*** Depuis la semaine dernière, chaque mardi soir, le blog-notes met en lumière deux ou trois séquences de l’actualité qui participent au système de confiscation de la République et influent plus qu’il n’y paraît sur l’avenir de la France et des Français.
Les trois affaires dont il sera question ici ont en commun de concerner les médias publics. La première illustre comment des pontes de l’audiovisuel public se croient ou se savent tellement intouchables qu’ils se permettent d’insulter les Institutions de la République jusque dans ses murs ; la deuxième montre comment ces mêmes médias se mettent au service d’intérêts idéologiques des lobbies qui se sont appropriés la France pour servir leurs desseins ; la troisième cache une véritable privatisation rampante, non pas en faveur d’un quelconque mieux-disant mais au seul profit d’amis de la ploutocratie au pouvoir.
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Plainte contre Elkabbach : feu vert !
Ce mardi matin, j’ai été convoqué, à la demande du Procureur de la République de Toulouse, par les gendarmes de Nailloux qui m’ont signifié qu’il n’existait aucune opposition à l’ouverture d’une procédure en injures et diffamation publique à l’encontre de Jean-Pierre Elkabbach. Ce n’est pas un événement en soi mais j’ai tenu à en informer les lecteurs pour, en quelque sorte, faire un mini-bilan d’étape. Et aussi, pour rassurer les amis qui m’avaient manifesté leur scepticisme quant à la neutralité de notre Justice. Evidemment, celle-ci ne s’est pas prononcée mais elle est appelée à le faire. C’est le but recherché : nous permettre de dire publiquement à M. Elkabbach et à ses semblables, sans qu’ils aient la possibilité de ne pas l’entendre, tout notre mépris ; et, à la République, qu’elle ne peut pas laisser insulter ses fils sans réagir.
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Vu à la télé (Lundi 17, sur France 3)
Algérie 62 – L’été où ma famille a disparu.
Si je consacre quelques lignes à ce documentaire, ce n’est pas pour jouer au critique télévisuel. C’est pour faire comprendre à nos amis PN et patriotes comment la désinformation et la réécriture de l’Histoire se déroulent sous nos yeux ébahis et mouillés d’émotion. En effet, derrière cette quête de parents disparus dans la tourmente de la décolonisation et cette suite de témoignages poignants de la détresse des mères, des sœurs et des épouses, se cache une véritable opération politique dont je ne cesse dans ce blog de pointer les enjeux, de dénoncer les intentions et de décrypter les formes.
Que nous disent ces images sépia qui n’auront pas manqué de charmer nos compatriotes métropolitains nostalgiques de leurs vacances de l’été soixante-deux et de faire crever de larmes nos frères PN ? Que des Pieds-Noirs ont été enlevés cet été-là, confirmant pas là ce que nous crions depuis cinquante ans sans être entendus. « Enfin, m’ont dit quelques amis émus au téléphone, on parle de nos disparus ! »
Mais que disent les mots qui les accompagnent ? Que les personnes enlevées n’avaient pas pu l’être par les Arabes puisque ceux-ci étaient leurs amis ; qu’eux-mêmes étaient des Juifs de cette terre d’Algérie conquise et confisquée en un tournemain par la puissance coloniale (dixit le cousin communiste), et, donc, des colonisés au même titre que les Arabes, avec lesquels, encore une fois, ils vivaient en toute fraternité ; qu’ils n’avaient aucune raison de leur en vouloir, à eux qui ne leur avaient jamais fait de mal ; qu’ils n’avaient jamais applaudi quand l’Armée avait fait défiler dans leur quartier des suspects d’actes terroristes ; que leurs disparus étaient socialistes et d’accord pour l’indépendance de l’Algérie ; que seuls, par conséquent, ceux de l’OAS pouvaient avoir des raisons de leur faire du mal.
Qu’est-ce que ces phrases disent en creux ? Je laisse au lecteur le soin de le comprendre.
L’entreprise à laquelle ce documentaire participe, comme les films de Rotman, les émissions dites « historiques » de Stora, les élucubrations de Benhamou ou encore les délires de Mermet, cette opération que j’ai décrite dans mon article Qu’est-ce qui fait courir la LDH, je l’appelle « l’Union sacrée » en référence à une série de films d’Arcadie. Inaugurée avec Le coup de sirocco, elle met en scène des Arabes et des Juifs d’Algérie tous meilleurs, grands et fiers les uns que les autres aux prises avec d’horribles colons ou ligués contre de méchants, tordus et vicieux Français (voir les personnages de Giraudeau et Bohringer dans Le grand pardon) ou de terribles islamistes opposés aux « bons » Musulmans (dans L’union sacrée).
