Commentaires sur commentaires… (1)

    C’est une nouvelle rubrique qui me permet de rebondir sur les commentaires des lecteurs pour préciser les choses. Aujourd’hui, l’affaire de l’utilisation du bulletin municipal de Béziers par son maire pour une affaire que je juge personnelle, et la question de l’hommage-enterrement du Commandant Hélie de Saint-Marc par le même maire de Béziers. Attention ! Certains arguments reviennent dans plusieurs commentaires. Mais il n’est pas mauvais d’enfoncer le clou !

Intouchable, Ménard ?

                                                                                         Nicolas Dupont-Aignan, « Ménard, c’est Jeanne d’Arc ! »Midi Libre

Je réponds à Alain F. qui, le 6 février 2015, justifie le recours au bulletin municipal par la certitude que le Midi Libre n’aurait pas relayé le propos du maire de Béziers. Je précise que ce correspondant s’est fait une spécialité de la tentative de déstabilisation au moyen du procès d’intention permanent. Pour lui, je suis un agent de l’UMP…

    « Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt ! » 

    M. Feray, à vous lire, les voleurs publics ont bien raison de voler puisqu’ils trouvent toujours quelqu’un pour les applaudir. Est-ce « mesquin » de parler d’une dérive sans doute inconsidérée mais réelle ? Ménard fait payer par les contribuables biterrois (plus de 5 000 € selon mon estimation) un tract pour dénoncer une calomnie qui LE concerne et vous ne trouvez rien à y redire sinon qu’il a bien fait parce que la presse locale ne s’en serait pas occupée… Ce qui est faux, car, comme je l’ai écrit, elle se ferait un plaisir de mettre deux élus de droite en porte-à-faux. En plus, vous lisez mal !

    Ménard pouvait très bien éditer des flyers et les faire distribuer dans les boîtes aux lettres par ses groupies. Ou passer par son blog Boulevard Voltaire. D’ailleurs, compte tenu de l’article où il incrimine des personnalités locales, il risque lui-même d’être condamné pour dénonciation calomnieuse : faut-il alors que la ville paye ses avocats et ses amendes ?

    Mais où va-t-on ?

Le même Alain Feray est revenu à la charge aujourd’hui à 17h05 dans un mail que je l’ai invité à poster en commentaire. Comme il se fait attendre, je le publie in extenso :

    Bonjour monsieur Hamiche, Je lisais jusqu’à présent vos commentaires sur l’actualité, d’une certaine facture dans le style, mais j’ai toujours eu du mal à vous situer.

    Je pense que vous reconnaitrez vous être trompé dans vos prévisions sur l’élection partielle du Doubs en dénigrant le F.N. qui avait eu du mal, selon vous, à rassembler ses électeurs mais n’en a-t-il pas gagné 6 000 au second tour après avoir fait trembler les socialos jusq’au dernier moment ?

    Vous qui vous revendiquez de Spinoza et donc d’un esprit cartésien,vous vous laissez aller de toute évidence à un sentiment de rancoeur à l’encontre du maire de Béziers qui me fait douter de votre bonne foi de patriote efficace,compte tenu notamment du passé que vous revendiquez,ayant soutenu le RPR revendiquant lui même son gaullisme.

    De Gaulle,vous connaissez ? Votre attitude n’est t-elle pas ambiguë ? Êtes vous un nième sous-marin de l’UMP ? J’espère avoir un jour une réponse vraie à ces questions. Salutations. »

Ma réponse est dans un article que je publierai incessamment au sujet de la partielle du Doubs. Sur la question du sous-marin UMP, je préserve le suspense…

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Mascherpa Marc (le 6 février) appelle au cessez-le-feu (entre Ménard et moi) en minimisant l’affaire.

    Vous me décevez beaucoup, Marc, et les gens qui réagissent comme vous m’horripilent. Il n’y a pas de concessions possibles avec les principes. Un édile qui se fait élire sur sa vertu proclamée n’a pas le droit de faire – même par distraction ou méconnaissance des règles, parce que, à ce stade, c’est ce que je crois – la même chose que ses adversaires. Encore une fois, « Quand le singe veut grimper au cocotier, il doit veiller à avoir le cul propre ! »

    S’il s’avère que Ménard a fait financer par la Ville de Béziers sa campagne (ou sa contr’attaque) anti-Aboud – parce que c’est de ça qu’il s’agit – AUCUN citoyen, je dis bien AUCUN ne doit le tolérer.

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Réponse à Roger qui (le 8 février) parle, dans un commentaire par ailleurs très pertinent, d’attaque « fratricide » et de « réquisitoire » à propos de ma relation de l’affaire.

    Je m’adresse poliment, gentiment, au maire de Béziers, pour lui demander de revoir ses plans sur la question, qui nous dépasse tous, du choix absolument contestable d’une rue indigne de lui pour « rendre hommage » à un héros de l’Algérie française et de la France en général, DÉPORTÉ à 19 ans pour faits de résistance au camp de concentration de Buchenwald puis au camp de Langenstein-Zwieberge où il était mourant au moment de sa libération…

    Dans la foulée, je l’interpelle sur un fait avéré, sur un ton le plus léger possible, sur l’utilisation, abusive selon moi, d’une publication municipale pour lancer une contr’attaque contre ses adversaires politiques locaux à propos d’une calomnie pour laquelle il a porté plainte.

