Mars 1962-mars 1963 ou l’imposture gaullienne

En fusillant Bastien-Thiry, c’est le patriotisme qu’on assassinait

Bastien_Thiry

   Ce mercredi 11 est le premier des trois sinistres anniversaires que les Patriotes français auront à commémorer au cours de ce mois de mars 2015. Avant l’anniversaire du sinistre 19 mars 1962 des accords d’Evian, avant celui, criminel, du 26 de la fusillade d’Alger, c’est celui, honteux, de l’exécution après un procès inique, c’est-à-dire, en fait, de l’assassinat du Lieutenant-Colonel Jean-Marie Bastien-Thiry. Invité par sa fille Hélène qui anime le Cercle voué à sa mémoire, je me suis replongé dans l’histoire du symbole du martyre de l’Algérie française. Et je réalise avec confusion combien je suis, moi, le citoyen amoureux de la France et fervent défenseur de l’Algérie française, ignorant de la vie du dernier représentant de sa grandeur.  

    Bien sûr, j’ai lu beaucoup de choses sur Jean-Marie Bastien-Thiry mais je les ai lues « en vrac », si j’ose cette expression triviale. J’en avais gardé la certitude émue qu’il s’était sacrifié parce qu’il n’avait pas supporté, comme beaucoup d’autres officiers français, l’abandon des Harkis. Certes, je savais qu’il n’était pas que cela, et je me suis depuis longtemps promis de lui consacrer un livre et, pour cette occasion, de réviser sérieusement, compléter et mettre en ordre mes connaissances. Mais le fait est que j’ai l’impression, aujourd’hui, d’ignorer de lui beaucoup plus que je n’en connais.

    Dieu sait pourtant si cet homme mérite que les Français s’y intéressent. D’ailleurs, ses assassins en étaient assez conscients pour faire en sorte que les Français ignorent tout de lui. Et pour cause ! Jamais, depuis l’assassinat du Duc d’Enghien dans les fossés du Château de Vincennes par les hommes de main de Napoléon, un homme politique français n’avait été exécuté pour un complot mis en échec, ce, après une condamnation à mort prononcée par un tribunal d’exception, une Cour militaire de justice siégeant, de surcroît, après qu’un « grand arrêt » du Conseil d’Etat l’ait jugée illégale (!).

L’assassinat de Bastien-Thiry l’a grandi à proportion de la petitesse et de la mesquinerie de son auteur

    Les thuriféraires du Général de Gaulle, le responsable suprême de cette forfaiture, ont trouvé mille et une raisons pour, selon eux, justifier ce crime. Là n’est pas la question. Au-delà des conditions du procès, il était, du point de vue de l’honneur et de la morale, interdit à De Gaulle d’aller au bout d’une trouble vengeance. Car c’est bien de cela qu’il s’agissait : il ne voulait  pas seulement punir celui qui avait attenté à sa vie, il ne voulait pas seulement se venger de celui qui avait fait vaciller son trône, il voulait aussi l’humilier. De Gaulle se serait grandi en pratiquant l’antique devise des Consuls romains : Debellare superbos et parcere subjectis  ! (« Abattre les orgueilleux mais épargner les vaincus ! »). Il n’a pas pu s’y résigner. Ce faisant, il s’est montré tel qu’il était en réalité : petit et mesquin. Et c’est sa victime qu’il grandissait en proportion.

    A la fin de sa déclaration devant le tribunal d’exception où il se savait condamné d’avance, Jean-Marie Bastien-Thiry a dit : « Un jour, cet homme rendra compte de ses crimes : devant Dieu sinon devant les hommes ! » De Gaulle, en exergue de son livre « Mémoires d’espoir », avait écrit « Que Dieu ait pitié de moi ! » Je ne doute pas qu’alors il ait eu une pensée pour les Harkis et pour le Lieutenant-Colonel Bastien-Thiry. C’est sur les conseils de son entourage qu’il renonça à cet aveu. Trop supérieurement méprisant pour se soucier du jugement des hommes, il ne l’était pas assez pour se moquer de la Justice divine.

    Justifiant son refus pour Bastien-Thiry d’une grâce qu’il avait accordée aux deux coauteurs de l’attentat du petit-Clamart jugés en même temps que lui, De Gaulle avait déclaré : « Les Français ont besoin de martyrs. Je leur donne Bastien-Thiry. […] Il le mérite ! » Jean-Marie Bastien-Thiry martyr ? Non ! Modèle ? Oui ! Car la dimension humaine (ou, plutôt, inhumaine) de cette affaire a, pendant cinquante ans, occulté sa portée politique. Bastien-Thiry a été condamné et éliminé – je pèse mes mots – parce qu’il disait des vérités : 1. sous le règne de De Gaulle, la Cinquième République fut une dictature ; 2. sa politique était celle d’un homme sous influence des Communistes ; 3. le De Gaulle au verbe chargé de patriotisme à fleur de peau préparait activement, en réalité, la fin de la Nation française, ce, dès 1944 ; 4. l’ignominieux et criminel  abandon de l’Algérie française fut le premier acte d’une politique de décadence de notre pays que ses successeurs n’ont fait qu’accélérer.

