Mohamed ben Salman veut-il mettre le feu au Levant ?

Les Saoud et leurs alliés/complices israéliens se croient investis pour l’éternité. En réalité, ils sont en sursis.

Le monde arabo-musulman n’est pas seulement partagé entre chiites et sunnites mais entre peuples, nations et courants dynastiques rivaux. Et ce n’est pas parce que les Ibn Saoud règnent sur l’Arabie depuis 1924 que l’Arabie sera toujours saoudite. Les Saoud le savent plus que tous autres et l’agitation qui y prévaut au plus haut niveau depuis que le prince Salman en a pris les rênes ne relève pas, à mon sens, d’une stratégie offensive mais défensive. Eux qui, dans le passé, n’ont jamais régné autrement que par la violence[1], ont pu s’en passer pendant leurs trente glorieuses, c’est-à-dire, au temps où les pétrodollars coulaient à flots et où les pays arabes étaient tous unis contre Israël. Depuis l’intervention américaine de 1991 contre Saddam Hussein, à laquelle ils ont prêté la main en permettant à l’US Army d’ouvrir des bases sur son territoire, ils se sont mis à dos la quasi-totalité des Musulmans, y compris en Arabie même. Pour mémoire, il y eut dans le pays des attentats inspirés par Ben Laden dès 1993 pour protester contre ce qu’il considérait comme le viol d’un territoire sacré par « les infidèles ».

Les Saoud et leurs alliés/complices israéliens se croient investis pour l’éternité. Or, du point de vue des peuples auxquels ils se sont imposés, ils sont illégitimes au regard de l’Histoire. Les Saoudiens se sont imposés par la force en contravention avec une tradition coranique : seuls les membres de la famille du Prophète ont, selon ses adeptes, le droit de régner sur les lieux saints de l’Islam. Les Israéliens, eux, reposent leur revendication d’un état juif sur la promesse biblique  d’une « Terre promise ». En réalité, ils sont tous en sursis ; les Arabes, parce que la tradition coranique reviendra d’autant plus aux esprits qu’elle s’inscrit dans le courant salafiste (retour aux sources de l’Islam)… qu’ils ont eux-mêmes initié et exacerbé ; les Israéliens, parce que la promesse biblique de la « Terre promise » n’engage que ceux qui s’en prévalent.

L’Arabie saoudite sous sa forme actuelle n’existe que depuis moins d’un siècle. Sa création fut la conséquence de près de deux siècles de conflits qui ont, depuis le pacte entre Mohammed ibn Saoud et le prédicateur salafiste[2] Mohammed ibn Abdelwahab en 1744, opposé les trois clans les plus puissants de la péninsule : les Chamars, dont la famille la plus importante, les Al Rachid, régnait sur le Haïl, les Quraïch du Hedjaz, auquel appartenait le Chérif de la Mecque[3] Hussein Ben Ali, et les Banu Hanifa du Nejd dont la famille Saoud fait partie. Ces trois tribus ont essaimé partout au Levant et en Afrique du Nord.

La première fois que les Wahhabites se sont emparés des lieux saints, ils ne tinrent que huit ans, de 1808 à 1816, les Ottomans les ayant poursuivis jusqu’à leur capitale, al-Diriyah qu’ils détruisirent en 1818. Le deuxième royaume saoudien, confiné aux alentours de Ryad, tint soixante-sept ans. Finalement vaincus par l’émir d’Haïl Mohammed ben Abdallah Al Rachid en 1891, les survivants de la dynastie se réfugièrent au Koweït sous contrôle britannique. De là, Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud reprit l’offensive en 1902 et s’empara de Riyad puis des provinces proches du Qasim (Buraydah) et du Hasa (Al-Hasa), obtenant ainsi la reconnaissance du Sultan ottoman comme wali (préfet) du Nejd en 1914. La suite est mieux connue : c’est, à partir de 1921, la reconquête de l’oasis du Haïl aux dépens du clan Al Rachid puis la guerre contre les Hachémites[4] qui se conclut avec la défaite d’Hussein en 1924[5].

