De Broglie, Fontanet, Boulin : ça fleure le bradage de l’Algérie française, vous ne trouvez pas ?
Curieux, cette tendance quasi unanime de la sphère politico-médiatique à tout de suite parler de financement des partis politiques à propos du mystérieux « décès » de Robert Boulin ! Etonnant, ce silence presque total sur une possible autre piste : l’affaire algérienne. Je dois à la vérité d’avoir entendu ce soir sur I Télé Yves Thréard et joseph Macé-Scarron évoquer clairement cette piste avec, m’a-t-il semblé, des mines gourmandes, comme s’ils savaient quelque chose. Ce, en associant les trois personnages que je voulais rapprocher dans mon article. Ce qui ne m’empêche pas de parier que, à moins de révélations spectaculaires, l’affaire s’embourbera dans le marais[1] du financement politique d’il y a près de quarante ans. Ce dont tout le monde se fiche, les affaires actuelles étant, de ce point de vue, bien plus croustillantes.
De Broglie, Fontanet, Boulin : quel rapport entre ces trois anciens ministres de la Vème République ? Ce que tous les Français savent (enfin, j’espère !) et qui vient à l’esprit est qu’ils sont tous les trois morts de mort violente dans des condition non élucidées. Ce que les Français savent moins, c’est qu’ils ont eu tous les trois à voir avec le lâchage de l’Algérie française par De Gaulle et ses complices communistes, socialistes et autres caméléons politiques bleus en surface et rouges en dedans.
Alors, évidemment, tous les anciens ministre de De Gaulle opposés à la perte de l’Algérie française ne sont pas morts de mort violente mais tous, sauf De Broglie, ont traversé une traversée du désert avant de revenir aux affaires (sans allusion aucune) avec Pompidou et Giscard. Debré, et Giscard d’Estaing étaient, tout le monde le sait aujourd’hui, opposés à l’indépendance de l’Algérie. Mais Pompidou lui-même s’est souvent heurté sur la question algérienne au Général De Gaulle, notamment sur l’accueil des Harkis et sur la création d’un tribunal d’exception pour juger les membres de l’OAS.
S’agissant des trois ministres de De Gaulle, ils furent tous les trois à des degrés divers impliqués dans la gestion de l’abandon de l’Algérie française : Jean De Broglie, assassiné en décembre 1976, fut le principal artisan des Accords d’Evian pour le côté français et devint secrétaire d’état aux affaires algériennes de 1962 à, curieusement, 1966. Joseph Fontanet, assassiné en février 1980, il fut un éphémère ministre de la population en avril-mai 1962. Quant à Boulin, il fut au cœur des questions de rapatriement (ou de rejet) des Piénoirs et Harkis puisqu’il fut en charge des Rapatriés d’août 61 à septembre 62. Massacres des Piénoirs d’Alger du 26 mars et d’Oran du 5 juillet 1962, abandon des Harkis puis relégation des survivants dans des camps de concentration et de travail, rien de ce qui touche aux scandales qui ont émaillé cette période ne lui fut étranger.
Surtout, il ne fait aucun doute que ces trois ministres, comme d’autres, d’ailleurs, ont tout su des crimes du pouvoir gaulliste, notamment le désarmement des Harkis pour permettre aux fellaghas, en en supprimant quelque 150 000, de prendre sans difficulté le pouvoir mais aussi les ordres données à l’Armée française de rester l’arme au pied pendant les massacres, tant de Piénoirs que des Harkis. Enfin, il ne fait aucun doute que tous connaissaient les ressorts cachés des accords d’Evian et les complicités de De Gaulle et de ses amis et alliés communistes et socialistes avec la clique FLN à laquelle il avait abandonné le destin de l’Algérie et de sa population.
Encore une fois, bien des ministres de De Gaulle n’ont pas tout approuvé de sa politique algérienne. Et certains ont sans doute été tentés d’exploiter ce qu’ils savaient. J’ai dans l’idée que les trois morts de mort violente ont eu la tentation de vendre la mèche. Une chose est sûre, peu avant sa mort, Robert Boulin avait menacé de dévoiler quelques secrets vitaux pour le régime. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’une vulgaire affaire de financement de leur parti d’alors.
A suivre, donc !
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Quelle analyse !!!!! Je suis aussi convaincu qu’il n’y a pas de fumée sans feu. En revanche je me demande pourquoi aujourd’hui cela est remis sur le tapis. Qui est aujourd’hui derrière tout ça?
J’attends la suite avec gourmandise….
Merci de nous remettre tous ces éléments en mémoire.
Nous, PN, en avons besoin.
Que dire de nos contemporains qui, à mon avis, s’en désintéressent. Hélas!!!
Kader la piste Algérienne me parait possible, je me rappelle Boulin qui disait , je cite de mémoire que les français d’Algérie étaient venus en vacances d’été et qu’ils repartiraient vers l’Algérie en septembre (1962). Puis sous Giscard, alors qu’il était Ministre des transport si ma mémoire est bonne on a parlé d’une affaire de pot de vin en Suisse en relation avec l’Amérique ??? Est-ce qu’il y a été mélé à cette affaire et qu’il ait voulu lâcher le morceau « Algérie » pour se défendre, ce qui est sûr, c’est que les gaullistes ne lui avaient pas pardonné l’allégeance à Giscard, on verra bien, affaire à suivre….
On ne verra rien du tout. Cela fait longtemps que tout est planqué.
il y a parfois une justice. Et si ceux des politiques qui se rendirent complices du FLN et de ses massacres, l’ont payé de leur vie… ils auraient alors connu le sort qu’ils ont, par leurs connivences, fait subir à d’autres
Francis Huster prétend dans BFMTV que les pieds noirs sont devenus français pendant l’exode!
http://www.bfmtv.com/mediaplayer/replay/news-et-compagnie/
Scandaleux!
La grande Zora la seule responsable ……
Merci de cet éclairage. Cela serait possible,bien sur, rien ne nous étonnerait en politique et surtout de « notre cher général » !
Est-ce qu’une Organisation à laquelle adhérait un certain Pasqua ne serait pas derrière tout ça ?…le S.A.C par exemple ?… Affaire à suivre.
N’importe quoi 5 jours avant j’ai vu Robert B a LIBOURNE il ma parler des Francs-maçons derrière lui « »la pieuvre » est partout ,aussi je pense que tous cela va encore faire un ploff , mais si on trouve alors d’autres affaires suivrons chose que je doute
F E
La malédiction d’Evian ? ou alors pour croustillant : un drame passionnel ?
Pire encore : serait-ce en rapport avec un sordide secret d’alcôve qui ne s’est guère su, sauf de quelques uns, d’un ancien de chez nous ! La vie privée d’alors restée secret d’Etat. Car sa révélation aurait fini d’abattre la foule des sacrifiés par telle alliance maudite…
C’est que l’hiver est froid en Suisse si on le craint… Mais celui qui traitait éprouvait des chaleurs pour l’un du FLN qui chavirait ses sens… Comment servir les siens, quand l’ennemi sur la couche domine tous vos émois ? Alors, après ces feux nocturnes illicites, de parties pseudo adverses, le matin se levait sur un lac gris d’acier qui ne présageait rien de bon pour notre avenir… Ne nous étonnons plus de ce traité bidon. Le félon, le menteur, le haineux, et côté assassins: tel chantre du troufignon arborant l’air ravi. Enfin pas si curieux que la mission se soit prolongée jusqu’en 1966…
En vérité, vous n’avons vraiment eu aucune chance avec cet Etat !…Mais, ça n’aura guère porté bonheur au médiateur chaufferette non plus…