C’est l’Histoire qui rendra justice au Lieutenant-Colonel Bastien-Thiry

    Tout cela a été rendu possible grâce à la complicité des « forces de gauche » prétendument anti-coloniales mais, de fait, antinationales. Or, ce contexte historique ne faisait qu’augurer la situation politique d’aujourd’hui. Les menaces qui pèsent sur la Nation française et son peuple ne sont rien d’autre que les conséquences lointaines des abandons de 1962[1]. En cela, le Lieutenant-Colonel Bastien-Thiry était, comme le Bachaga Boualam, un clairvoyant et un visionnaire. Non seulement il nous donne des clés pour comprendre notre Histoire mais il nous indique les chemins à suivre pour éviter qu’elle ne se reproduise. D’une certaine façon, il nous démontre que le combat de l’Algérie française n’était pas un combat d’arrière-garde mais, tout au contraire, un combat d’avant-garde.

    Enfin, à l’attention de nos compatriotes métropolitains, il prouve que ce combat n’est pas que celui des « nostalgiques » de notre Algérie française ; c’est aussi celui de tous les Patriotes. En cela, son engagement, ses prises de position, ses écrits, son histoire, enfin, méritent d’être et doivent être mieux connus. Pour la réhabilitation de sa mémoire dans l’esprit de tous les Français – mais je ne doute pas que l’Histoire s’en charge – et pour aider au salut de la France.

______________

[1] A ce propos, que Mitterrand n’ait pas eu à pâtir de la « dictature permanente » est révélateur.

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46 réponses à Mars 1962-mars 1963 ou l’imposture gaullienne

  1. lefevre alain dit :

    j’ai vécu ça comme un coup de poignard dans le dos et ainsi c’est terminé pour moi la grandeur de la France

  2. massadin dit :

    Cher Kader bonjour,
    merci de votre article, qui ravive la mémoire et retourne le couteau dans la plaie jamais refermée. Nostalgique de l’Algérie française, je le suis plus encore de la grandeur de la France et me demande ce que mon pays va devenir. Et j’ai la haine de ceux qui l’asservissent avec enthousiasme à Bruxelles ou veulent la soumettre au minaret.
    Je cherche désespérément des lueurs d’espoir..
    Bonne journée
    Alain

  3. Feurtet dit :

    Tu es mon frère Kader

  4. pebrel christiane dit :

    Merci Kader pour cet écrit. Ce jour là j’avais 20 ans et ce fut horrible.

  5. catherine dit :

    triste journee
    il n y aura aucune allusion ds les medias comme d habitude comme le 26 mars d ailleurs

  6. Lopez dit :

    Cher Monsieur Hamiche.
    C’est toujours avec une intense émotion que le vieil Algérois que je suis admire votre patriotisme et votre amour de notre pays trahi, détruit, vendu par un grand (par la taille) et par l’intensité, criminel, imposteur, et …déserteur. Je me souviens d’une vérité populaire sous forme de « galéjade » propagée, qui disait que le fou avait écrit une carte de visite libellée : « Du grand Charles au Petit Jésus » Tout est là !! Merci et bravo, courage, vous m’en donnez beaucoup. Dr Gilbert Lopez

  7. SCHMITTOU dit :

    Oui, moi aussi, j’avais 22 ans à cette époque(1962). DE GAULLE, ce triste personnage doit être un jour jugé pour génocide et pas moins. Des millions de gens ont tout perdu en peu de temps leur espoir, leur maison, leurs morts, leur bonheur de vivre dans un pays si magnifique, leur travail, la convivialité des P.N. si réelle, etc. etc. L’assassinat de J.M. Bastien Thierry est la preuve de la responsabilité et de petitesse de cet homme.
    Merci pour ces lignes Kader pleines de réalisme et de jugement historique.

  8. Felisaz Pauline dit :

    une petite précision, non pas pour jouer la « Pro » mais par sympathie:
    La citation latine est du Virgile et signifie :
    soumettre les peuples orgueilleux ( ceux qui avaient l’audace de résister ) et épargner les peuples qui acceptaient de se soumettre.

    Mais j’ai bien apprécié tout le texte.
    Amicalement

  9. GATET dit :

    Merci pour votre article qui ravive des souvenirs jamais oubliés .
    Pendant de très nombreuses années, mes parents et moi avons assisté aux commemorations de l’assassinat du colonnel Jean-Marie Bastien-Thiry.
    J’ai beaucoup lu sur cet homme admirable et lui serai toujours reconnaissante pour son sacrifice.

  10. autuori dit :

    En abandonnant l’Algérie française, la France a perdu son âme. Son état actuel le prouve pleinement.

