L’irresponsable exploitation des drames humains (2).

L’union nationale pour seule réponse ou comment cacher le caca du chat ?

Rue Myrha_Paris                                                                                           Prière rue Myrah, Paris.

        Oui, c’est bien l’idéologie droit-de l’hommiste qui est responsable du drame que la France vit depuis une semaine. Et il y a, compte tenu du refus entêté de nos élites à y renoncer, de bonnes raisons pour que les Français continuent d’avoir peur. C’est l’idéologie droit-de-l’hommiste qui est responsable car c’est elle qui empêche la mise en œuvre de solutions efficaces pour lutter contre cette menace que je qualifierai comme tout le monde, mais uniquement par commodité et très provisoirement, de « terroriste ».  

    Cette idéologie, commune à tous les partis qui se partagent le pouvoir et les prébendes qui vont avec, empêche, par exemple, un Eric Ciotti d’envisager la mise en place des seules solutions capables de limiter la menace mais l’autorise à rêver sans ciller  à un Guantanamo à la française. C’est elle qui interdit de remettre en vigueur la seule sanction à la fois humaine et potentiellement efficace non seulement de mettre en échec mais aussi de prévenir les projets d’actes terroristes : l’expulsion définitive du territoire national ou exil. Cette expulsion pourrait être automatique pour toute personne condamnée pour faits liés au terrorisme ou pour la préparation d’actes de terrorisme. Ce, quelle que soit sa nationalité. Car la seule raison opposée à cette solution est qu’en matière de terrorisme islamique, les mis en cause sont tous français et qu’on ne peut pas en faire des apatrides.

    Argumentation fallacieuse basée sur un mensonge par omission ; en effet, tous les personnages impliqués dans le drame de ces derniers jours sont des binationaux. Or, l’article 25 du code civil prévoit qu’un « individu ayant acquis la nationalité française peut, par un décret et après avis conforme du Conseil d’État, en être déchu », notamment s’il a été condamné pour « un crime ou un délit constituant un acte de terrorisme ». Cet article a été appliqué huit fois depuis 1973, notamment à deux des inspirateurs et confrères des tueurs de la semaine dernière : les islamistes algériens Kamel Daoudi et Djamel Beghal. Il pourrait très bien l’être à des terroristes nés en France ayant conservé la nationalité de leurs parents immigrés car il n’en ferait pas des apatrides. D’ailleurs, il ne précise pas qu’il s’applique uniquement à des citoyens ayant conservé leur nationalité d’origine.

    Cela, si on veut absolument ne faire que du juridisme. Or, on nous serine depuis une semaine – après l’avoir farouchement nié pendant des années en parlant de « loups solitaires » – que la France est en guerre. Et un pays en guerre peut parfaitement, sans se livrer à des voies de fait sur les intéressés[1], prendre les dispositions nécessaires à sa propre défense et à celle de ses citoyens menacés. Enfin, et ce n’est pas le moins important, des personnes impliquées dans la préparation d’un attentat, qu’ils passent ou non à l’acte, se mettent d’eux-mêmes hors de la communauté nationale. C’est plus vrai encore de la part d’islamistes radicaux qui, par définition, ne reconnaissent qu’une nationalité : l’islam. Déchoir des amateurs de charia d’une nationalité française qu’eux-mêmes ne reconnaissent pas et les expulser n’est pas inhumain ; c’est même leur rendre service car ils ne manquent pas de points de chute conformes à leur idéal de vie.

    Mais chacun a compris que c’est par honnêteté intellectuelle que je ne me livre à ces réflexions. Chacun sait que les arguments opposés par la doxa bien pensante à l’adoption de mesures véritablement efficientes ne le sont que pour noyer le poisson et empêcher tout débat. S’ils étaient perméables à l’idée de lutter vraiment contre les islamistes de l’intérieur, eux qui font les lois, ils s’en seraient depuis longtemps donné les moyens. Non, ces gens agissent en vue d’un projet de société global auquel ils n’ont aucune intention de renoncer. Comme leurs interlocuteurs musulmans n’ont l’intention de renoncer à aucun de leurs dogmes, y compris les plus régressifs et improbables. Par exemple, l’interdiction de représenter le prophète Mohamed, qui est une pure et très tardive invention.

