Décryptage (2).

Laïcité ou guerre des sectes ?

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    Ce midi, sur France Culture, à l’émission La Grande Table, j’ai pu entendre un « débat » intitulé Remettre la laïcité à l’endroit ? entre Ghaleb Bencheikh et un certain Henri Pena-Ruiz. Ghaleb Bencheikh, on sait qui il est. Et pour ceux qui ne savent pas, le site de l’émission le présente comme le « président de la conférence mondiale des religions pour la paix », et indique qu’il anime l’émission Islam-les chemins de la foi sur France 2 le dimanche matin. S’agissant de son interlocuteur, on apprend qu’il est agrégé et docteur de philosophie, maître de conférence à l’Institut d’Études Politiques de Paris (Sciences Po) et qu’il « s’illustre notamment pour ses travaux sur la laïcité ». 

    Vu comme ça, on peut croire assister à un débat entre un Musulman et un individu sans religion. Effectivement, le dénommé Henri Pena-Ruiz se revendique assez vite comme athée. Est-ce pour autant qu’il n’adhère à aucune chapelle ? C’est ce qu’il essaie de nous faire croire, sauf que ce monsieur est un franc-maçon athée ET anticlérical. Or, nous savons par M. Vincent Peillon, quelles sont les vues civilisationnelles de ses con-Frères : créer une société sans dieu – dont eux seraient les maîtres – et, pour cela, commencer à l’école. Celle-ci se voit investie d’un « rôle fondamental : dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen », ce dès deux ans. Pour ceux qui n’ont pas compris ce que signifie « attaches pré-républicaines », il suffit de penser à la déclaration de l’ancien Ministre de l’Education nationale sur « l’influence néfaste des parents ». Il ajoute : « C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qu’opère l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, ses nouvelles tables de la loi. » (in La révolution française n’est pas terminée – Ed. du Seuil 2008.)

    Vous avez bien lu une nouvelle église avec son nouveau clergé. La laïcité, là-dedans, est un concept-outil, ou un cache-sexe, qui dissimule une véritable guerre des sectes ou, plus justement, pour permettre à une secte (car une église n’est rien d’autre qu’une secte qui a réussi) d’écraser définitivement la concurrence grâce au pouvoir exorbitant accumulé en cent-cinquante ans d’investissement de tous les rouages de l’État, y compris son noyau nucléaire, la Présidence de la République. Pour être précis, il s’agit plus d’une mise à mort, d’un coup de grâce donné à l’ennemie historique, l’Église catholique, que d’un combat contre LES religions. Dans cette affaire, le Judaïsme, qui a été longtemps proche des « laïcs » se fait plus discret. L’Islam, lui, joue un rôle objectif de compère, ses notables usant du concept de laïcité pour, en vérité, obtenir les mêmes « avantages » que les Chrétiens, notamment sur la question du financement des lieux de culte. Avec pour argument : « L’État entretient les églises, pourquoi pas les mosquées ? » Une roublardise qui sert de prétexte aux élus locaux soucieux de s’attirer les suffrages des Musulmans pour leur donner satisfaction mais qui constitue en réalité un pur mensonge, les édifices religieux catholiques étant entretenus (de moins en moins, d’ailleurs) en tant que patrimoine de l’État et non comme lieux de culte.

    Ce combat à mort se mène en particulier à l’école car qui contrôle le cerveau des enfants et choisit pour lui ce qu’il doit savoir, ce qu’il doit penser et ce qu’il doit ressentir, qui et comment il doit aimer, etc., est assuré, à l’âge adulte, de le mener par le bout du nez. C’est pour cela que la franc-maçonnerie française s’est emparée de tous les rouages de l’éducation des enfants, non seulement l’école (administrations de l’EN, syndicats, associations de parents d’élèves) mais aussi toutes les associations d’éducation populaire. La plus connue et puissante, directement liée à l’Education nationale, est la Ligue de l’enseignement, qui regroupe 30 000  associations et 1 614 000 adhérents dont bien peu savent qu’ils sont téléguidés par la franc-maçonnerie laïcarde. Inutile de dire que l’État la subventionne très largement : 34 millions d’€uros en 2013 pour le seul budget de l’État, les Collectivité territoriales participant très largement pas ailleurs à son financement.

    On comprend dès lors pourquoi Najat Vallaud-Belkacem était sur tous les fronts ces jours derniers. Elle qui paraissait en avoir rabattu sur sa morgue habituelle se montre, depuis le drame, particulièrement remontée et péremptoire, allant jusqu’à déclarer à l’Assemblée sous les applaudissement de ceux qui nous représentent si peu que « y compris » les parents étaient des « acteurs de la co-éducation des enfants ». En réalité, l’École n’est pas qu’un lieu où l’on enseigne aux enfants ; elle était devenue un laboratoire de formatage des enfants sous couvert d’ouverture au monde. Sauf que les seules associations censées ouvrir nos enfants sur l’extérieur sont les associations « laïques » entretenues par le pouvoir, qui y ont portes ouvertes alors que les associations dites « conservatrices » y sont interdites d’accès ; l’École est en réalité non seulement un champ de bataille idéologique mais le théâtre où une secte exerce un pouvoir absolu sur les cerveaux et les esprits.