  11. Richard Portier dit :

    le 11mars 1963,sortant du restau-U »le Mazet »,au Quartier Latin,nous étions un petit groupe ,des Pieds-noirs et quelques copains metropolitains animant les derniers restes de la résistance clandestine,une dizaine en tout,nous avons pris un café en bande au « Buci » un bistrot de la rue de ce nom.Il y avait le patron et nous.La radio jouait de la musique.Elle s’est interrompue pour un bulletin spécial : »Ce matin ,au fort de Vincennes,le Colonel Bastien-Thiry a été fusillé,sa grace ayant été refusée par le général de Gaulle ».
    Nous nous sommes regardés en silence.Le patron,qui essuyait des verres avec un chiffon s’est arreté,nous dévisageant avec une vague crainte au fond des yeux.
    Nous sommes sortis dans la rue. Certains d’entre nous étaient en larmes,mais nous avions tous un sanglot dans la gorge.
    Un an plus tard,presque jour pour jour,le 9 mars 1964,naissait mon fils ainé.
    Symboliquement je suis allé declarer sa naissance deux jours plus tard,a la mairie du XVème. François,Bastien ,Thiry. La préposée a refusé Thiry. A l’époque ce n’était pas légalement possible. Ce fut donc Thierry. Néammoins il sait qu’il est « Thiry » ,et il en est fier….
    Un an plus tard madame Bastien-Thiry m’a envoyé,grace a une relation commune,une photo de son mari,prise juste avant son éxécution.Elle avait écrit au dos : »A François,pour que sa vie en soit éclairée ».
    Pendant que j’écris ces lignes,dans le cadre au mur ou sont les photos de ceux que j’aime,au dessus de mon ordi,je peux voir ce beau visage,triste et pourtant animé de l’ombre d’un sourire,et qui chaque jour me procure la meme indicible émotion.

    • ABDELLI dit :

      J’ai suivi son procès jour par jour.
      J’ai été impressionné par ses arguments et sa détermination.
      Il ne pensait qu’à sauver ses hommes, qui l’on suivit.
      Lui-même, il était déjà avec les anges.
      Je n’oublierais jamais la tristesse de ce 11 mars 1963.Respect pour cet Homme et sa famille !

  12. SOLER-MARTIN Suzanne dit :

    J’avais 20 ans ce jour là. La blessure existe toujours et je n’oublierai jamais ce courageux et grand patriote.
    Merci pour cet article

  13. Marc Blondet dit :

    Merci Kader pour cet article admirable qui m’a donné également l’occasion de partager des souvenirs avec des auteurs de commentaires que j’aurais aimé rencontrer à l’époque, Suzanne Soler-Martin et Richard Portier…

  14. ODIN dit :

    Le seul tort de Bastien Thiry fut d’avoir échoué.

  15. REICHERT Daniel dit :

    Merci de rappeler cette « forfaiture » qui restera une tache non seulement dans la réputation de De Gaulle, mais pour toute la Nation ! Cette « résistance » aurait aussi pour l’ Histoire une raison d’ être , mais malheureusment elle est « mise de côté » de façon à « ne pas ternir la réputation » de celui qui , du « grand homme de Londres » est devenu « l’ homme grand » à qui nous devons une défaite politique (et non militaire). Depuis, avec ses disciples de Gauche « déclassée » comme de « Droite émasculée »
    une nouvelle occupation se propage sans que celà semble les inquiéter …
    Vivement le « renouveau national » qui semble se propager afin de « remettre » l’Eglise
    au milieu du village, comme le disaient nos anciens !

  16. Rolland dit :

    j’apprécie souvent les notices du blog de Kader Hamiche ; je peux comprendre que pour certains , la décision de justice qui l’a frappé était douloureuse. Mais , en revanche, je trouve inacceptable les termes employés d’assassinat. Bastien-Thiry a été condamné pour avoir attenté à la vie du chef de l’Etat, celle de son épouse.
    Parler de forfaiture , comme vous le faites est également inacceptable.
    Quant aux commentaires venimeux qui ont suivi votre blog, je les rejette aussi et notamment celui qui accuse De Gaulle de  » génocide » . Pas moins! En galvaudant ainsi les mots on fait perdre toute légitimité à la cause qu’on veut défendre.
    Votre blog et la plupart des commentaires qui l’ont suivi m’ont révulsé profondément et je m’étonne que tout cela puisse être écrit sans honte.

    • COMMANDO MARINE dit :

      Bravo Kader pour votre article, oui c’est un véritable génocide ! de gaulle méritait la mort ! suite à l’abandon de nos valeureux Harkis- PN et jeunes appelés du contingent entre les mains de barbares !
      de gaulle se disant catholique … par son orgueil, n’a pas hésité pour faire fusiller un père de famille de trois enfants ! en supprimant toute pension à sa veuve ! ainsi que trois autres combattants de l’Algérie Française !
      Et c’est vous qui me révulsé.

