Facho-sionisme contre islamo-gauchisme ?

Des accointances des Chrétiens avec le sionisme.

Cliquer pour accéder à l’article du site sioniste d’extrême-droite dreuz-info.

On parle beaucoup, à l’occasion de la querelle Plenel-Valls, d’islamo-gauchisme. Il y a aussi un facho-sionisme. Cette formulation, que vous ne trouverez nulle part mais qui revêt une réalité incontestable, a de quoi déconcerter nombre de Français qui croient que l’extrême-droite est forcément antisémite. C’est méconnaître les subtilités de l’idéologie racialiste. Sait-on que Mussolini était judéophile ? Sait-on que nombre de nazis étaient proches des sionistes ? Sait-on que les nazis ont aidé les sionistes allemands à s’organiser et à lutter contre les Britanniques en Palestine ? Et c’était logique du point de vue stratégique puisque les Britanniques étaient d’abord leurs rivaux puis leurs ennemis, comme chacun sait. D’ailleurs, il y avait un mouvement juif nazi, le Betar[1] et une légion musulmane composée essentiellement de Bosniaques. Si vous cherchez des preuves, consultez les sites sionistes pour en trouver contre les Musulmans… et les sites islamistes contre les Juifs.

De fait, le phénomène d’alliance des milieux chrétiens français et de l’extrême-droite en général avec la mouvance sioniste pro-israélienne se développe. Et c’est à mes yeux dangereux pour notre pays. Il illustre ce que je dénonce dans mon article sur la LICRA et les milieux sionistes en général qui essaient de pousser nos compatriotes à juste titre exaspérés par l’islamisation de la France, QU’ILS FAVORISENT PAR AILLEURS, à faire à leur place LEUR guerre contre les Musulmans. Pour ce faire, ils sont rejoints par des sionistes « de gauche » (que Mediapart a repérés et dénonce maintenant avec virulence) dont l’allégeance à Israël passe avant leur patriotisme. Le plus formidable est qu’il existe une mouvance « musulmane » qui participe à cette entreprise. Je commence tout juste à en percevoir les contours : ce sont le plus souvent des « Musulmans » venus des milieux de gauche, des proches de Valls et de Chevènement pour la plupart. Ces personnages bénéficient souvent d’une couverture médiatique disproportionnée. Ainsi Zohra Bitan, une des Grandes gueules de RMC qui se dit musulmane mais qui, à la radio mais surtout sur les réseaux sociaux, crache à longueur de journée sur l’Islam (et non sur l’islamisme) tout en tressant des louanges à Israël. Précision : Zohra Bitan est l’épouse d’un « Juif breton », comme elle dit. Depuis quelque temps, on voit aussi beaucoup un certain Amine El Khatmi[2], conseiller municipal d’Avignon qui, comme beaucoup d’ex-muslim, surfe sur la promotion d’un « islam républicain » qui n’est en réalité qu’un « athéisme musulman » (oui, ça existe !) pour faire carrière… à gauche, évidemment !

Mais élargissons car le phénomène vient de loin, géographiquement comme dans le temps. Il existe aux États-Unis et dans le monde de très nombreux courants dits « chrétiens » qui s’apparentent en réalité au judaïsme. Ils considèrent Jésus comme le Messie tout en restant très attachés à la Torah, à ses enseignements et à ses rites.[3] Ces Judéo-Chrétiens (c’est moi qui les appelle ainsi) qui pensent que les Juifs sont le peuple élu et qu’ils sont destinés à gouverner le monde sont très nombreux et puissants aux États-Unis, environ 50 millions d’Américains, dont George Bush fils et son entourage. Ils font sciemment le choix de s’allier aux Juifs pour gouverner le monde. Et je crois voir percer un mouvement du même type dans l’Islam, notamment chez des ressortissants tunisiens et marocains ou des binationaux originaires du Maroc et de Tunisie, deux pays, notamment le premier, dans lesquels les Juifs ont encore beaucoup d’influence.[4]

Ce courant s’est affirmé dans un mouvement politique dit « néo-conservateur » parce qu’il vient des milieux de gauche américains, d’où l’alignement systématique des démocrates u.s. sur la politique d’Israël. Son idéologie fut énoncée à la fin des années soixante dans le cadre d’un think tank sous le titre « Projet pour le Nouveau Siècle Américain » dans une revue juive new-yorkaise de l’American Jewish Committee. Elle a inspiré l’intervention en Irak, première phase, selon eux, du démantèlement des états laïcs arabes (Irak, Libye, Syrie, LIban) et de l’Iran, en vue de la réalisation d’un projet, connu sous le nom de « plan Ynon », datant de 1982 et jusqu’alors refusé par les dirigeants américains et israéliens : le Grand Israël. Mais le projet vient de loin ; il est inhérent à l’idée d’un état juif viable, dont l’inspirateur Théodore Herzl avait fixé les frontières au Nil et à l’Euphrate. Il y a tout lieu de penser que ce mouvement est impliqué dans l’agitation qui prévaut actuellement au Levant du fait des initiatives du Prince héritier d’Arabie saoudite Mohamed ben Salman. Si c’est le cas, il faut craindre une relance de la guerre. (Voir mon article d’hier Mohamed ben Salman veut-il mettre le feu au Levant ?)