    La preuve ? Ils demandent à « la communauté musulmane » de réformer leur religion pour l’adapter aux « valeurs de la République » sans voir qu’il y a une double contradiction jusque dans les termes de cette injonction. En effet, en République : 1. il n’y a pas de « communautés » ; 2. c’est l’État qui fait les lois ; 3. il ne peut faire que des lois à portée universelle, c’est-à-dire, qui s’appliquent à tous les citoyens. Autrement dit, il n’a pas à dire aux croyants, à quelque chapelle qu’ils appartiennent, à quoi, à qui ni comment ils doivent croire. En revanche, l’État est garant de l’ordre public et de la cohésion nationale basés sur des valeurs, toutes choses formalisées par la loi, qu’il est en charge de défendre.

    Le rôle de l’État n’est pas de demander aux citoyens et à leurs organisations sociales ou religieuses de se réformer mais de respecter la loi. Or, l’islam tel qu’il est aujourd’hui pratiqué en France, n’est pas conforme à ces valeurs et certaines de ses dispositions constituent une menace pour la cohésion nationale et perturbent l’ordre public. En cela, elle ne respectent pas la loi. Par exemple, l’apostasie n’est pas conforme à la loi ; l’État la tolère chez les Musulmans au détriment des adeptes d’un islam plus conforme à la liberté de conscience ; la polygamie est contraire à la loi : non seulement l’État la tolère mais ses institutions la gèrent[2] ; des provocateurs musulmans organisent des prières dans la rue : l’État leur fournit un service de sécurité ; l’islam sunnite n’a pas de clergé : l’État lui en a imposé un en créant le Conseil français du culte musulman (CFCM) et quelque quatre-cents succursales locales, en très grande majorité tenues par des salafistes étrangers souvent incultes mais parfaitement fanatisés ; l’État demande aux responsables musulmans de lutter contre l’obscurantisme alors que ce sont eux qui l’ont mis à l’honneur ; c’est, au mieux, une hypocrisie, en réalité, une pure escroquerie, et c’est, on peut le dire maintenant compte tenu de la multiplication des drames et des menaces, un crime.

    Enfin, et c’est le plus scandaleux, tout le monde s’étonne de ce que les écoliers ne pensent pas en citoyens français dotés de conscience alors qu’on organise des cours d’arabe et de turc dans l’enceinte de l’école publique et, même, des cours d’islam donnés par des imams étrangers.[3] Comble du comble, on attend d’enfants de cm2 (10 ans) des preuves de conscience politique dans le même temps qu’on fait tout pour en priver les adultes. L’école doit rester un sanctuaire, les enfants doivent être préservés de la politique et des réalités sanguinaires de la vie en société. De toute façon, l’éducation doit rester le privilège des parents. Et si on voulait absolument lutter à l’école contre les préjugés religieux musulmans, ce sont des gens comme Albelwahab Medeb qu’il fallait y envoyer et non leur faire donner des leçons d’islam par des athées. Le problème est que l’école est la chasse gardée de la franc-maçonnerie athée militante qui veut, selon l’injonction formulée par Vincent Peillon en 2008 dans son livre La révolution française n’est pas terminée : « La révolution donc l’école a un rôle fondamental : dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qu’opère l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, ses nouvelles tables de la loi (souligné par nous). » A faire froid dans le dos !

    Comme avec l’affaire Merah, survenue le 19 mars 2012 et sur laquelle j’ai de très sérieux doutes quand à sa possible instrumentalisation en vue d’un bénéfice électoral, et comme pour le massacre de la grotte d’Ouvéa entre les deux tours de la présidentielle de 1988, je crains que ce nouveau drame soit seulement exploité pour faire oublier aux Français le naufrage de l’UMPS et de leurs satellites. Et j’ai peur qu’il ne se traduise par aucune réforme capable d’éviter qu’il ne se renouvelle. J’écrivais hier que les Français avaient de quoi avoir peur. Aujourd’hui, je récidive !

___________________

[1] « Sur 11.129 demandes de perquisition dans le cadre du Patriot Act en 2013, seuls 51 avaient trait au terrorisme » Le Monde. Quant à Guantanamo, la torture et le reste, n’en parlons même pas !