  17. Briand dit :

    Bonjour cher Kader
    Merci du bel hommage sur ce grand Personnage!!!j’avais à l’époque,18 ans
    quand, comme tous nous tous Harkis et PN avons appris la triste nouvelle!!!!!
    et votre article nous retourne le couteau dans la plaie,mais malheureusement,il n’était pas le seul!!!Hommage aussi à tous ceux qui ont laissé leur « peau »Harkis et PN toujours ensemble,pour cet Algérie natale qui est cher à notre coeur!!
    Encore merci
    Léo

  18. Costanzo dit :

    Bonjour
    Ce que vous faites, ce que vous dites me semble juste ! J’approuve votre raisonnement que seul un être réfléchi peut éprouver ! Comme vous je fais passer des messages sur le net dans l’espoir de faire changer les mentalités ! Je le fais avec l’énergie du désespoir mais je crains qu’il ne soit trop tard ! Cela ne m’empêchera pas de continuer avec le même esprit de cet homme qui plantait des chênes de Giono !
    Merci pour le courage et votre détermination digne d’un B. Thierry
    Adessias

  19. Jany dit :

    Merci ,Kader pour ce texte et votre patriotisme ( oh! le gros mot!) .Que Dieu ait pitié des ignorants à qui on a toujours caché la vérité ,mais pas de pardon pour les responsables de l’époque qui ont entrainé tant de morts et ceux d’aujourd’hui qui reproduisent les mêmes erreurs .
    cordialement

  20. NAVARRO André dit :

    AVIS DE MESSE:
    Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir. Pape Jean Paul II

    Messe à la mémoire du Colonel Jean BASTIEN-THIRY
    Le dimanche 15 mars 2015 à 10 h 30
    Salle Paroissiale Saint Martin – 1 impasse de la Panouche 83260 LA CRAU

    Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.JeanXV,13

  21. Alors qu’il était (déjà ou encore) chef du gouvernement provisoire il a donné des instructions précises pour mettre fin par tous moyens aux évènements de Setif de 45, alors que nous l’avons sorti du trou de Colombey en 58, il n’a pas hésité à cautionner les massacres de la poste à ALGER, ceux de Bab el Oued, ceux des Harkis, il a signé la défaite de la France à Evian…, l’assassinat de Bastien Thirry… Il ne relève pas des crimes imprescriptibles, les lois votées sous son régime, s’y opposent, et pourtant il s’agit bien là de crimes contre l’humanité. Non, monsieur de Gaulle, vous n’êtes pas le premier des Français, vous êtes un traitre à votre patrie!

  22. Robert dit :

    Bravo et Merci pour cet hommage rendu à cet homme d’exception.
    En effet, l’Histoire doit absolument reconnaître le sacrifice suprême d’un véritable Résistant, mort au nom de la Parole donnée et pour les valeurs de notre Nation.
    La courte vie de cet homme, qui a été fauchée par la seule volonté d’un traître à la Patrie, suscite le respect et la reconnaissance de tous les exilés ayant vécu ce triste événement.
    Souvenir inoubliable aussi en raison du fait que ce Lundi 11 Mars 1963 j’enterrai mon père.
    Avec mes amitiés.
    Robert.

  23. PEREZ dit :

    Bonjour Kader
    Je lis avec intérêt vos blog notes. Merci pour cet hommage que vous rendez à Bastien Thiry assassiné lâchement le 11 Mars 1963 il le mérite bien ; je voudrais ajouter les noms de Albert dovocar assassiné le 19 juillet 1962, Claude Piegts assassiné le 7 juin 1962, Roger Degueldre assassiné le 6 juillet 1962 et bien d’autres, je voulais également leur rendre hommage. Tous ces officiers sont mort pour que l’Algérie reste Française .Je suis PN, j’ai 79 ans et je sais de quoi je parle. Merci à vous.
    Cordialement.

  24. MERCI A VOUS DE NOUS FAIRE SE RAPPEL DE NOTRE HISTOIRE.
    BEL HOMMAGE A CE LIEUTENANT PATRIOTE.
    JE SUIS CONFUSE DE L’AVOIR OUBLIE. HEUREUSEMENT QUE VOTRE BLOG EXISTE

  25. caratini dit :

    rolland (sans majuscule) que les commentaires sur le planqué de Londres vous gènent ne m’étonne pas beaucoup, mais ce dont je suis sûr c’est qu’il croupit en enfer avec ses complices et que ses « héritiers » iront certainement le rejoindre, pour ma plus grande joie.

    • COMMANDO MARINE dit :

      Bravo pour votre réponse à ce rolland sur le planqué de Londres et sur cet assassin, ses complices et ses héritiers. Je partage votre joie !!!

