Jean-Marie le Pen : pour PACA, Marion Maréchal tête de liste et Bruno Gollnisch Président de Région
« Il est temps de ralentir le flux des nouvelles pour mieux les vérifier et les expliquer ! » C’est une interview de Cécilia Ragueneau, directrice générale d’I’Télé, publiée aujourd’hui-même sur le site du Buzz Média Le Figaro. Pas de chance, pendant ce temps, sur les ondes d’I’Télé, la candidature de Marion Maréchal Le Pen était présentée « en exclusivité » comme le choix certain de Jean-Marie Le Pen. Sauf que la réalité est toute autre. Une interview du Président d’honneur du FN sur BFM TV démontrait de manière magistrale et réjouissante à mes yeux que la politique, la vraie, avait encore toute sa place dans l’espace médiatique noyauté par les charlatans de la propagande et du mensonge. Mais le ridicule ne tue pas et c’est heureux pour nos chers médias audiovisuels.
Cette interview, je vous la livre in extenso avec un lien vers la vidéo (cliquer sur l’image). Ainsi, chacun pourra se faire une idée à la fois de son contenu et de la manière dont les interviewers ont essayé en vain d’enfoncer le coin de la discorde entre le fondateur du FN et ses successeurs. Surtout, étrangers qu’ils sont à la démocratie, ils ne peuvent pas imaginer qu’un homme comme lui en joue le jeu dans son propre parti au point de n’exprimer que des souhaits, laissant aux instances le soin d’en trancher souverainement.
Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas au sein du FN non seulement des oppositions politiques au sens noble du terme mais aussi des amitiés, des inimitiés personnelles et des conflits d’ambitions. Et il est tout à fait normal et sain que’elles s’opposent, y compris férocement quand elles sont aussi divergentes. Cela s’appelle la démocratie. Mais il est de la responsabilité des protagonistes de le faire en interne, sans jamais perdre de vue l’intérêt de leur maison commune et celui, plus important encore, de la France. C’est ce que traduit la déclaration de Jean-Marie Le Pen. La sphère médiatique toute entière mue par la quête du buzz en est toute marrie. ce, d’autant plus que la démocratie politique, qui a depuis longtemps déserté l’UMPS, survit dans le parti objet de sa haine.
De fait, l’option non pas choisie et encore moins unilatéralement décidée par Jean-Marie Le Pen mais « souhaitée » par lui est aux antipodes des espérances de l’anti-France. Entretenir la zizanie chez ses ennemis fait partie du b.a. ba de la stratégie politique. Quand, de plus, ça assure des audiences pour pas cher, les médias en raffolent. Cette fois-ci, c’est peine perdue, et tous ceux qui se sont jetés sur l’os en sont pour leurs frais.
Si ça pouvait mettre un peu de jugeote dans la tête de Marine Le Pen et de la fine équipe dont elle s’est entourée, ce serait un bien pour un mal. Sur le fond, une chose est sûre : cette séquence politique ne restera pas sans suite. Le camp authentiquement national en sort renforcé et il y a fort à parier que le FN gagnera en crédibilité ce que sa direction actuelle y perdra.
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Pour ceux qui, comme moi, préfèrent l’écrit à l’oral, voici le verbatim de l’interview de JMLP à BFM TV.
BFM TV : Pourquoi ce retrait maintenant ? Vous avez peur de causer trop de dommages au Front National ?
JMLP : Non, je ne veux pas participer à l’opération de déstabilisation qui est en cours.
BFM TV : C’est-à-dire que vous estimez qu’il y a au Front national une ligne anti Le Pen ?
JMLP : Non! Vous savez que j’étais candidat pour servir. par conséquent, je me retire sans états d’âme. J’ai étudié les différentes composantes du problèmes et j’ai décidé de laisser à ceux qui ont pris l’initiative des troubles la responsabilité de ses conséquences.
BFM TV : Et, donc, pour vous, il n’y a qu’une personne capable de prendre la relève comme tête de liste…
JMLP : Je ne vais pas faire campagne contre le Front national ! J’ai appris, d’ailleurs qu’il y avait la candidature de M. Gollnisch. Et je ne sais même pas s’il y a encore [celle] de Marion Maréchal… Je la souhaite !
BFM TV : C’est celle à qui va votre préférence aujourd’hui ? Très clairement ?
JMLP : C’est-à-dire que c’est elle la plus populaire, la plus connue… Elle est députée de la région. Pour diriger la liste, peut-être ! Pour diriger la Région, je pencherais plutôt pour M. Gollnisch…
BFM TV : Le candidat que vous soutenez pour être tête de liste aux Régionales, c’est Marion Maréchal-Le Pen ou c’est Bruno Gollnisch ?
