La féodalité, premier pas vers l’Europe apatride.
La France des “grandes régions” : cherchez l’erreur !
On y est : l’Assemblée nationale a voté le premier article du projet de réforme territoriale. Depuis que cette affaire est dans les tuyaux, je n’ai jamais lu ni entendu le moindre commentaire sur la légitimité démocratique du projet. La création de véritables féodalités régionales est une étape dans le transfert de souveraineté de l’État vers une Europe sans âme et sans valeurs prête à se donner au consumérisme américain.
En réalité, nous assistons à une véritable dislocation de l’État-Nation qui est vendu par appartements, comme on dit d’une entreprise en faillite, à l’UE et aux caciques locaux. Mais ce n’est que le deuxième étage d’une fusée qui en compte quatre.
La première étape de la « dénationalisation » de états européens a été le transfert d’une grande partie de la souveraineté des nations à l’UE. La seconde vient de voir son acte 1 : le premier pas vers la création des 13 « grandes régions » (grande région, la Corse, avec ses 8 680 km² et ses 322 000 habitants ?) supposée avoir la taille critique pour se gérer efficacement. Quand elle sera effective – si elle l’est jamais car le peuple de France n’a pas dit son dernier mot, ni même son premier, d’ailleurs, puisqu’il n’a pas été consulté – lorsque la loi sera voté – si elle l’est – commencera une autre étape, celle de la fusion des régions transfrontalières.
En réalité, l’affaire est déjà engagée (voir mon article Vers l’Europe des Régions transnationales et L’Europe des Régions est une régression ainsi que Non à l’Europe mercantile ; oui à l’Europe de la fraternité). ). Viendra enfin la sujétion totale à l’Amérique via la signature du traité de commerce transatlantique (TAFTA) qui vise à dissoudre l’économie européenne dans le système américain au prix du renoncement à ce qui lui reste de normes et de valeurs éthiques.