  26. BEDIN dit :

    Bonjour à tous …
    Né en 1929, j’avais entre 10 et 16 ans pendant a guerre …Dans le village de mon grand-père, au mois d’aôut 1941, j’avais 12 ans, j’ai été arrêté par le maire collabo, qui m’a enfermé dans le corps de garde du village, pour avoir écrit « vive de Gaulle » sur les murs et dessiné des croix de Lorraine … C’était non seulement en zone occupée, mais en zone rouge à l’est du canal de la Marne la Saône !… Peu d’adolescents ont pris autant de risques …
    De Gaulle revenant aux affaires en 1958, je pensais que nous allions connaître une période heureuse et glorieuse de notre histoire !… Au fil des mois, nous avons vu mon « héros » devenir une triste réplique des plus vilains politiciens de notre histoire … Je regrette qu’il ne soit pas mort en 1960, juste avant d’avoir fait tant de mal à notre pays …
    Pendant l’occupation, j’ai noté que la plupart des colonels ou commandants qui avaient connu De Gaulle entre les deux guerres le détestaient, me reprochant mon admiration pour lui, je les comprends aujourd’hui …
    En 1960, j’ai été arrêté par la PJ deBourgogne, pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, grâce au commissaire de police qui dirigeait l’interrogatoire, j’ai échappé à la Cour de sûreté de la République …
    Nous étions 😯 SOR en attente de passer sous-lieutenant de réserve … Mis au placard pendant 3 ans, nous n’avons été nommés qu’en 1965, après le « ballotage » de de Gaulle !… Pauvre politicien qui voulait se réconcilier avec l’armée …
    Aujourd’hui les défenseurs de De Gaulle avancent trois idées pour excuser sa conduite :
    1/ Le risque de guerre en Europe, avec l’affaire du « mur de Berlin » en 1961, où nous risquions une situation analogue à Juin-40 …
    2/ L’idée que la France devait jouer la carte de l’émancipation des peuples opprimés, face aux deux grands qui se disputaient la planète …
    3/ La lassitude des français avec ce service militaire de 28 mois !… Cette théorie est archi-fausse : si nous avons fait la guerre en Algérie avec les classes creuses des années 30, à partir de 1963, nous entrions dans la période du Baby-boom, donc automatiquement la durée du service parait pu baisser, sans histoire !… C’est d’ailleurs bien ce qui s’est passé en 1965, et non pas en raison de la possession de l’âme atomique, idée claironnée à l’époque …
    Hollande a beaucoup de défauts, mais je crois qu’il essaye de restaurer la présence française dans nos anciennes colonies et de réaliser ce Commonwealth à la française que De Gaulle n’a pas su ou pas voulu réaliser ….
    Je m’arrête pour ce soir …
    Jean BEDIN Chef de bataillon de réserve-active ..

  27. Clément Jean-Pierre dit :

    J’avais 19 ans, j’ai vu le jour dans l’Oranie à Nemours et vécu à Bougie ; ce jour là, j’ai compris que la France ne nous apporterait rien, au contraire, elle nous a tout enlevé et aujourd’hui nous sommes encore des étrangers sur notre propre sol ; pourquoi les porteurs de valises français n’ont pas été condamnés ? ils ont agit comme les mêmes collabos que la France a connu lors de la dernière guerre ; ils ont permis pourtant au FLN de s’approvisionner en armes pour assassiner des Français, où est la justice ? ces collabos sont connus, ils ont même été félicités pour leur sale action et continuent à se pavaner via les médias. Ils agissent encore avec les gouvernants actuels pour brader la France à l’islam et ça, ça m’énerve.

  28. Quelle émotion chaque année à l’arrivée de ce 11 mars. Dans son homélie du 11 mars 2013 à Toulon, Mgr Molinas a rappelé : « Mais des hommes se sont élevés contre ce qu’il faut bien appeler une forfaiture, une trahison et ont donné leur vie pour ne pas faillir à la parle donnée. Et parmi eux il y eut Jean-Marie Bastien-Thiry ….
    Dans son livre Georges Hirtz rapporte les paroles du général Weygand à propos de De Gaulle : catholique mais pas chrétien, militaire mais pas soldat. Ce n’est qu’un usurpateur sanguinaire et on dira plus tard que c’était un imbécile ».
    Oui De Galle est un assassin et qui plus est « un tueur en série ».

  29. Jean Maréjano dit :

    …et vous vouliez ranger votre plume pour quelques signatures qui ne venaient pas? Au moment où vous trouver cette magistrale formule ( au sens littéral ):  » le combat de l’Algérie française n’était pas un combat d’arrière-garde mais, tout au contraire, un combat d’avant-garde. « . Avec votre permission je la colporterai et chaque fois que je le pourrais.
    Il nous faut nous dépêcher pour que l’histoire de l’Algérie Française s’écrive comme il se doit. Notre génération de Français d’Algérie disparue il sera alors trop tard. Debout les pieds-noirs, nous navons pas démérité, bien au contraire! Que serait le maghreb aujourd’hui sans la technologie de la France ? De l’Occident? C’est les hommes politiques qui n’ont pas su écrire l’histoire et non les pieds-noirs et les harkis.
    Coordialement je vous salue et vous remercie pour cette foi qui vous motive et que vous savez nous communiquer!