[2] Les HLM facilitent la vie de dizaines de milliers de familles polygames parfaitement identifiées et répertoriées sous les vocables fallacieux « familles monoparentales ». Et les CAF leur versent des prestations tout en sachant qu’elles vont directement dans les poches du polygame.

[3] En islam sunnite, l’imam n’a aucune autorité religieuse et ne peut en aucun cas guider les ouailles ni leur servir de directeur de conscience. Ce rôle, mais uniquement à titre de conseil, est celui des cheiks, lesquels sont normalement des gens âgés et réputés sages. Or, les musulmans nés en France sont imprégnés du rôle des curés catholiques, à la fois confesseurs et animateurs des assemblées de fidèles (ecclesia, qui a donné église. Remarquer que djemaa, en Kabylie – en tout cas en Kabylie française – signifiait à la fois assemblée et église). Du coup, ils attribuent aux premiers des compétences et des fonctions qu’ils n’ont pas. C’est de cela que les charlatans comme Benyettou profitent pour exercer leur néfaste influence (lire).

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13 réponses à L’irresponsable exploitation des drames humains (2).

  1. LENAIN J dit :

    M. Hamiche, là, c’est mieux…
    Déchoir les bi-nationaux criminels voire simplement dangereux de la nationalité française, j’adhère à cette obligation de l’Etat.
    Et j’adhère aussi à la dénonciation publique, à la condamnation collective des dispositions de la loi coranique contraires à celles de notre loi constitutionnelle… A quand une grande pétition sur ces deux points ?

  2. Miane albert dit :

    Ces derniers événements dramatiques (assassinats) ont produit un effet qu’on peut penser bénéfique sur la conscience nationale du peuple de France. Malheureusement les partis politiques « de pouvoir » vont tout faire pour mettre a profit ce mouvement d’opinion pour préserver leur main mise sur le Pays, droite et gauche ensemble, sous couvert d’un « mouvement républicain de façade susceptible de s’opposer à toute autre alternative (rassemblement bleu marine).
    Il y a gros a parier que toutes les lois ou décrets visant à restreindre les libertés publiques et le droit d’expression ne serviront qu’à renforcer l’hégémonie de ces partis.
    Quand aux moyens ils disposent, avec la fonction publique et la main sur tous les services de l’état, ils disposent de tous les moyens logistiques et financiers pour faire passer leurs messages auprès d’un contingent non négligeable de « Bisounours gobe-tout » qui sont loin, j’en ai peur d’une véritable prise de conscience…
    Roulez donc la manipulation !
    Pauvre République …

  3. MIKEl dit :

    Fort bien vu, fort bien dit….
    Hélas…. clames in deserto !

  4. valentier alexandre dit :

    Monsieur KADER Hamiche,
    Je lis avec intérêt vos superbes commentaires, ils sont passionnants et empreint de Vérités, que l’on ne veut pas entendre. Nous auront fatalement notre PUNITION, et, elle sera sévère. MERCI pour vos Mails.
    Salutations respectueuses et déférentes.
    Alexandre VALENTIER, Chevalier de la Légion d’Honneur, PN d’ORAN, Retraité de la Police Nationale.

  5. domichel dit :

    nous allons encore assister et assistons déjà depuis lundi matin à des échanges stériles et ô combien autistes de la part des uns comme des autres. On le sait malheureusement bien tous ici. il n’y a qu’à les entendre sur l’éventuelle proposition de ré-instauration de la conscription3 mois 6 mois, garçons, filles, les 2 ? mais non l’Armée ne veut pas faire le boulot que l’EN n’a pas su faire et avec quels moyens sachant que des casernes sont prêtes à rendre les clés, le personnel parti,), où l’isolation de ces assassins dans les prisons. Avec room service ou sans ??????……….. les élections approchent, ça urge ! servons nous de notre bulletin de vote tout simplement en mars 2015 car pendant ce temps , ils vont brider notre liberté tout simplement sous de fallacieux discours sécuritaires .

  6. massadin dit :

    Bonjour Kader,

    comme d’habitude, vous analyser bien la situation.. Il est certain que rien ne va changer puisque l’UMPS ne va pas changer non plus.