    C’est là que les Patriotes doivent faire porter leurs efforts.

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6 réponses à Décryptage (2).

  1. Miane albert dit :

    C’est clair pour nous ,
    mais tous ces Beaufs, ces moutons et les  » jeunes Beaufs au formatage quasi-congénital de l’école laicale  » comment leur ouvrir les yeux ?

  2. LENAIN J dit :

    Donc, pour être un vrai « patriote » français, il faudrait être « chrétien », si possible « catholique ». Et, du coup, pour être un vrai « patriote « arabe » (ou « turc », ou « perse », ou…), il faudrait être « musulman mohométan ». Et un bon patriote indien devrait nécessairement honorer Vichnou, et un bon patriote chinois, ses ancêtres.
    Vous divaguez encore, M. Hamiche. C’est pourquoi, bien que vous dites de bonnes choses, en en disant aussi tant de mauvaises, votre lectorat complice est et restera très limité. A votre bonne censure. J.L.

    • Azzedine dit :

      Un peu de respect Monsieur, en tant que lecteur je ne peux vous laisser vous adonner à attaquer le lectorat de Monsieur Hamiche. Vous oubliez que le sujet d’actualité est la liberté d’expression.
      Commentez, mais commentez avec une critique constructive. Merci.
      Bien respectueusement.

  3. gudule dit :

    M. Le nain vous n’avez rien compris !
    M. Hamiche au contraire nous dit de se méfier de toutes les idéologies religieuses ou pas. De se méfier des francs-maçons et des laïcards patentés pour que chaque individu ai sa vision critique des choses. IL n’y a pas de croyance supérieure a une autre. Si nous sommes des abrutis qui lisent les élucubrations d’un fou, pourquoi vous le lisez ? M. Hamiche, je suis souvent en désaccord avec lui ; il n’empêche ses analyses sont aussi pertinentes. Vous lui accorderez qu’il n’a pas une pensée conformiste.
    PS. On a parlé de Jeannette Boughrab une chose m’a étonné elle a pu adopter un enfant étant seul encore un privilège des élites.

    • LENAIN J dit :

      « Vous lui accorderez qu’il n’a pas une pensée conformiste. »
      Certes, mais la mienne ne l’est pas non plus, c’est pourquoi je le lis et le critique !

  4. Chrif dit :

    Bien vu! Il semble bien qu’il y ait une tentative le classer tous les lieux de culte comme patrimoine de l’Etat pour que ce dernier les finances. Vont-ils y arriver ?
    Quant à l’un des intervenants lors de cette émission relatée dans l’article, à savoir Ghaleb Bencheikh, il est intéressant de se rappeler que c’est le fils de feu Cheikh Abbas ancien imam de la Mosquée de Paris.
    Il se présente aujourd’hui comme « français » et ce naturalisé dissimule tout ce pourquoi son père avait combattu. En effet, membre de l’association des oulémas son père rallia les responsables du FLN, il fut le premier ambassadeur de l’Algérie en Arabie Saoudite après l’indépendance, puis nommé dans les années 80 imam de la mosquée de Paris avec statut diplomatique.
    Cheikh ABBAS doit se retourner dans sa tombe en voyant l’évolution de ses propres enfants après sa mort qui se réclament maintenant de la nationalité française.
    On a entendu Ghaleb affirmer à plusieurs reprises notamment il y a quelques mois sur France Culture « mon pays la France ». C’est exactement l’expression et le titre du livre du Bachaga Boualam figure emblématique des harkis supplétifs de l’armée française et condamné à mort pour cette raison par le FLN.
    Quel terrible désaveu porté à la lutte de son père et quel retournement de l’histoire!
    Enfin, Ghaleb Bencheikh est connu pour animer l’émission connaitre l’islam dimanche sur France 2 depuis une quinzaine d’années et il n’est pas près de lâcher le « koursi » (chaise) malgré la faillite de ceux qui se disent « représentants » de l’islam en France dont il fait parti.
    Il est temps de faire dégager tous ces incapables du CFCM, de l’UOIF, des mosquées de Paris, d’Evry, de Lyon…, toujours les mêmes depuis de trop nombreuses années adeptes de la Légion d’honneur, inféodés aux pays du Maghreb et de l’Orient.
    C’est urgent de donner la représentativité musulmane en France majoritairement aux français musulmans rapatriés et les compétences ne manquent pas.

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