  30. Richard Portier dit :

    voir des gaullistes pleurnicher sur ce blog parcequ’on touche a leur idole (aprés le nain rolland….)serait exaspérant si au fond cela ne donnait pas l’occasion de redire ce que l’on ne devrait pas oublier de ce monstre….
    Paradoxalement je ne suis pas d’accord avec la qualification « d’assassinat » pour l’éxécution de Bastien-Thiry. Il était un soldat,au sens le plus noble du terme,et,membre d’une Armée ou nous n’étions ni assez nombreux,ni assez armés,ni assez secrets il avait fait,en soldat, a l’avance,le don et le sacrifice de sa vie.Ce grand et beau Soldat ayant été vaincu son adversaire choisit d’exercer sur lui ce que Miterrand appela plus tard « la force injuste de la loi »,et meme si le tribunal aux ordres qui appliqua cette loi était une juridiction d’exception ,illégale,Kader l’a rappelé, c’était le droit du vainqueur,dans la lettre du droit d’une république dont de Gaulle avait si souvent violé l’esprit qu’elle abdiqua toute résistance. Non!pas toute! Le président du Sénat d’alors,Gaston Monnerville,deuxième personnage accusa de Gaulle de forfaiture!
    n’en déplaise a monsieur Rolland….
    Mais si dans ce cas DG avait la loi pour lui,(meme si elle avait été « tripotée ») il faut se souvenir que l’ histoire de sa carrière politique est entachée tout du long du sang de ses adversaires.
    Lisez Mario Faivre( » Nous avons tué Darlan ») -un des quatre jeunes gens qui tirèrent au sort entre eux pour savoir qui tuerait « le geneur »-qui dit : »l’ordre était venu de Londres…..eliminer par tous les moyens » A qui fera -t-on croire qu’une telle décision avait été prise par des subalternes ,quand on connait le caractère du chef omniscient et omnipotent…
    Aprés toutes les graces refusées a la Libération,aprés l’éxécution de Pucheu,de Brasillach,et tant d’autres, mais tout cela drapé dans les necessités de la Raison d’Etat et couvert par la Loi, il y eut du sang « moins légal »,de nouveau….
    La tentative d’assassinat de Salan,ou le Commandant Rodier perdit la vie
    Les encouragements apportés en sous-main au FLN dés 1956 (Cf A.Figueras in « Les origines étranges de la Vème République),ce FLN qui égorgeait et posait des bombes….
    Si Salah victime d’un horrible piège destiné a montrer la bonne volonté de DG a un FLN ou beaucoup n’arrivaient pas a croire que la mariée était si belle…(Cf le témoignage de JC Perez ,basé sur celui du responsable FLN Si Azzedine)
    Et puis tous nos morts tombés de 1958 a 1963, des dizaines de milliers( 150000 harkis si on en croit un discours de Mohamed Boudiaf,chef « historique » du FLN et alors éphémère president algerien, vite assassiné par les services secrets algeriens pour avoir voulu assainir les moeurs politiques de son pays…)dont quatre seulement le furent sous « le couvert de la loi » :Dovecar,Piegts,Degueldre et Bastien-Thiry…..
    Les « disparus »…..(Voir sur internet le témoignage d’Aussignac,symbolique,o combien)

    Et tout cela sans jamais la moindre manifestation d’humanité ou de compassion pour les malheurs que ce monstre avait occasionnés.
    Rappelons sa réponse a Mohamed Laradji ,député musulman »Algérie Française » a qui il venait de devoiler ses veritables intentions et qui lui dit: »Mais mon Général les populations fidèles a la France vont connaitre de terribles souffrances! » :
    « Eh bien…..vous souffrirez….! »
    C’est ça votre Grand Homme messieurs Rolland et Le Nain…..

  31. Rolland dit :

    en lisant les nombreux commentaires , parfois semés d’insultes, envoyés à la suite de mon commentaire sur votre blog concernant Bastien-Thiry, j’ai été effrayé de constater une telle profusion de haines recuites.
    J’aurai aimé vous voir, M. Hamiche , prendre non la défense de mon point de vue ; je n’en demande pas autant ; mais j’aurai aimé vous lire pour défendre la liberté d’expression.
    Je vais rester encore quelques jours avec votre blog et après je me désabonnerai car je ne veux me voir ainsi traité . Je le regrette vivement car j’aimais bien lire vos commentaires sur de nombreux sujets.

  32. MONTI Marjan dit :

    Merci pour cet article qui rappelle de tristes souvenirs …. J’ai 78 ans, et cela restera à jamais gtravé dans ma mémoire ! Où fut la grandeur de la France et de son Chef de l’Etat d’alors en assassinant cet homme ? Nulle part ! COmme aujourd’hui d’ailleurs !
    A croire que le pouvoir les rend fous !

  33. Georges dit :

    En son temps j’ai admiré de Gaulle pour sa gestion de la France et je l’ai détesté pour son abandon des harkis et PN. J’étais à Tizi Ouzou après le 19 Mars 1962 jusqu’à fin décembre de cette même année. Nous avions un commandant formidable qui nous donnait l’ordre de prendre une ambulance et d’allé récupérer, dans le bled, des harkis à qui il avait donné RDV et nous les amenions au port d’Alger avant qu’ils se fassent égorger par le FLN. Si l’Algérie méritai son indépendance elle aurait dû être remise entre les mains des harkis et PN que la France aurait dû armer jusqu’aux dents pour finir le travail de l’armée française et aujourd’hui Hervé Gourdel serait toujours vivant et nous serions les meilleurs amis du monde. Malheureusement on ne refait pas l’histoire et 150 000 harkis et PN ont été assassinés dans des conditions qui n’ont rien à envier à Boko Haram et tout ça avec la bénédiction de de Gaulle?

