Mon blog-notes du mardi 10 février 2015.

Le président des Jeunes populaires était un « clandestin ».

    Stéphane Tiki, président des Jeunes Populaires (les adhérents de l’UMP âgés de moins de 30 ans), n’a pas de papiers. Il n’en vit pas plus mal puisque cela ne l’a pas empêché d’accéder à un super tremplin pour une florissante carrière politique. Ainsi, dans la France de 2015, être délinquant ni électeur ni éligible aux yeux de la loi n’empêche pas d’avoir pignon sur rue et micro ouvert dans les meetings de l’UMP. Pauvre France ! 

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A peine naturalisé, le héros  va s’occuper des sans-papiers !

    Lassana Bathily, le héros décoré et naturalisé français de l’Hyper Casher de la Porte de Vincennes va créer une association pour s’occuper des clandestins. Et il le fera avec l’argent public que le gouvernement socialiste, les collectivités territoriales et les entreprises publiques ne manqueront pas de verser à sa toute nouvelle association d’aide aux clandestins. Stéphane Tiki, tout juste auto-débarqué de la présidence des Jeunes UMP, sait à qui s’adresser…

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Viré de l’UMP et mis en examen, Copé enseigne à Sciences Po.

    Intitulé du cours que Jean-François Copé dispense aux étudiants de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris depuis le début de cette année : « le rôle de la loi, des politiques publiques et des institutions dans une économie globale ».  Un instant, je me suis étranglé en lisant cette info puis j’ai pensé à la série de scandales qui ont émaillé la gestion de Sciences Po ces dernières années. Son président décédé en 2012 s’était fait attribuer sans vote du conseil d’administration un salaire de 505 806 € en 2011. Il est vrai qu’avec un budget annuel de 187 millions d’€uros, la tentation était grande d’en mettre un peu à gauche.

    Mais les enseignants n’étaient pas en reste. La Cour des comptes avait relevé que certains d’entre eux touchaient 100% de salaire pour 30% de travail effectué. Une gabegie qui mettait le coût de la scolarité d’un étudiant 51 700 € sur cinq ans, contre plus de 35 000 pour HEC et 38 500 pour l’Essec ». Par exemple, un étudiant taxé au maximum payait 300 € sa scolarité à Paris Dauphine contre 3 000 € (10 fois plus !) à l’IEP.

    Jean-François Copé était donc tout indiqué pour ramener un peu d’éthique dans cette école de formation de nos zélites politiques.

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Fraude fiscale : et si on parlait des banques françaises ?

    En six mois, de novembre 2006 à mars 2007, quelque 180,6 mds€ auraient transité, à Genève, par les comptes HSBC de plus de 100 000 clients et de 20 000 sociétés offshore. Plus de 180 mds€ en six mois pour la seule HSBC ! Combien pour l’ensemble du système bancaire ? Et combien pour les 170 filiales de la BNP, les 91 de la BPCE, les 139 de la Société générale, les 44 pour le Crédit Mutuel et les 133 du le Crédit Agricole ? Ces filiales de grandes banques françaises – qui constituent un tiers de leur réseau à l’étranger, on réalisé 14 mds€ de bénéfices en 2013. On attend avec impatience la liste de leurs clients fraudeurs fiscaux.

    Mais qu’on se rassure : ce n’est pas demain la veille car le système bancaire français, qui participe activement au pillage du patrimoine national par une coalition d’intérêts privés, est protégé de toute curiosité. Il est remarquable, d’ailleurs, que le scandale « Swissleaks » soi-disant « révélé par « le Monde » mais parfaitement connu de longue date, concerne une banque étrangère. Et nous applaudirons quand notre chère presse aux ordres disséquera sérieusement les pratiques de nos banques qui non seulement savent tricher aussi bien que les autres mais qui, de surcroît, ont toute liberté pour racketter leurs clients.