Chassé d’Arabie, Hussein ben Ali se réfugia en Transjordanie, elle aussi sous protectorat britannique. On admirera au passage la duplicité de la perfide Albion. Dans cette affaire, elle a joué les deux camps simultanément, attisant les haines réciproques pour, en définitive, rester maîtresse du jeu. C’est ainsi que deux des fils d’Hussein furent faits émirs et rois de dominions britanniques : la Syrie puis d’Irak pour Fayçal, la Jordanie pour Abdallah. Fayçal fut d’abord chassé de Syrie par les Français qui inaugurèrent en juillet 1920 un mandat qui durera jusqu’à 1947. Fait en 1923 roi d’Irak sous protectorat britannique, il mena le pays à une indépendance formelle en 1932, un an avant son décès. Son fils Ghazi lui succèda puis, en 1936, son petit-fils Fayçal âgé de quatre ans. Il périt, ainsi qu’une grande partie de sa famille et ses principaux ministres, lors du coup d’état sanglant qui mit au pouvoir en juillet 1958 le parti Baas (ou Baath, « Parti socialiste de la résurrection arabe ») qui marque la véritable indépendance de l’Irak.

Émir en 1921 de Transjordanie britannique puis roi de Transjordanie indépendante en 1946, Abdallah fut assassiné en 1951 par des nationalistes palestiniens mécontents de sa complaisance envers Israël mais son royaume lui survécut. Ceci n’est pas anodin car la monarchie jordanienne, hachémite, fait de plus en plus figure de modèle, même si l’actuel roi Abdallah de Jordanie n’a pas (pas encore ?) l’aura de son père Hussein. Depuis la Guerre des Six Jours en 1967, la Jordanie n’a connu ni conflit extérieur ni révolution hormis, en 1974, la répression du mouvement armé palestinien qui s’y était installé comme un état dans l’état. Elle n’a pas participé militairement à la Guerre du Kippour en 1973 et a signé un traité de paix avec Israël en 1994. Autant dire que la Jordanie apparaît comme un ilot de paix au milieu du maëlstrom arabe, cependant qu’une autre monarchie chérifienne[6], celle du Maroc, donne l’exemple d’un état musulman résolument mais prudemment ouvert à la modernité occidentale. Il n’est pas exclu que, dans l’avenir, un courant favorable à la restauration de la famille Hussein Ben Ali sur le trône de l’Arabie voie le jour. Ce, d’autant plus que ça permettrait de remettre dans le jeu politique « normal » les tenants du rétablissement du califat qui se sont ralliés au chef de l’État islamique (autrement dit Daech) Abou Bakr al-Baghdadi.

Ainsi, toutes les conditions sont en place pour une guerre de succession sur fond d’illégitimité des Saoud à régner sur les lieux saints de l’islam, une guerre qui, en réalité, se joue déjà en Syrie et en Irak. Parmi les protagonistes de la guerre civile syrienne, certaines personnalités sont favorables au retour de la dynastie hachémite mais aucun courant ne le revendique ouvertement. Pour l’instant ! Et il ne serait pas étonnant qu’on y pense sérieusement quand il faudra assurer la paix en Syrie et en Irak car il est impensable que les tribus sunnites qui soutiennent Daech à la suite de leur éviction – et de leur persécution – par le pouvoir chiite de Bagdad, notamment les Chamars d’Irak et de Mossoul, restent hors du jeu politique et sans territoire dédié. « Une chose est certaine, l’appartenance de nombre de protagonistes des guerres d’Irak et de Syrie aux clans rivaux des Saoud n’est pas pour rassurer la dynastie régnante en Arabie. » C’est ce que j’écrivais en octobre 2015 dans l’article de ma série de neuf consacré au drame syrien intitulé Retour vers le passé : Syrie année zéro. On y est !