  34. ELLUL Francis dit :

    Ne l’oublions pas, ne les oublions pas.
    Merci Kader.

    • FRANCOU Frédéric dit :

      Ok, Francis, je te trouve là par hasard parce-que je suis assidu aux écrits de Mr Hamiche. Amitiés Fredo le sous-marinier.

  35. netwiller jean luc dit :

    merci Kader….merci pour Lui ..nous ne l’oublierons jamais ainsi que Dovecar,Piegts,et Degueldre.

  36. Lefebvre dit :

    Merci pour cet hommage à un soldat qui a défendu l’Algérie Française ! Mon père, marin, rescapé de Mers El Kebir était à Alger un certain 24 décembre quand l’Amiral DARLAN a été assassiné ! tout le monde savait que De Gaulle était le commanditaire de cet acte ignoble, avec semble-t-il la complicité d’un aristocrate en mal de pouvoir !
    le 2 juillet 62 mon père a hissé le drapeau français en berne devant notre maison et déclaré ce jour néfaste « jour de deuil » ! Il a, de par ses fonctions, aidé les harkis qui venaient s’installer dans notre région ; mes grands parents sont enterrés à Alger comme des milliers de PN ! plaie qui ne ne referme pas ! mais le français lambda ne peut pas comprendre ! merci à vous Kader

  37. LENAIN Jac dit :

     » 1. sous le règne de De Gaulle, la Cinquième République fut une dictature ; 2. sa politique était celle d’un homme sous influence des Communistes ; 3. le De Gaulle au verbe chargé de patriotisme à fleur de peau préparait activement, en réalité, la fin de la Nation française, ce, dès 1944 ; 4. l’ignominieux et criminel abandon de l’Algérie française fut le premier acte d’une politique de décadence de notre pays que ses successeurs n’ont fait qu’accélérer. »

    Du très grand n’importe quoi ! Quatre âneries successives…
    L’amour (de l’Algérie fr.) rend aveugle…Et l’amour associé à la haine (de De Gaulle) rend dingue…

    Quatre faits, en « réponse »…
    1. La France en dictature depuis 58 ?! Et les referendums successifs, de 58 à 62, ils étaient trafiqués ? Et le départ de De Gaulle, en 69, après son échec référendaire, c’était un dernier acte dictatorial ?
    2. Et de 40 à 44, c’était quoi, le régime politique de la France, une démocratie ? Un régime supérieur, selon vous, au régime gaulliste ? Et en juin 44, c’était quoi, le nouveau régime français, une fois passé le régime pétaino-nazi, une dictature ? Discréditée totalement parce que « sous influence communiste » ?
    3. La France a existé de tout temps (depuis deux mille ans au moins, quand elle se nommait la Gaule) sans posséder l’Algérie, et la France existe toujours après l’avoir perdu…L’Algérie française, c’est un « détail de l’histoire » de France (sauf pour ceux qui en ont vécu le drame directement, mais ils ne sont pas « toute » la France, et, dans quelques décennies, ils ne seront plus rien, et la France sera toujours là…). Vous confondez drame humain et drame national….
    4. La France, plus décadente à compter de 58 qu’après 1940, et encore plus amoindrie en 67 qu’en 58 ? Le résistant « de la première heure » Alain Cordier (dès juin 40, bien qu’alors membre actif d’Action française et antisémite, il devint le fidèle secrétaire de Jean Moulin, et il changea complètement d’orientation politique à la suite de cette expérience extrême, ce qui lui donne une filiation inverse à celle des fondateurs du parti du clan Le Pen…), pense que la France a pris fin, comme Nation, en tout cas comme Nation « qui compte », en juin 40…Je ne suis pas d’accord avec cette vision pessimiste de la « fin » inexorable de la France (une Nation ne meure pas, sauf par destruction complète de sa population, y compris par assimilation culturelle génocidaire), mais cette perception est cependant plus légitime et moins stupide que la vôtre…
    5. L’Algérie n’a pas été abandonnée par la France, c’est l’Algérie, la population algérienne arabo-berbère, qui a abandonné la France. Et la France est le « second responsable » de cet abandon, faute d’avoir su imposer à temps l’égalité citoyenne en Algérie…Mais, le « premier responsable », c’est la nature absolument « musulmane », islamique, islamiste, de l’Algérie, nature si bien « conservée » par les colonisateurs français pour empêcher toute « fusion » entre eux et la masse « musulmane », et nature incompatible avec la nature française occidentale…
    6. De Gaulle est l’homme providentiel, une seconde fois, qui, à raison, a constaté que cet épisode de l’Algérie française devait prendre fin…On peut critiquer le chemin suivi pour « organiser » cette séparation, pas sa nécessité (on frémit en imaginant une France contemporaine de 100 millions d’habitants dont 30 à 40 millions de « musulmans »…C’est pour le coup que cette France que nous aimons serait condamnée)…