    Par contre, chapeau au PS pour la magistrale opération de communication qui va permettre au président de grimper dans les sondages, disqualifier ses concurrents et faire passer quelques mesures qui permettront de museler l’opposition.
    Et les assassins potentiels?Ben… ils doivent avoir peur, non?
    Cher Kader bonne journée

  7. Robert dit :

    Une analyse pragmatique, comme souvent. Concernant nos politiques, j’ hésite : sont-ils autistes, sans réelle vision politique, sont-ils des agents de la finance anglo-saxonnes (vous remarquerez que je pèse mes termes !)… L’un n’empêche pas l’autre d’ailleurs. Quoiqu’il en soit, le devenir de la Nation ne paraît pas leur principale préoccupation…

  8. Gilbert F dit :

    Cher Kader
    Toujours des mots bien pesés, de bonnes références et une très bonne maitrise du texte pour démontrer ce qui devrait être évident pour tous, même de façon intuitive. Je m’attache à vous lire régulièrement parce que vous développez les mêmes idées que les miennes et que je ne saurais pas les exprimer aussi bien.
    Enfin je suis étonné que notre gouvernement n’ai pas encore fait ce en quoi il excelle, nous créer une taxe anti-terroriste (pas impôts car pour 2015 le mot est prohibé, taxe ça va, ça passe).
    Bonne journée à vous et à ceux qui vous supporte dans vos idées.

  9. nigette dit :

    J’adhère totalement à ce message empreint de vérité et de crainte pour un avenir proche! Quelle culpabilité porteront tous ces bisounours ! la faiblesse de notre démocratie.

  10. Morin Gérard dit :

    Le pouvoir en France n’a pas hésité dans son histoire, à déchoir de la nationalité française des adversaires politiques bien français, ce fut le cas par exemple des anciennes familles régnantes, monarchistes ou impériales, et à les interdire de territoire, ce qui signifie l’exil.

    D’autres fois ce fut la déchéance des droits civiques, appliquée aux condamnés de la Libération. Les personnes dont il était question plus haut n’avez même pas le droit de servir dans les rangs de l’armée française, y compris en temps de guerre (beaucoup ont fait leur devoir sous un nom d’emprunt en intégrant la Légion Étrangère.

    La déchéance publique implique entre autres, la suppression totale de toute forme d’aide ou d’acquis sociaux. L’entourage des terroristes étant quasiment toujours impliqué, pourquoi ne pas commencer par ça?

    • LENAIN J dit :

      La déchéance des droits civiques et/ou des droits sociaux, y compris de ceux qui soutiennent les islamistes actifs, c’est aussi une très bonne option…La difficulté, s’agissant de l’entourage des islamistes actifs, c’est de déterminer à partir de quand il y a une complicité condamnable, justifiant une de ces déchéances (nationalité, droits civiques, droits sociaux)…C’est justement le rôle ingrat des tribunaux.

      • Morin Gérard dit :

        Vous avez tout à fait raison, mais plus on attendra, plus radicales seront les mesures à prendre. Si le mouvement s’étend il faudra se souvenir que le peuple français, si ombrageux quant à ses libertés, n’a pas toujours eu de ces pudeurs, depuis la loi sur les suspects de la Révolution, jusqu’aux tribunaux d’exception gaullistes. Espérons que nous n’en arriverons pas là.
        Par ailleurs j’ai raté (j’avais piscine à ce moment-là) les numéros où Charlie Hebdo ou son prédécesseur Hara-Kiri condamnaient fermement ce genre de procédure. Si quelqu’un peut m’aider…

        • LENAIN J dit :

          Comme Charlie-Hebdo condamnait et condamnera certainement la proposition « sarkozyste » de réactiver la peine d’indignité nationale (ce que j’approuve sans être de ce bord-là, mais je soutiens Charlie-Hebdo sans partager nombre de ses postures).
          Maintenant, ce type de mesures est de portée symbolique, pédagogique même, et reste de maigre portée face au problème islamique, qui constitue une nouvelle guerre de religion, engagée par l’Imam Khomeiny, en 1989, par sa condamnation à mort de Salman Rhusdie, citoyen britannique, à exécuter par tout « mahométan » en état de pouvoir le faire, mesure ignoble contre laquelle « nous » n’avons pas réagi…

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