Les seuls à s’inquiéter d’une telle perspective sont Israël et les Saoudiens, ou, plutôt, au vu des derniers développements géopolitiques locaux, les faucons israéliens et les proches de Mohammed ben Salman Al Saoud, car il n’est pas sûr (litote) que les deux-cents membres des élites saoudiennes qui viennent d’être mises en résidence surveillée avec gel de leurs avoirs soient très heureux de la tournure des événements. On voit mal comment le Prince Mohamed, appelé à succéder à son père Salman pourrait régner sans l’appui des dizaines de princes et d’hommes d’affaires embastillés en vue, soupçonnent certains observateurs, de la confiscation de leurs biens. Ce serait rompre les principes sur lesquels tiennent les sociétés tribales du type de celle d’Arabie, que le philosophe, savant et homme politique Ibn Khaldoun a appelé l’assabiya.[7] Pourquoi soutiendraient-ils une politique qui s’exerce d’abord à leurs dépens ? De toutes les initiatives brutales et étonnantes prises par Mohamed ben Salman, celle-ci est sans aucun doute celle qui mènera à l’échec de sa politique et à la chute de la dynastie. Du coup, l’option hachémite, de plausible, devient probable.

Ce que les Saoud ont pu faire en temps de paix, de prospérité et de sécularisation des sociétés musulmanes, régner malgré leur illégitimité, est devenu compliqué depuis que les interventions successives des Occidentaux ont instauré le chaos en Irak, en Libye et en Syrie. L’alignement sans réserve des Saoud sur les États-Unis au moment de la guerre du Golfe en 1991 a fait basculer nombre de Musulmans sunnites[8] mais aussi les Chrétiens du Liban et de Syrie en faveur de l’Iran des mollahs, bien seul jusqu’alors à contester le contrôle des lieux saints par les Saoudiens. L‘engagement de l’Arabie saoudite au Yémen allié de l’Iran a pu passer pour une péripétie de leur rivalité. Avec la surprenante tentative de mise au pas du Qatar et, plus encore, l’immixtion toute récente et tout aussi surprenante de son homme fort Mohamed ben Salman al Saoud dans les affaires libanaises, les perspectives sont changées. Ces trois offensives, toutes déclenchées après la désignation de Salman comme ministre de la défense de l’Arabie saoudite en 2011, participent d’un projet global. Un projet dont l’évocation fait froid dans le dos même à quatre mille kilomètres de distance.

Ce projet, quel est-il ? De toute évidence, il s’agit pour les Saoud de survivre et de se maintenir coûte que coûte. Et d’abord par un rétablissement d’une prospérité mise à mal par la baisse des cours du pétrole… qu’ils ont eux-mêmes provoquée pour tuer l’exploitation du pétrole de schiste américain. Leur stratégie s’est retournée contre eux car elle a grevé leurs propres ressources. Pire, elle a démontré que l’arme des cours n’aurait plus jamais son efficacité d’antan[9]. C’est alors seulement qu’ils ont vraiment compris – trente ans après leurs voisins – que la manne pétrolière était dorénavant insuffisante au bon fonctionnement du pays et qu’il fallait passer à une autre économie. Mais il est trop tard pour le faire pacifiquement. Pour qu’il en fût ainsi, il eût fallu s’y prendre bien plus tôt, en même temps que les émirats voisins forcés, par leur faiblesse même, d’imaginer une alternative à l’économie de rente pétrolière et gazière. D’où le recours à la prédation et à la flibuste aux dépens des pays voisins[10]. Faire main basse sur l’agriculture, les épices et les mines du Yémen, ce pays béni des moussons qu’on appelait jadis « Arabie heureuse » et racketter les émirats gorgés d’argent des affaires, de l’alcool et du tourisme occidental sans avoir à souiller le territoire sacré de l’Arabie du prophète. Après tout, c’est un retour aux sources, à ce que ce peuple de bédouins a fait de mieux dans l’Histoire : le pillage et la razzia. Et il n’est pas étonnant que cette stratégie soit celle du seul prince saoudien qui ne soit pas sorti de son pays.

