La semaine dernière, les Suisses ont dit par une « votation » ce que les Français pensent très fort mais ne peuvent exprimer que par sondage : Stop à l’immigration massive ! Dans le même temps, et alors qu’on apprenait que la France a naturalisé 36 000 Immigrés de plus en 2013, le premier ministre Ayrault faisait des propositions très soft sur l’intégration. Quant à Copé et à ses amis de l’UMP, qui sont en retard d’une guerre, ils ont attendu la fin de la bagarre pour se mêler de l’affaire du genre à l’école.
Votation sur l’immigration : les Suisses maîtres de leur destin… Eux !
La part des Musulmans dans la population de la Suisse a doublé en onze ans.
Sur le vote des Suisses contre l’immigration massive, beaucoup d’observateurs s’étonnent de ce que les cantons où il y a le moins d’Immigrés aient voté le plus massivement pour la limitation de l’immigration. Autrement dit, on s’étonne de ce que les Suisses se comportent, non en syndicalistes uniquement préoccupés de protéger leurs avantages, mais en citoyens mus par l’intérêt général, et que le souci de l’intérêt de leur pays leur commande de limiter l’immigration même si elle n’a aucune conséquence directe sur leur propre qualité de vie. C’est un signe de la perte de l’esprit public de nos élites qui se manifeste aussi à propos du vote pro-FN. L’idée ne vient pas à ces gens que les Suisses ou les Français puissent s’approprier l’ensemble des problématiques politiques nationales indépendamment de leur impact direct sur leur propre existence. Autrement dit, qu’ils aient une vision nationale des enjeux et pas seulement un point de vue limité à leur canton ou à leur « communauté ».
Sur le fond de l’affaire, la limitation de l’immigration y compris européenne, tout le monde fait mine de penser que les Français ou Belges ou Espagnols qui émigrent en Suisse sont tous des Européens bon teint, si j’ose dire. La réalité est que la majorité des migrants dits « économiques » en Suisse sont des européens de fraîche date, le plus souvent des Maghrébins et des Africains qui ont fait étape en France, en Belgique ou en Espagne juste le temps d’acquérir la nationalité nécessaire à la libre circulation. Enfin, l’afflux massif de Kosovars (qui constituent, après les Italiens, la deuxième nationalité étrangère en Suisse avec 211 000 résidents) au cours de la dernière décennie a très fortement augmenté le taux de musulmans. Or, on a vu en 2009, avec la votation contre la construction de nouveaux minarets que la question de l’Islam est fortement ressentie par les Suisses. Comme elle l’est par les Français. Mais quand les premiers ont encore la liberté de s’opposer à l’invasion, les seconds n’ont d’autre choix que de s’y soumettre en silence.
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Feuille de route sur l’intégration : un revirement apparent.
Que peut-on dire des mesures finalement retenues par le Premier ministre en matière d’intégration des immigrés ? Trois annonces, sur lesquelles les commentaires ont glissé un peu vite, me paraissent inquiétantes.
La première est celle de l’abandon de l’enseignement des langues d’origines aux enfants d’Immigrés ET à leurs parents au sein même de l’école. Cette annonce vient en contradiction avec les circulaire envoyée aux enseignants depuis 2009 publiée dans Mon blog-notes du mardi 7 janvier 2014. La deuxième annonce, également absente des propositions lénifiantes finalement avancées, concernait la possibilité d’accorder aux Immigrés un droit de recours judiciaire collectif ou action de groupe. Il faut savoir que cette procédure, qu’on assimile à la class action du droit américain, vient tout juste (le 13 février), et de manière très restrictive puisqu’elle sera réservée à certaines associations de consommateurs, d’être adoptée en commission mixte paritaire par l’Assemblée nationale. La troisième est la « révision des concours de la fonction publique » en vue de « l’égalité d’accès aux emplois publics ». La France a, en la matière, un système parfaitement équitable qui est le concours administratif. Poser la question de sa révision signifie qu’on envisage des dérogations et l’introduction de procédures différentes, discriminantes, en faveur de certaines « communautés ».
Accordés aux Immigrés, ces deux avantages constitueraient une grave entorse au principe d’égalité des citoyens devant la loi et illustreraient la dérive du pouvoir vers la « préférence étrangère » dénoncée par Malika Sorel.
Les deux premières pistes ne figurent plus parmi les propositions finales de Jean-Marc Ayrault. Est-ce pour autant qu’il y a renoncé ? Je n’en crois rien. La vérité est que, après avoir agité le chiffon rouge, le pouvoir fait profil bas, mais en apparence seulement, et s’apprête à accomplir en douce et sans le dire ses méfaits contre le modèle de civilisation français.
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Théorie du genre à l’école : Copé se réveille !
Tous à poil !, un livre recommandé aux enfants de 5 et 6 ans…
Avec sa sortie répétée sur tous les plateaux de télé contre le livre Tous à poils ! qui fait partie des « œuvres » recommandées dans les bibliothèques scolaires, Jean-François Copé démontre qu’il a fini par ouvrir les yeux sur l’ampleur du malaise causé chez les Français par l’application à l’école de la théorie des genres. Son argumentation est même très pertinente et parfaitement recevable, notamment sur la question de l’atteinte à l’autorité des enseignants, des parents, des symboles de l’État, par exemple. Mieux vaut tard que jamais ! On s’en réjouit tout de même, d’autant que l’ensemble de l’UMP a l’air de suivre l’exemple de son président. Mais, à cette occasion, on a découvert que l’ouvrage en question, symbole de la perversion des valeurs morales qui fondent la société française, a été mis sur les rayons des bibliothèques scolaires en 2009, c’est-à-dire en plein quinquennat sarkosyste. On aimerait bien que M. Copé nous explique comment ceci a été possible.