JMLP : C’est deux choses différentes, Monsieur ! Tirer la liste, c’est une chose ; présider la Région c’est autre chose ! Il peut très bien y avoir accord entre les candidats pour qu’ils se partagent le travail.
BFM TV : Vous souhaitez que Marion Maréchal soit tête de liste et que Bruno Gollnisch dirige la Région en cas de victoire ! C’est ça ?
JMLP : Oui, c’est ça ! J’espère que Marion Maréchal le prendra sur sa liste pour conduire une mission puisqu’elle est elle-même déjà député.
La France compte près de 620.000 élus quand la G.Bretagne, comparable en démographie à notre pays, n’en dénombre « que » 24.000 et l’Allemagne avec 85 millions d’habitants environ une quarantaine de milliers….Nous possédons aussi à nous seuls autant de municipalités que le reste de l’Europe, soit 36.000….
On pourrait poursuivre longtemps cette analyse qui ne servirait qu’à nous provoquer de l’acidité gastrique et ce n’est pas la lamentable campagne électorale sur les départementales et conseils généraux qui devaient disparaitre en raison de leur inutilité reconnue qui nous réconforterait, puisqu’au final nous comptons plus d’élus à l’issu du suffrage qu’avant la « réforme »..
Quant aux réformes maintes fois promises, maintes fois bafouées, nous devrons attendre longtemps encore, puisque ceux qui nous les promette, sont ceux qui justement doivent disparaitres à l’issu d’un « Hara-Kiri » collectif…qu’ils ne sont pas pressés de provoquer.
Cette élection à peine terminée, nous voilà précipités dans la suivante avec son cortège de combines et arangements « entre soi » afin d’accaparer des postes de commandement, quant quelques’uns de ceux destiné à les occuper n’ont pour seul baggage que leur nom, à défaut de qualités et de capacités..
Le FN, plutôt que proner l’abstention aux départementales en ne présentant aucun candidat, s’est précipité « à la soupe » pour n’obtenir au final qu’un maigre résultat. Il avait pourtant une occasion unique de démontrer qu’il était un parti réformateur et que son objectif n’était pas l’occupation de sièges électifs, mais de réformer un pays qui en as un urgent besoin…à la condition de revoir de A à Z, un programme qui pour l’instant a tout de l’apocalypse et rien du renouveau. Pendant ce temps, perdu, à se confectionner un costume de chef, Marine, démontre au contraire qu’elle n’en a pas la stature et ses démélées avec son père ne font que prouver une ambition démesurée, certes, mais qui n’apporte pourtant pas les gages d’une capacité à gouverner.
Ainsi le temps est venu ou pour se doter d’un général en chef des armées, on ira le chercher dans le corps de troupe, parmi les deuxième classe…pourvu que le nom qu’il porte soit connu et peu importe comment il s’est fait connaitre.
EXCELLENT !
Quel intérêt y aurait-il à faire de la politique sans prétendre au pouvoir pour mettre en oeuvre ses solutions ? Parler d’aller « à la soupe » à propos d’un parti qui fait 25% des voix à toutes les élections et présente 8 000 candidats, c’est insultant. Politiquement, c’est franchement léger… Ou malintentionné !
Si on comprend bien, il faudrait que les élections soient réservées à l’UMPS et à ses satellites ? Et l’ambition serait, elle aussi, réservée aux Sarko, Hollande, Juppé, Montebourg, Valls, etc., qui s’entendent pour piller et ruiner la France depuis trente ans ?
Le pouvoir…pour le pouvoir, Kader Hamiche, les Français ont déjà suffisament « investis » sans avoir de retour sur investissements…Les Français sont lassés d’un état tentaculaire qui pompe pour la répartir entre les 620.000 élus, l’énergie que s’évertue à produire la nation.
quant au score FN obtenu, dans une élection sans aucune importance et qui a fait 50% d’abstention, il convient de distinguer le vote sanction d’une partie de l’électorat qui en a profité pour se défouler sans risques de bouleversements, de celui de l’adhésion à un programme ou à un parti. On peut sans trop se tromper avancer un chiffre situé entre 5 et 10% le nombre d’électeurs qui pour « emmerder » le pouvoir en place s’est porté sur le FN…Cependant je ne sous-estime pas les responsabilités des partis de gouvernement dans la régression économique de la France, bien au contraire, mais pour autant doit-on changer les borgnes qui nous guident, pour des aveugles….!