Dit de cette façon, c’est du brutal ! Mais pourquoi les Saoudiens, qui ont toujours eu recours à la violence pour s’imposer, n’opteraient-ils pas de nouveau pour cette solution ? Surtout si, encore une fois, il n’y en a pas d’autre ? Certes, s’ils étaient seuls et livrés à leurs seules forces, ils y réfléchiraient à deux fois. Mais ce n’est pas le cas ; deux puissances au moins y trouvent leur compte. La première est Israël, qui y voit une relance de sa stratégie de la tension avec ses voisins, un temps menacée par les promesses de retrait du candidat Trump. L’initiative saoudienne arrive à point nommé pour réactiver le projet de Grand Israël qui est à l’origine, la cause et l’objet téléologique du chaos provoqué par Bush et ses alliés au Levant. L’autre est l’Amérique dudit Trump, qui y a d’ores-et-déjà trouvé son avantage : un colossal contrat de 380 Mds$, dont 110 Mds$ d’armements (soit 10 fois le total des ventes de la France en 2015 !) a déjà été signé en mai dernier. Pas étonnant que le discours du candidat Donald Trump sur le retrait de l’Amérique des affaires du Moyen-Orient ait changé du tout au tout ! Et c’est encore moins étonnant de trouver à la manœuvre Israël et les États-Unis : le gendre de Donald Trump, Yared Kuschner, un associé de Goldman Sachs très bien vu des milieux juifs new-yorkais et intime de Mohamed ben Salman, a fait le lien.

Conclusion, l’Arabie saoudite a choisi de s’allier avec les pires ennemis des Arabes et des Musulmans. Et son chef Mohamed ben Salman (alias MBS) le fait en tenant un discours contre l’Iran qui doit faire jubiler Netanyahou et trembler le reste du monde. Car il ne fait plus de doute que le trio Arabie-Israël-Amérique ait opté pour la relance de la guerre au Levant. Dans cette perspective, l’offensive contre le Qatar, la mise au pas des élites saoudiennes et l’offensive anti-libanaise engagées par MBS ressemblent fort à une fuite en avant, un coup de poker et une provocation en vue d’installer le chaos dont il espère faire jaillir la nouvelle Arabie saoudite.

Une stratégie à mon sens vouée à l’échec. On a vu, en effet, qu’il ne suffisait pas d’attaquer un voisin, fût-il, dit-on, resté au stade féodal comme le Yémen, pour le mater. Et, en provoquant le petit Qatar, l’Arabie saoudite a révélé ses intentions et, pire, s’est ridiculisée aux yeux de ses voisins car ses menaces non suivies d’effet se sont révélées comme de vaines rodomontades. D’ailleurs, loin d’entraîner les émirats voisins dans un soutien de Saoud, elle a suscité chez eux la crainte d’être la cible suivante. Quant à la manière dont Salman a traité le premier Ministre libanais Hariri, elle ouvre les yeux en provoquant l’indignation et l’alarme dans le reste du monde.

Mais c’est le traitement de ses propres élites économiques qui va immanquablement faire échouer les projets de Mohamed ben Salman. Encore une fois, en pays arabe, c’est-à-dire chez les peuples de tradition tribale, aucun pouvoir ne tient sans la solidarité à l’intérieur de la tribu dominante et sans le soutien des tribus alliées. C’est parce que l’assabiya a bien fonctionné que le pouvoir de Kadhafi et celui de Saddam Hussein ont tenu si longtemps ; c’est parce que sa famille et son clan sont au cœur de ce système en Syrie où les Alaouites sont cinq fois moins nombreux que les Sunnites, que Bachar el-Assad est en train de sortir vainqueur de la catastrophique tentative de déstabilisation de son pays. Et c’est cela qu’il faudra avoir en tête quand, les armes s’étant tues, le Levant devra être réorganisé en donnant à chacun des peuples qui y vivent la place qui lui revient en vue d’une cohabitation dans la paix.

