne suffisamment matière à discrédit, plus par ses menées financières et politiques que sa vie privée, d’ailleurs, dont la plupart des Français se contrefichent, pour qu’il ne soit pas nécessaire d’inventer des saloperies sur son entourage. Par exemple, on attend toujours un dossier sérieux sur les clients de sa société de conseil basée au Luxembourg, Leyne, Strauss-Kahn and Partners, et la composition de l’actionnariat du fonds d’investissement DSK Global Investment qu’il vient de créer et qui s’installe déjà parmi les plus riches du monde. Je ne serais pas étonné d’y retrouver une quantité astronomique de gens qui n’ont pas eu à se plaindre de l’ancien ministre des finances Dominique Strauss-Kahn et de sociétés du CAC 40, dirigées par d’anciens membres de cabinets ministériels strauss-kahniens, ayant largement bénéficié ou bénéficient encore largement des largesses de l’État.
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A la télé, les Européistes omniprésents.
Le clip diffusé en meeting par l’UDI a été repris hors temps de parole officiel par tous les médias.
Parmi les reproches le plus souvent entendus à l’encontre des listes dites « eurosceptiques », celui-ci est particulièrement neuneu : « Puisque vous êtes contre l’Europe, pourquoi vous présentez-vous ? » Sous-entendu, « si vous êtes candidat alors que vous n’appréciez pas l’Europe, c’est juste pour l’argent ! » Comme si le rôle du citoyen était de laisser agir les malfaisants au lieu de se donner les moyens de les empêcher. Oserait-on demander à un joueur de foot de ne pas participer aux compétitions sous prétexte que toutes les règles ne lui con viennent pas ? A la rigueur compréhensible dans la bouche du pékin moyen dont l’analyse politique ne dépasse pas le premier degré, ce genre de questionnement est scandaleux quand il est repris par des pros du commentaire politique. C’est pourtant ce qu’on entend à longueur de journée lors de débats télévisés où, comme en 2005, les euro-béats ont la part belle. Comme de juste, les candidats le plus souvent visés sont ceux du FN.
On est en pleine campagne électorale : donc, en théorie, les points de vue doivent, dans les médias publics en tout cas, bénéficier du même temps de parole. Ce n’est évidemment pas le cas. Au contraire, les Européistes font feu de tout bois pour promouvoir leurs positions avec la complicité des médias. De ce point de vue, une émission comme C dans l’air, sur France 5, fait figure de modèle. (Lire cet article très amusant par ailleurs). Mais les autres émissions ne sont pas en reste. Et c’est toute la journée que nos faiseurs d’opinion, y compris les fantaisistes et animateurs de jeux télévisés, profitent de l’antenne pour nous vanter subrepticement une Europe dont la majorité des Européens ne veut pas.
Les journaux et émissions de débats, eux, ne prennent pas de gants. Ils ne ménagent pas leurs efforts pour leur faciliter la tâche, en laissant s’exprimer tranquillement les Européistes, en les laissant exposer leur projet, et en posant à leurs adversaires les questions les plus tordues, y compris en faisant preuve de la plus mauvaise fois comme quand il s’agit de dénier aux eurosceptiques le droit de se présenter aux élections. Et ils ne reculent devant aucune manœuvre pour favoriser leur camp.
C’est ainsi qu’il y a deux jours on a pu entendre et voir partout Jean-Louis Borloo. Sous prétexte de retour à meilleure santé, ce dont tout le monde se réjouit, et jouant sans honte sur la fibre sentimentale des Français, le leader européiste a bénéficié d’une couverture médiatique exceptionnelle où il a pu, sans que ce soit porté au temps de parole de son parti, faire la promotion de l’Europe fédérale via un clip diffusé aux meetings de l’UDI. Une opération relayée par toute la presse régionale, laquelle doit sa survie aux subventions publiques.
Ainsi, c’est ouvertement et avec notre argent que nos élites nous manipulent. Raison de plus pour, ce dimanche, le leur envoyer dire en votant massivement en faveur des listes opposées à cette Europe qui nie les peuples et les nations.
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Modèle français. Surtout, ne rien changer !
Variation du nombre de chômeurs sur 1 an : Etats-Unis : – 864 000 ; Union européenne à 28 : – 929 000 dont Royaume-Uni : – 450 000 ; zone €uro : – 316 000 ; zone €uro hors France : – 525 000 dont Allemagne : – 101 000 ; France : + 209 000.
No comment !
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Et, pendant ce temps, la corruption institutionnalisée.
Le Sénat, qui nargue les Français avec sa cagnotte d’1,7 md€ qu’il gère sans contrôle et refuse de mettre dans le pot commun, se distingue aussi comme cadre privilégié de la corruption institutionnelle. C’est ainsi qu’une enquête officielle vient de mettre au jour une combine d’élus pour se gaver aux frais des contribuables. Deux associations de Sénateurs, l’URS et le CRESPI, sont au cœur d’une affaire de détournement d’argent public au profit de leurs membres. On parle de 400 000 €uros de subventions du Sénat vers ces deux associations qui auraient servi à financer des « frais de représentation » d’une trentaine de ses membres. (Pour en savoir plus, cliquer ici.) Pour mémoire, chaque Sénateur est « indemnisé » à hauteur de 5 388 € nets + 6 037 € d’IRFM (indemnité représentative de frais de mandat) non imposable. (A ne pas confondre avec les 7 548 € de crédits destinés à la rémunération de collaborateurs).
Dans La France Confisquée, j’ai disséqué le système de subventionnement, par des élus, d’associations et d’amicales… d’élus ou de fédération d’associations et d’amicales, etc., sans activité connue autre que deux ou trois réunions annuelles, de préférence dans un très bon et très cher restau, ou de « voyages d’études » dans des paradis touristiques. Le présent scandale n’est qu’une illustration d’un système qui fait ses preuves à tous les échelons politico-administratifs car les collectivités locales répliquent au multiple tous les travers des assemblées nationales. Sur les six milliards de subventions douteuses versées au milieu associatif, plusieurs centaines de millions le sont à des associations d’élus.
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Post-scriptum : je viens de remarquer que le spot électoral des listes UDI-MODEM utilise une photo de Vladimir Poutine pour illustrer les menaces qui pèsent sur la France, lesquelles menaces, selon le spot, disparaîtraient si notre pays se jetait à corps perdu dans l’Europe fédérale. Et dire qu’ils prétendent diriger la France ! Ces gens ont perdu tout sens commun !