Si Obama n’avait pas été élu en 2008, les États-Unis auraient attaqué l’Iran et nous aurions probablement sombré dans une guerre d’une autre dimension que celles que nous connaissons depuis 2003. Il est probable que l’élection d’Hillary Clinton, dont la fondation est financée par la Goldman Sachs, cette banque qui se trouve dans tous les mauvais coups de ce côté ci de la planète, aurait conduit à une intervention en Iran. D’ailleurs, on sait de source sure que Netanyahou a envisagé sérieusement de l’attaquer unilatéralement pour obliger les États-Unis à intervenir. Le chaos né au Levant de l’intervention américaine soutenue par les puissances alliées sous influence sioniste comme la France est en partie à l’origine de l’élection de Trump. Bref ! Ces gens sont tellement proches des sionistes radicaux pro-israéliens qu’ils sont accusés par leurs adversaires de confondre Tel-Aviv avec la capitale des États-Unis. Quoi qu’il en soit, on a vu ces-jours-ci que ce ne sont pas de vaines menaces même si d’aucuns ont peine à comprendre que les Saoudiens soient prêts à s’allier au diable sioniste pour mater leurs propres coreligionnaires. Mais seuls s’en étonneront les imbéciles ignorants qui observent l’Histoire en train de se faire sans comprendre qu’elle a quelle chose à voir avec celle du passé.

En France, le mouvement « néo-conservateur » est une véritable caricature de celui des Américains ; les Juifs (ou supposés tels car ce sont quasi tous des athées) y sont omniprésents et omnipotents. Ses figures les plus connues sont feu Glücksmann, Finkielkraut, BHL, Kouchner, Fabius, Val, Elizabeth Lévy, etc. Ceux-là ont pignon sur rue, ont accès ouvert aux médias mainstream et leur rond de serviette sur les plateaux de tv où ils émettent quotidiennement les pires horreurs. Nota bene : je ne pense pas qu’Éric Zemmour en soit, même si certains amoureux de la pensée magique croient qu’il pratique une sorte de taqîya juive en faveur du sionisme. C’est un patriote français qui ne cultive qu’une allégeance : la France.[5] D’où la haine que la doxa politiquement correcte soumise au sionisme lui voue. Les seconds couteaux s’expriment dans Europe-Israël news (dont je parle à propos de l’affaire Henda Ayari) et, surtout, Dreuz.info.

https://youtu.be/rkJqCC-vQdg

(Eric Zemmour sur sa relation à la France et à Israël)

Dreuz.info est un site sioniste qui fait cette synthèse des milieux nationalistes français soutiens d’Israël. Il n’est donc pas étonnant d’y trouver, aux côtés de très nombreux Juifs français et étrangers, des intellectuels non juifs comme Guy Millière et Pierre-André Taguieff, des journalistes tels Alexandre Del Valle et Yvan Rioufol… et l’ami algérois Manuel Gomez. Il y a même un « Musulman » au moins de nom, l’avocat tunisien Ftouh Souhail, qui s’est fait une spécialité de critiquer tout ce que les pays arabes font qui dérange Israël (!). Mais toutes ces appartenances supposées ne sont pas avérées car l’usage du pseudonyme ou de l’alias permet de cacher les véritables allégeances. (Voir la liste des contributeurs de dreuz.info). A lire et à écouter tous ces gens, je pense, personnellement, qu’une seule chose les unit : le racisme anti-Islam (je dis bien racisme et anti-islam, pas anti-islamisme). La menace islamique, qui est réelle mais peut être combattue autrement, constitue un ciment fort entre des mouvances minoritaires qui se haïssent cordialement mais s’unissent provisoirement. Il est probable que, parmi les amis identitaires des sionistes se trouvent beaucoup d’adeptes du principe : « vendredi avant samedi ! ».