Pour l’heure, attendons que les rapports de force ainsi dessinés s’installent et jouent leur rôle. Israël et son alliée l’Arabie saoudite, tous deux illégitimes au regard de l’Histoire, se croyaient promis à une existence éternelle garantie par la seule force des armes ; ils semblent avoir compris qu’ils se trompaient : tous deux ne sont en réalité bénéficiaires que d’un bail emphytéotique dont le terme est 2047 pour l’un et 2023 pour l’autre. C’est pourquoi ils sont aux abois et sont prêts aux pires extrémités pour forcer le destin. Ce sont leurs peuples qui les empêcheront d’aller au pire… si les transgresseurs et les Zélotes comme BHL leur en laissent le loisir !

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[1] 3ème pays pour les exécutions capitales après la Chine et l’Iran, l’AS pratique à grande échelle la lapidation, les amputations et autres supplices pseudo-coraniques.
[2] Partisan d’un retour à la religion prêchée par les trois premières générations de l’Islam (les « ancêtres » ou salaf). NB : littéralement, salafiste ne signifie pas rigoriste. Ibn Khaldoun, philosophe, savant et théologien musulman favorable à une interprétation rationaliste du Coran était salafiste.
[3] C’est-à-dire gardiens des lieux saints, pas sheriffs genre western.
[4] Descendants de Hachim ibn Abd Manaf, arrière grand-père du Prophète Mohamed. Leur tribu, les Chamars, la plus grande du Levant, s’étend de la Syrie au Yémen en passant par la Jordanie et l’Irak. Dans ce pays, ceux du nord sont sunnites et ceux du sud sont chiites. (A méditer par ceux qui fantasment sur la rivalité chiites-sunnites !) Le gouverneur de la banque de Mossoul dont j’ai signalé dans l’article consacré à DAECH qu’il avait toujours sous sa garde et celle de sa tribu la plus grande partie des fonds saisis, en fait partie.
[5] Célèbre grâce au film Lawrence d’Arabie de David Lean.
[6] La dynastie régnant sur le Maroc depuis 1664 descend du Prophète Mohamed par sa fille Fatima et de son cousin et gendre Ali, considéré par les Chiites comme le premier imam, voire, par certains courants, comme le véritable destinataire de la révélation divine, l’ange Gabriel l’ayant transmise à Mohamed par erreur.
[7] Pour ceux qui veulent aller plus loin, lire Les prolégomènes d’Ibn Khaldoun.
[8] On ne le dira jamais assez : il n’y a PAS de conflit entre Sunnites et Chiites stricto sensu. Dans une même famille, notamment celle du Prophète lui-même, les uns étaient sunnites, les autres chiites.
[9] L’exploitation du pétrole de schiste étant rentable à partir de 60$ (voire 50$ sur certains sites), les producteurs de pétrole traditionnel ne peuvent plus jouer sur les taux pour améliorer leurs revenus en rêvant à des cours du niveau de ceux de juillet 2014, soit 110$. Pour info, celui de vendredi 17 novembre était de 62,63$.
[10] Si l’Arabie saoudite parvenait, avec la complicité des États-Unis, à unifier la péninsule arabique, elle mettrait la main sur des ressources formidables dont 43% des réserves mondiales de pétrole.
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Une réponse à Mohamed ben Salman veut-il mettre le feu au Levant ?

  1. Robert dit :

    Merci pour ces rappels historiques et cette analyse fort bien pensée. Elle éclaire d’ un jour intéressant la « stratégie du chaos » mise en place par les américains au moyen orient ces dernières années. Comme d’habitude, ce sont les peuples qui seront les victimes de ce « kriegspiel »…

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