Ce mardi, à Béziers, Philippe de Villiers soutient la crèche pas halal de Robert Ménard ; l’axe MLP-Poutine ; Ségolène contre les ayatollahs verts.
Ce soir à Béziers, Philippe de Villiers en soutien à Robert Ménard.
Tapez « Ménard+crèche » sur Google. Vous y trouverez 286 000 occurrences. Je ne les ai pas toutes parcourues mais celles relatives à notre chère presse institutionnelle semblent avoir toutes été écrites par la même personne. Elles peuvent se résumer ainsi : crèche dans mairie, pas halal ! J’ai tendance à penser que, si la presse française aux ordres est contre, c’est donc qu’il faut être pour. Apparemment, les Français sont d’accord avec ça puisque pas mal d’élus UMP silencieux jusqu’alors ont décidé qu’ils en mettraient une dans leur mairie ou leur conseil général. En tout cas, Philippe de Villers, qui sera à Béziers ce soir à 20h, n’a pas attendu en installer une dans son Conseil général de Vendée.
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MLP-Poutine ou l’axe conservateur international.
Bizarre ! Depuis que Marine Le Pen a publié les réponses des banques françaises à sa demande de prêt au FN, la presse française est moins virulente. Aujourd’hui, par exemple, le Monde a publié un article très factuel et sobrement titré « Prêt au FN : les raisons du refus des banques européennes ». Le 5 décembre 2014, le même publiait rien moins que deux articles peu amènes sur le sujet. Le premier, « Le Front national et l’argent de Moscou » était un simple point de vue, européiste, évidemment. Le second était intitulé « Prêt russe au FN : Moscou cherche-t-il à tester la cohésion de l’Union européenne ? ». Et de citer Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du PS, qui se demande tout haut « pourquoi M. Poutine joue la carte de Marine Le Pen » en donnant sa réponse : « Pour une raison toute simple : elle veut sortir de l’Europe et donc faire exploser l’Europe et affaiblir la France (…). Dans la stratégie de M. Poutine, cette carte-là est essentielle. »
Et le Monde de gloser sur la proximité du FN avec Vladimir Poutine, comme s’il ne s’agissait pas du président élu et bien élu de la Russie. Mais il le fait en s’abritant derrière des articles extraits de Médiapart, dont on connaît la mesure et l’objectivité de son directeur Edwy Plenel. Et de jeter un doute sur la personnalité du propriétaire de la banque prêteuse, le « financier Roman Popov, un ancien responsable du secteur pétrolier – il a travaillé pour un sous-traitant de Gazprom. » Ouh, la, la ! Il a « travaillé pour Gazprom ! C’est dire si le type est suspect ! Comme un certain Gerhard Schröder, l’ancien Chancelier d’Allemagne ; et comme… Robert Hunter Biden, le propre fils du Vice-président des États-Unis Joe Biden. Deux traîtres à leurs patries respectives, sans doute.
Le Monde a probablement oublié ce qu’il écrivait le 21 octobre dernier à propos de Christophe de Margerie, le patron de Total. « Vladimir Poutine a salué le rôle de Christophe de Margerie dans les relations franco-russes. « Nous avons perdu un vrai ami de notre pays », a-t-il déclaré dans un télégramme de condoléances. « Le président Poutine appréciait au plus haut point les qualités d’homme d’affaires de Margerie, son dévouement continu non seulement dans les relations franco-russes mais dans toutes les formes de coopération », a indiqué le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov, cité par les agences russes. « C’est une grande perte. Margerie était un ami et un partenaire de notre pays. Il exprimait toujours de manière sincère son point de vue sur les questions les plus épineuses », a déclaré le premier ministre russe, Dmitri Medvedev […]. « Il va nous manquer », a ajouté le chef du gouvernement russe, avec lequel le patron de Total s’était entretenu lundi. » Un article dans lequel je n’ai trouvé aucune allusion à des « relations sulfureuses » que le non moins sulfureux Poutine aurait entretenues avec le patron de Total, décrété grand patriote par le président Hollande lui-même. Tellement patriote qu’il excellait dans l’ « optimisation fiscale », un euphémisme pour ne pas dire « évasion fiscale ». Il est vrai que, quand elle est institutionnalisée car organisée par la loi, ce n’est plus de l’évasion fiscale.
Plus loin dans l’article, pour dire que Vladimir Poutine est le « nouveau leader du conservatisme international », le Monde cite encore deux sources étrangères, le think tank moscovite Centre for Strategic Communications, « proche du Kremlin » et le magazine Foreign Affairs, celui-ci ayant listé en début d’année les « partis eurosceptiques que la Russie tente de séduire en Europe : Vlaams Belang en Belgique, la Ligue du Nord en Italie, Jobbik en Hongrie, le FPÖ en Autriche », ainsi que Alternative für Deutschland (AFD-Alernative pour l’Allemagne). Le FN se sent moins seul !
Deux choses ne sont pas dites par le Monde, ni le reste de la presse française d’ailleurs, même pas le Figaro : 1. Ces relations ont un nom : diplomatie ; 2. cela ne fait que trois siècles que la France et la Russie entretiennent des relations très cordiales entrecoupées, certes, de mémorables bastons. Et il est heureux que, dans chacun des pays d’Europe, il y ait des gens qui préservent ces relations seules susceptibles d’éviter à l’Europe la catastrophe où l’assujettissement à l’Amérique la mènera inéluctablement si elle s’accompagne d’une rupture avec l’autre Europe.
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Ségolène sus à la dictature verte !
A propos de l’interdiction d’allumer les cheminées ouvertes en Ile-de-France à partir du 1er janvier 2015, Ségolène Royal a déclaré sur France 2 : « Je vais changer cette décision qui ne va pas dans le bon sens ». Avec cette disposition, « on est un peu dans l’écologie punitive » « J’encourage le chauffage au bois. La forêt couvre 30 % de notre territoire, la France est quand même la quatrième forêt européenne (…) et le bois est une énergie renouvelable. Il y a des poêles de chauffage au bois qui sont très performants ». « Je ne veux pas que cet arrêté mette en cause toute la filière bois et tout le développement des énergies » Etc. Que des arguments économiques. Mais le fait est là : les Français ont toute chance de garder leur soirées au coin du feu.
Elle aurait quand même pu ajouter : « Et, en plus, c’est beau ! »