Les Identitaires français sans cerveau et sans culture (j’en ai rencontré, ce qui me permet de l’affirmer) et beaucoup de gens du Front national version Marine Le Pen, Gilbert Collard et Louis Aliot (qui s’est découvert une grand-mère juive) en sont aussi. Mais ils ne s’en vantent pas trop car, dans le parti de Jean-Marie Le Pen, ça fait désordre.

(Jacob Cohen sur l’entrisme sioniste au sein des institutions françaises. – Je recommande la vidéo de questions du public qui suit.)

Mais il faut se garder d’associer tous les Juifs à cette idéologie et au projet de domination du monde par les sionistes. Comme tous les Français et tous les citoyens de tous les pays, la majorité silencieuse juive est manipulée par la minorité agissante… qui est d’ailleurs le plus souvent athée. A telle enseigne que, pendant la révolution russe, les Soviets étaient composés essentiellement d’athées qui plaisantaient sur le fait qu’il n’y avait pas de réunions du parti le samedi à cause de shabbat (une blague naguère reprise par Alain Krivine à propos de la Ligue communiste révolutionnaire). Aux États-Unis, de très nombreux Juifs américains s’opposent frontalement à l’immixtion de leur pays dans les affaires d’Israël. Mais ce n’est pas le cas de l’entourage juif de Trump, dont son gendre Yared Kushner qui joue un rôle central mais occulte dans le rapprochement entre les Saoudiens et les faucons israéliens de Netanyahou. En France, les menées du lobby sioniste sont très contestées par de très nombreux Juifs français. Les plus connus, comme Rony Brauman, Edgar Morin, Elie Barnavi (l’ancien ambassadeur d’Israël à Paris) sont intouchables et arrivent encore, mais de moins en moins, à s’exprimer dans les médias. Certains, les plus virulents, sont quasi interdits de médias mainstream et traités en retour d’antisémites. Évidemment, on en trouve beaucoup plus dans la mouvance mélenchoniste qu’auprès de Manuel Valls. C’est le cas de Jacob Cohen, qu’on peut découvrir en allant sur l’article de blog de Médiapart Critique de Jacob Cohen, juif antisioniste !

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[1] Yitzhak Shamir, Premier Ministre d’Israël en 1983-92 a dit de son prédécesseur Menahem Begin qu’il était « de type hitlérien ».
[2] Je ne le cite pas parce qu’il est important mais parce qu’il est représentatif d’un phénomène très apprécié par la politico-médiasphère politiquement correcte.
[3] Il y a tout lieu de penser que la tribu du Prophète Mohamed adhérait à un courant de ce type, intermédiaire entre les Juifs et les Chrétiens originels, les Nazoréens, qui avait accepté Jésus comme le Messie sans rompre avec le Judaïsme. Si l’Islam ne s’était pas répandu sur un espace de dix millions de kilomètres carrés, il n’aurait pas eu d’autre avenir que celui du Protestantisme vis-à-vis du Christianisme, c’est-à-dire celui d’un courant réformateur du Judaïsme. Pour s’en convaincre, il suffit de lire le Coran en même temps que la Torah dont il s’inspire au point d’en recopier des passages entiers. Nombre de versets du Coran s’adressent directement aux Juifs et aux Chrétiens du temps de Mohamed comme les prônes de Hus ou de Luther à ceux du leur.
[4] A telle enseigne que beaucoup d’adversaires de  Mohamed VI pensent que le vrai roi du Maroc est André Azoulay (le père de notre ex-ministre de la Culture Audrey Azoulay), ancien vice-président exécutif de la banque Paribas pour le Moyen-Orient-Afrique du Nord devenu le conseiller de son père Hassan II puis le sien.
[5] Pour ceux qui en doutent, écoutez-le s’exprimer sur Radio-Courtoisie sur le communautarisme juif.
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6 réponses à Facho-sionisme contre islamo-gauchisme ?

  1. Robert dit :

    En la matière, sur le sionisme et l’influence d’ Israël, de Gaulle avait vu juste…

  2. Georgette dit :

    Je ne sais pas si DREUZ est un journal du web très sérieux, j’attends une réponse à mon enquête très privée. C’est quand même un sioniste, celui qui écrit ces articles…. les autres sionistes ne lui ont pas encore « coupé la langue » bizarre, très bizarre….. pourquoi donne-y-il ces infos en France ?? Pourquoi ne parle-t-il pas des enfants palestiniens tués tous les jours par ses compatriotes ?? Je ne fais pas confiance à ce « journaliste » israélien. C’est je crois un fourbe et cherchons ce qu’il cherche à faire pour ses compatriotes. Amitiés Kader

