Selon France Info, deux prénoms résument l’actualité : Léonarda et Samia. Ce n’est qu’à deux-tiers vrai. Il en est un troisième dont j’ai dans l’idée qu’il la fera jusqu’à 2017 : c’est Marine. Je dirai même que les deux premiers autorisent tous les espoirs au troisième.
Affaire Leonarda : que verguenza !
Avec la bouffonnerie de l’expulsion foireuse de la famille Dibrani, la France socialiste, gauchiste et bobo-tiers-mondiste a touché le fond. (Voir ou revoir C’est dans l’air du 21/10) Que d’acharnement mis à défendre une famille qui concentre sur elle la presque totalité des griefs que les Français nourrissent à l’égard des Roms ! Mensonges, dédain, morgue, arrogance, insolence, les Dibrani ont, pendant les quatre ans de leur séjour illégal en France, décliné toutes les facettes de leur mépris pour un pays dont ils attendaient pourtant qu’il les prenne en charge. Las ! Les bons samaritains de l’humanisme sélectif n’ont pas fait de détail, allant jusqu’à mettre leurs enfants à peine pubères dans la rue et obligeant le Président de la République à arbitrer. Erreur ! Avec l’imbécile recommandation de François Hollande, la France touche le fond. Jamais je ne me suis senti autant humilié depuis la fois où les mêmes avaient demandé au Qatar d’injecter 50 millions d’€uros dans les banlieues.
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Samia Ghali ou le communautarisme décomplexé.
Dans la quantité astronomique de reportages et de commentaires consacrés à la campagne de Samia Ghali pour les primaires socialistes en vue des municipales de 2014 à Marseille, pas une fois je n’ai entendu aborder sérieusement la question du vote communautaire. Evidemment, et c’était inévitable, on sentait bien dans les commentaires comme un soupçon d’allusion à ce phénomène pourtant frappant à l’image. Mais il était consciencieusement dissimulé derrière la formule « quartiers Nord ». Or, à Marseille, « quartiers Nord » égale « Arabes ». Dans le même ordre d’idée, j’ai été frappé par un argument de campagne de Patrick Menucci, à savoir qu’en votant pour lui, les Marseillais éliraient quelqu’un authentiquement des leurs. Mais je n’ai entendu personne se demander si la formule ne visait pas les origines algériennes de son adversaire. Origines que les commentaires ne manquaient pourtant jamais de rappeler par ailleurs. Il est vrai que Samia Ghali en a, à tort selon moi, beaucoup joué.
Alors, pourquoi cette question du vote communautaire n’est-elle pas traitée frontalement ? Serait-ce qu’on aurait un peu honte du code de la nationalité avec son droit du sol et son appartenance multiple qui font de immigrés des bi-nationaux non patriotes ? Est-ce si compliqué de reposer le problème de l’identité nationale ? Ou y a-t-il derrière cette phobie, un motivation indicible, un dessein secret ?
Pour en revenir à Samia Ghali, dorénavant, sa carrière politique sera suspendue au bon vouloir de son parti. Et, vu ce qu’elle a mis à ses « amis » socialistes durant cette deuxième semaine de campagne, je crains qu’ils ne soient plus trop disposés à dérouler devant elle un tapis rouge. Eh, oui ! Il faut choisir son camp, Samia ! Mais à l’impossible, nul n’est tenu et toutes les filles d’Immigrés de France n’ont pas le cran de Rachida Dati. A un journaliste qui avait commencé sa question par : « Vous qui êtes française née d’un père marocain et d’une mère algérienne… », elle avait rétorqué : « Non ! Je suis française née de parents français… ». Une allusion évidente à une Algérie française assumée et revendiquée.
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Marine Le Pen Présidente : le boulevard ?
Ce lundi 21 octobre 2013, la tête pleine de la lamentable actualité des derniers jours, j’ai regardé l’émission Mots croisés, sur France 2, en me demandant comment Marine Le Pen allait faire pour en engranger les fruits. Ce fut simple et limpide : elle n’eut qu’à être elle-même, campée sur ses certitudes, pendant que ses interlocuteurs travaillaient pour elle. De fait, elle eut beau jeu de relever les contradictions de ses contradicteurs ligués contre elle : Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris, empêtré dans ses explications de ce que Yves Calvi lui-même présentait comme une « catastrophe politique » ; Christian Jacob, la bouche pleine de propositions auxquelles, en dix ans de pouvoir, ses amis n’avaient pas pensé ; et Eva Joly incapable de dépasser sa haine par principe de tout ce qui est national.
Marine Le Pen n’eut aucune peine à sortir renforcée d’un débat qui fut de facto un véritable procès de la politique de la Gauche au pouvoir et un constat de l’impossibilité de l’UMP d’en profiter. Et tout téléspectateur un peu naïf pourrait en déduire qu’un véritable boulevard s’ouvre devant Marine Le Pen vers l’Elysée. Sauf que…
Sauf que, jusqu’à présent (voir mon blog-notes du mardi 15 octobre), Marine Le Pen ne s’est pas donné les moyens de gagner une élection majeure. Et rien n’indique qu’il en ira autrement à brève échéance. Tout ce que le FN (ou le Rassemblement bleu marine) pourra faire aux élections municipales de mars 2014, c’est multiplier des triangulaires dont il ne pourra que très rarement sortir vainqueur. Aux Régionales de 2015, les listes FN réaliseront à coup sûr de très bons scores ; de là à penser qu’il gagnera des Régions… Il n’y aura pas d’élu mariniste aux Sénatoriales de 2014, ni aux Cantonales de 2015. Seules les élections européennes sont favorable au FN. Mais elles n’ont aucun intérêt politique. Quant à la présidentielle de 2017, l’UMPS et leurs satellites ont très largement le temps de faire en sorte que les Français hésitent encore une fois à sauter le pas.
Par son intransigeance et son refus de laisser un espace aux patriotes qui veulent lutter pour la préservation de la Nation française sans se mettre sous sa coupe, Marine Le Pen persévère dans une stratégie qui a jusqu’à présent interdit au FN d’exercer la moindre parcelle de pouvoir. A se demander si son véritable objectif n’est pas d’entretenir un fonds de commerce électoral sans jamais avoir à faire ses preuves.