    M.Hamiche, votre lecture « algériste » de tout rend votre action stérile, hélas…

    • Rolland dit :

      j’ai apprécié beaucoup votre commentaire mais je crains, pour vous, que ce commentaire ne déclenche une avalanche de protestations incendiaires voire insultantes. Préparez-vous à recevoir tout cela avec , si vous le pouvez, sérénité;
      bon courage à vous

    • Lefebvre dit :

      bien sûr que DG était un dictateur ; les journalistes de l’époque en ont fait les frais : les infos étaient distillées après approbation de l’Elysée : l’éditorialiste JEAN GRANDMOUGIN a été viré du jour au lendemain car il avait osé défier le pouvoir en place ! il convient de dire toute la vérité ! tant de français ignorent ces méandres de l’histoire et s’en tiennent aux clichés ! quand on sait ce qu’est devenu ce beau pays qu’est l’Algérie, on reste confondu ! une richesse du sol et du sous-sol dont l’algérien lambda ne profite pas : colonisés par leurs dirigeants et une liberté d’expression inexistante ! pour les chibanis rencontrés, pas de doute c’était mieux avant ! ce sont les hommes politiques qui ont semé la zizanie et monté les communautés les unes contre les autres. ma mère me racontait son enfance à BAB EL OUED : elle fêtait avec ses amies juives toutes leurs fêtes, le ramadan avec les amies musulmanes et tout ce monde fêtait Noêl chez ma grand mère : avec respect et amitié. mais ça c’était avant……….

    • Marc Blondet dit :

      Il est assez désolant de retrouver des éléments de la propagande de l’époque, issue du ministère de l’information, l’oubli ou l’ignorance des méthodes utilisées depuis 1961 et généralisées en 1962 pour atteindre les objectifs gaulliens en Algérie… Enfin parmi les « gaullistes de la première heure », à chacun ses références, vous évoquez A. Cordier qui fut le secrétaire de J. Moulin, moi je vous propose G. Bidault qui fut le successeur de J. Moulin et J. Soustelle dont les prises de position mériteraient plus de considération de votre part…

    • Molinas dit :

      J’avoue humblement ne pas comprendre grand chose à votre commentaire. En fait, et comme beaucoup, vous tentez de refaire l’histoire après une relecture inexacte ou pour le moins maladroite des événements. Qu’on le veuille ou non, le premier responsable de l’abandon de l’Algérie reste ce personnage étrange que fut Charles de Gaulle. Après avoir lu et relu différentes études sur ses faits et actes, sur sa pensée et ses paradoxes, il ne fait aucun doute pour moi que celui qui fut le chef de la France Libre puis l’horrible liquidateur de trois départements français, n’avait qu’un seul souci : celui d’assurer sa propre gloire en faisant couler le sang des autres. Non, les musulmans d’Algérie n’étaient pas dans leur grande majorité partisans d’abandonner la France. Ils savaient trop ce que la France leur avait apporté et ils lui en étaient reconnaissants. Sinon, comment expliquer que plus de deux cent milles hommes – réguliers et harkis – luttaient courageusement dans les rangs de l’armée française contre le terrorisme du FLN. Ces hommes que le pouvoir gaulliste a tout fait pour les faire basculer du côté de l’indépendance ou, pire encore, a désarmé par peur de les voir rejoindre la résistance à l’abandon de l’Algérie. Sans moyen d’assurer leur propre défense, ils ont été ainsi livrés, eux et leurs familles, entre les mains des égorgeurs. Non, Monsieur Lenain, il ne s’agit pas là d’une lecture « algériste » du drame algérien, mais hélas la réalité d’une trahison que la France ne veut toujours pas reconnaître, et qui est à l’origine de la situation que nous connaissons aujourd’hui : l’islamisation de notre pays. Il y a plus de cinquante ans, nous pouvions faire de ces braves fellahs des français qui eussent aimé la France ; aujourd’hui, il est trop tard : la France, ou plutôt une certaine France qui a su pratiquer un lavage national de conscience, s’est déconsidérée et rabaissée au niveau d’une nation veule et sans courage. Et pourtant, comme Monsieur Kader Hamiche, je continue de croire à la France que l’on m’a enseignée sur les bancs de l’école communale de mon village en Algérie, une France civilisatrice, loyale, audacieuse, courageuse, dont les bienfaits ont baigné tous les continents. J’aime l’Algérie, mon pays natal, et j’aime aussi la France, celle de Charlemagne, de Philippe Auguste, de Saint Louis, de Jehanne d’Arc, de Duguesclin, de Louis XIV…Mais, même s’il est vrai que la France a vécu avant l’Algérie, que n’a-t-elle perdu depuis la liquidation honteuse de l’Algérie ? Peut-on croire en une France éternelle malgré ces trahisons et ces fautes consenties ratifiées par voie du suffrage universel ? Rien n’est moins sûr ! Le monde ne manque pas d’apporter la preuve de la disparition de bien des nations tout au long de son histoire. Certains parlent d’une France autrement. Mais ce ne sera plus la France!

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