  3. Jany dit :

    Déçue ! Bien que je pense comme vous pour une certaine politique d’Israël,vous vous êtes montré jusqu’ici plus honnête : Lorsque que vous reprochiez le terme de musulmans français en nous expliquant qu’on les communautarisait et qu’ils étaient français musulmans ,je vous suivais totalement.Nous sommes français,avant tout,de confessions différentes simplement .Or là,vous nous parlez de juifs français ! Lapsus? Notre France est bien malade et certains n’attendent que ça.
    Restons vigilants dans nos propos.
    Cordialement

    • Kader Hamiche dit :

      Je n’ai jamais reproché les termes de musulmans français à personne ; vous devez confondre avec un autre. Dans ce texte, je ne dis pas ce que je pense et ce que je crois (Français, français d’abord, Français SEULEMENT), je dissèque un phénomène. Je vous invite à visionner la vidéo de Jacon Cohen qui explique comment une sixième colonne sioniste mine la France, et celui d’Eric Zemmour qui dit qu’il est français et seulement français. Comme il est clair et n’a pas peur de braquer le lobby sioniste, il juge très défavorablement l’existence même d’Israël, qu’il considère comme une anomalie.

  4. honore dit :

    Dans le troisième interstice vous evoquez le rôle des nazaréens juifs favorables à Jésus en opposition aux juifs rabbiniques qui voyez d’un mauvais l’influence de Jésus. Les juifs nazaréens ont quitté Jérusalem à la mort de Jésus pour se rendre dans un oasis. Ils ont repéré les tribus arabes et particulièrement Mahomet. Ils l’ont approché et lui commençaient à lui inculquer le monothéisme. Pour prouver leurs dires ils ont promis à Mahomet de participer à la resurrection de Jésus, se faisant le miracle n’eut pas lieu. De dépit et en colère Mahomet les quitta. Imprégné par les préceptes des Nazaréens Mahomet fonda l’islam. Mahomet eut le talent de prendre des influences de nombreux mythes des temps anciens et surtout de la religion juive puisqu’il côtoyait les tribus juives. Cette version les musulmans évitent de l’ébruiter. Certains disent que Mahomet et Jésus n’ont jamais vraiment exister pures produits de l’homme.

    • Kader Hamiche dit :

      N’étant pas croyant (c’est-à-dire superstitieux), je ne fais pas référence aux textes bibliques ou coraniques, qui ne nous racontent pas l’Histoire mais DES histoires. Je parle des Nazoréens du point de vue ethnologique et historique, pas théologique. L’ethnologie et l’Histoire disent des Nazoréens, c’est-à-dire des premiers Chrétiens (Juifs ayant admis Jésus comme le Messie sans renoncer aux rituels juifs, ceux-ci ayant été édictés quatre siècles après Jésus), qu’ils se sont maintenus dans certaines régions isolées d’Arabie et de Perse parce qu’ils n’ont pas été, du fait de leur isolement, touchés par l’évolution du Christianisme vers ce qu’il est devenu sous l’impulsion de Constantin.

      Pour moi, le Christianisme dans sa forme actuelle, c’est-à-dire le Catholicisme, est une « église », c’est-à-dire une institution politique, (et non une religion) « fabriquée » par Constantin pour servir ses desseins politiques à partir du Christianisme des origines (qui, lui, était une religion) sur lequel il a plaqué une structure conforme à l’esprit de système qui caractérisait la puissance romaine. Cela ne s’est pas fait en un jour, le processus ayant été, notamment, abandonné par Julien (dit, rétrospectivement, « l’Apostat » par l’iconographie catholique) et repris par ses successeurs, sans jamais être unanimement accepté par les Chrétiens. D’où les nombreux schismes et mouvements dissidents qui se sont soldés par les différentes Réformes (Protestantisme). D’où, également, mais ce n’est qu’une extrapolation très personnelle, le discrédit du Catholicisme dans un monde épris de spiritualité.

      La tribu de Mohamed (que celui-ci ait existé ou pas) faisait partie de ces « Premiers Chrétiens » résiduels, si j’ose dire. C’est, d’ailleurs, à mon sens, ce qui explique pourquoi une grande partie du Coran est consacrée à la recherche d’une synthèse entre Judaïsme et Christianisme… ce que le Protestantisme réalise d’une certaine façon.

      (Tout cela sera développé dans mon livre L’Islam par un nul dont la rédaction me vaut d’aller de surprise en surprise car elle m’oblige à lire et à relire non seulement le Coran mais aussi la Torah, les Évangiles et les commentaires qui en ont été faits. Enfin, certains, pas tou,s car il y faudrait plusieurs vies…)

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