Décryptage.

Le FN est-il ou non prêt à gouverner en 2017 ?

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    En août dernier, faisant l’hypothèse d’une cohabitation, Marine Le Pen se disait prête à gouverner. Aujourd’hui, elle a reconnu que son parti ne le serait pas dans deux ans. On le savait mais c’est mieux qu’elle l’admette publiquement. De fait, elle a pris acte de ce que l’UMP, Sarko ou pas Sarko, reviendrait au pouvoir en 2017. Pour le plus grand malheur de notre pays car, alors, le grand projet de dissolution de la France dans un ensemble atlantiste sans âme et sans dieu ni maître pourra être mené à son terme.

    Ayant admis que son parti ne pourrait pas gouverner, si elle est vraiment, comme elle l’a répété ce dimanche dans son discours de clôture du congrès du FN, inquiète pour son pays, que ne décide-t-elle de tout faire pour que d’autres, plus compétents et tout aussi patriotes qu’elle, le fassent avec elle ou à sa place ? Autrement dit, pour le salut de la France, que ne passe-t-elle les deux années qui viennent à chercher des alliés, quitte à renoncer à l’hégémonie ou même a la prééminence de son parti ?

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Sur TF1, Sarko fait ronron !

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    Dimanche, au journal de 20h de TF1, Sarkozy s’est fait tout petit et a joué de son formidable bagout de bonimenteur de foire pour faire croire qu’il allait désormais gouverner avec ses concurrents de l’UMP, qu’il a tous, un jour ou l’autre, gratifiés de son mépris. Son culot est tel qu’il croit toujours retourner les situations les plus désespérées par le mensonge. Il a donc, d’un ton patelin et une voix feutrée à la Chirac, annoncé la création d’un comité des sages composé de tous les anciens premiers ministres, y compris celui qu’il a naguère qualifié de « collaborateur ». Mais son œcuménisme, même feint, ne s’appliquera pas à François Bayrou, seule personnalité résolument exclue de son projet pour cause d’appel à voter Hollande. Ce en quoi il a parfaitement raison. Sincère ou calculée, cette exclusion touche juste : l’électorat de droite ne tolérerait pas que le « traître » soit convié au banquet de 2017.

    Mais chassez le naturel, il revient au galop ; je ne sais pas ce qu’elle lui a fait, mais Nicolas Sarkozy a été particulièrement désagréable avec son intervieweuse, Claire Chazal. Elle, en revanche, très classe, n’a rien laissé percer de ses sentiments. Mais peut-être ne s’est-elle rendu compte de rien ?

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