Pour prolonger notre méditation et notre recueillement au souvenir du martyre de Jean Bastien-Thiry, je posterai plusieurs poèmes à lui dédiés. Aujourd’hui, un extrait de la Méditation IX du livre Vérité de Mme Jean Bastien-Thiry.
Adieu, mes camarades !
Adieu, mes camarades !
Nous ne reverrons plus le regard de nos hommes
Nos harkis, nos goumiers, nos spahis héroïques
Chercher au fond du nôtre la fierté de servir,
Nous savons qu’ils sont morts…
Nous ne reverrons plus, groupés autour du maître
Les enfants épeler les mots de notre langue…
Car ils ne seront pas, ils ne seront jamais
Citoyens respectés d’une plus grande France
Nous ne reverrons plus la foule des marchés
Où la vie reprenait dans la confiance heureuse.
Nous ne reverrons plus, en longues files d’attente
Les pauvres, les malades et les jeunes enfants
Chercher l’apaisement à leur muette souffrance.
Nous ne reverrons plus la terre d’Algérie
Où sont morts en soldats tant de nos camarades
Où sont morts en martyrs de la fidélité
Tant d’amis qui s’étaient engagés avec nous
Pour garder à la France leurs quatre coins de terre
A la France lointaine, la France indifférente…
Nous ne reverrons plus la terre d’Algérie
Car le drapeau Français a été amené
Quand nous étions encore en mesure de sauver
Ceux qu’on nous donnait l’ordre, infâme, d’abandonner !
Adieu, mes camarades !
Vous, qui pour obéir aux ordres de vos chefs
Avez brisé en vous le meilleur de vous-mêmes
L’idéal clair et droit qui anime un soldat
Quand la voie de l’honneur lui est toute tracée
Et vous, mes camarades, qui dans l’armée de l’ombre
Avez continué un combat sans merci
Pour soutenir l’effort, soutenir la révolte
Du peuple d’Algérie condamné à mourir
Dans l’effroyable choc, l’horrible confusion
D’une guerre meurtrière qui n’avait pas de nom
Si ce n’est Désespoir, vous avez tout perdu
Mais vous avez tenu la parole donnée
Et vos noms sont inscrits dans le cœur douloureux
De ceux que vous étiez les derniers à défendre
Et Dieu seul pèsera le poids du sacrifice
Qui a rendu l’honneur à notre armée trahie.
(Geneviève Bastien-Thiry)
Merci mille fois
Quels regret et souffrance exprimés!!!
Mais quel soulagement
Ne vient à l’esprit que : « Si le grain ne meurt…. »
Mais quand le grain est mort doit suivre le labeur des responsables de la terre.. de France?
Kader, vous avez accepté de prendre une partie de cette charge. Soyez-en remercié et honoré.
Amitiés patriotiques très cher Kader.
honneur et respect ! les fidèles n’oublient pas ! la mémoire restera vive ! merci à vous Kader ! les stigmates de cette tragédie resteront à jamais dans nos coeurs.
on n’oublie pas nos héros et leur sens de la parole donnée !
on ne saurait oublier les assassins de nos héros ni leur parjures !
Il n’y a pas de justice humaine pour juger de ces deux réalités !
Alors, louons nos héros pour que leur sacrifice ne tombe dans l’oubli.
Merci Kader,
Mais pour le reste, ayons confiance,
Dieu se chargera de la juste rétribution des actes de chacun !
Merci Kader Bravo Geneviève On ne t’oubliera jamais Jean Marie pour avoir oser ce geste qui aurait pu soulager tous ceux qui ont souffert du drame Algérien de par la trahison de celui qui, comble de l’injustice, t’a condamné !
Très beau et poignant.Tous mes respects et amitiés à la famille de ce grand homme;
Merci à vous Kader.