    Et vous appelez ça une « attaque fratricide » ??? Faut-il que le citoyen biterrois – et le lanceur d’alerte – que je suis se taise et se fasse le complice de ce qui pourrait être qualifié d’utilisation frauduleuse d’argent public, sous prétexte que Ménard pense comme moi ? D’abord, qui vous dit que je pense comme lui ?

    Apparemment, vous m’avez mal lu ! Contrairement à beaucoup qui ont la fâcheuse habitude de suivre aveuglément le premier venu qui leur dit « Je vous ai compris ! », je ne suis ni naïf ni ignorant : je connais Robert Ménard et son parcours ; et j’ai écrit dans ce blog en quoi ce parcours et, surtout, ses mensonges pour obtenir les voix des Piénoirs de Béziers, m’étaient insupportables… ET DEVRAIENT L’ETRE POUR TOUT LE MONDE.

    Alors, où est l’« attaque fratricide » ? Où est le « réquisitoire » ? Ménard n’est pas mon frère et je ne l’ai pas attaqué. Je l’ai fait en d’autres temps pour dénoncer ses mensonges d’ancien gauchiste qui, en 40 ans de carrière, n’avait jamais prononcé les mots « Piénoir » et « Harki », et qui a attendu l’âge de 60 ans pour se rappeler qu’il avait lui-même « assisté » aux massacres du 5 juillet à Oran, …alors que sa famille n’y était plus depuis plusieurs semaines. Il a même parlé de cadavres enjambés en sortant de l’école… Un 5 juillet !… A Oran, en pleine guerre civile !

    Je l’ai défendu sur l’affaire de la crèche de Noël. Et je n’ai jamais participé à la curée à laquelle se livrent les gauchos de Béziers qui se croient tout permis au point d’avoir créé, avec le soutien de Daniel Shcneidermann et la complaisance de la bobosphère,… et sous les applaudissements de ses adversaires UMP, un site, En vie à Béziers !, dédié au Ménard-bashing. Ce n’est pas une raison pour qu’il fasse n’importe quoi. Son affaire de calomnie, ça le regarde ! Il n’a pas à nous en faire profiter à nos frais ; il y a une presse pour ça et il ne sera jamais en peine de trouver des micros et des caméras pour assurer sa communication. Faudra-t-il aussi que les contribuables biterrois financent sa défense ? Et, si LUI est condamné, ce qui n’est pas à exclure, faudra-t-il que nous payions son amende ?

    Mais je ne suis pas dupe : vous n’êtes pas le seul à m’écrire sur ce thème. Vous, au moins, avez l’honnêteté de le faire sous forme de commentaire accessible à tous. D’autres m’envoient des mails hypocrites. En revanche, je n’en ai reçu aucun des quelques 150 « responsables » d’associations PN susceptibles d’avoir une opinions sur l’affaire de l’hommage-enterrement du Commandant Hélie de Saint-Marc.

Au même, qui revient brièvement sur le sujet le 9 février :

    La seule chose que Robert Ménard – comme les autres acteurs de la vie politique – puisse attendre de moi, c’est l’honnêteté intellectuelle qui m’interdit de juger son action d’après ce que je crois qu’il pense ou qu’il est. Autrement dit, de ne pas verser dans un travers que, en tant que gauchiste, il a beaucoup pratiqué. Sur sa gestion municipale, à chaque fois qu’il fera quelque chose que je trouverai bon, je le dirai. C’est arrivé deux fois, déjà.

    La première, lorsque j’ai publié in-extenso son discours du 5 juillet 2014 devant la stèle de Béziers en l’honneur des patriotes de l’Algérie française (lire Mon blog-notes du mardi 8 juillet 2014) et en l’en remerciant publiquement, sans même faire remarquer que c’était la première fois qu’il y mettait les pieds depuis qu’elle a été érigée. Pour info, mon article, a été lu, rien que sur mon blog (car beaucoup de nos amis le relaient par ailleurs) par 6 400 personnes, soit 3 fois plus que le maximum atteint par ses propres articles sur Boulevard Voltaire… avant son élection à Béziers.

    Plus récemment, quand j’ai soutenu la crèche de Noël à la Mairie de Béziers.

    Cette semaine, à propos des 5 pages du bulletin municipal consacrées à une affaire QUI – je persiste et signe – LE REGARDE, j’agis en citoyen. Et j’annonce que s’il n’entend pas le message, comme ça semble être le cas, puisqu’il n’a pas pris la peine de me répondre ne serait-ce que pas un mail, j’irai jusqu’à faire arbitrer la chose par la Justice ?

    Quant à ma participation à la vie politique locale, faut-il que je m’en abstienne parce que pour M. Ménard, comme pour Mme Le Pen, ce serait un crime de lèse-majesté ? Un blasphème, même, peut-être ? Que d’aucuns se comportent comme des groupies ou des adeptes d’une secte toujours prêts à se prosterner aux pieds de leurs idoles ou de leur gourous, comme le premier islamiste venu, grand bien leur fasse ! Moi, non !