La démarche idéologique et politique consiste à réécrire l’Histoire de l’Algérie coloniale en faisant peser tous les torts sur les Pieds-Noirs, réputés racistes, antisémites et sueurs de burnous, et une France lâche, faible et complaisante. Nous n’en sommes qu’à juin de l’année 2013 et on ne compte déjà plus les épisodes de cette opération destinée à dégager tous les Juifs d’Algérie de toute responsabilité dans les supposés méfaits de la colonisation (c’est un ancien colonisé qui écrit) et dans toute participation à l’OAS, alors que tous les Pieds-Noirs et tous les Français patriotes dont le cerveau avait échappé au lavage communiste la soutenaient. Et alors que, si les promoteurs de l’OAS militaire avaient immédiatement associé les Français musulmans, il est probable que ceux-ci lui auraient donné la victoire. Mais c’est ce que l’Histoire n’a pas voulu, comme nous ne le savons que trop.
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France Télévision dégraisse. Attention, arnaque !
J’adore écouter les médias quand les médias sont soi-disant menacés. Alors, c’est la levée de fourches. Ne touche pas à mon audimat ! Même quand il faut le chercher avec une loupe. Ces derniers temps, moi qui ne regarde plus la télé que pour les besoins de mon livre en cours[1], je me suis régalé des mines faussement indignées des Pujadas et consorts, à l’énoncé du triste sort fait à leurs confrères moins huppés de l’après prime time. Bien sûr, s’agissant de Nagui, ils avaient du mal à même faire semblant de pleurer car ils savent le souvenir laissé par les fameuses patates au téléspectateur assujetti à la redevance. Tiens, revoilà Elkabbach ! Pour Philippe Lefait, en revanche, la pitié n’était pas feinte. Relégué au fin fond du programme où agonisaient péniblement ses Mots de minuit, auxquels je n’ai jamais pu m’accrocher plus de cinq minutes chrono alors que je suis fou de livres, celui-là ne peut pas nier qu’il est vraiment un parent pauvre du PAF (paysage audiovisuel français).
Vous dire que je plains les évincés ? Vous ne me croiriez pas ! Si on me demandait mon avis (on ne me le demande pas mais je le donne quand même car ça peut servir à quelqu’un d’autre, plus tard, en 2017, par exemple), je virerais tout ce beau monde, éteindrais les projecteurs et vendrais France Télévisions, Radio-France et tout le toutim au plus offrant. Ce qui rapporterait 5 mds€ aux caisses de l’Etat et ferait économiser chaque année 131 € à 44 millions de foyers. Lesquels n’y verraient pas la différence, d’ailleurs car, à la vérité, le service soi-disant public de télévision est déjà noyauté par les producteurs privés et ses programmes tout aussi indigents que ceux de la concurrence. Et, quand ils ne sont pas issus de la maison, comme les Drücker, Giesbert, Gouyou-Beauchamps, Traube, Bachman (Laurence), Kahn (Rachel, femme de l’autre), Boutinard-Rouelle (Patricia), Cottet (Jean-Pierre), Delahousse (en même temps présentateur de journal, le tout pour 83 000 € par mois !) et Carolis (François de), ils sont omniprésents dans l’économie et le CAC 40. Le Groupe Lagardère, y est le plus représenté avec Lagardère Médias, dont le président est, notre ami Jean-Pierre Elkabbach (M…, encore lui !) avec plusieurs émissions dont la fameuse et fumeuse C dans l’air[2].
Le problème est qu’on va en virer certains pour mettre des copains à la place. Après que le choeur des pleureuses aura fait son effet et que les syndicats maison se seront manifestés pour dire qu’ils existent, la direction du groupe fera semblant de céder. Elle remplacera Taratata époque Nagui par une même ratatouille version copain qui ne s’est pas encore gavé. Et Chabadabada sera remplacée par un truc du même genre présenté par une fille aussi sirupeuse et poseuse que Daniela Lumbroso. En revanche, je ne donne pas cher de l’émission littéraire de minuit ni du CDA, à moins que les éditeurs de musique (ou plus sûrement le contribuable, via la Culture) ne mettent la main à la poche.
Qu’on refile la télé (moyennant 5 Mds€, j’y tiens !) aux société privées de production ; qu’elles se débrouillent avec l’argent de leurs actionnaires. Ils seront contents sans que ça nous dérange et sans que les programmes y perdent. Ils sont déjà si bas ! Et nous économiserons 131 € par an.