« On m’a accusé de ne pas avoir contredit un mot qui n’a pas été prononcé !!! »
Hier, je titrais sur l’éviction d’Eric Zemmour d’I’Télé. Mais cet événement n’en est pas un. Ce qui l’était, c’est l’interview diffusée en direct hier matin sur RTL. A chaud, j’ai eu l’impression d’entendre un Yves Calvi très représentatif de la méthode stalinienne de mise en cause d’un adversaire politique. Sous ses airs de bonhomie et de rondeur, il m’a donné le sentiment de faire une véritable démonstration de rhétorique vicieuse et retorse. Mais, en relisant l’interview, je vois surtout le côté positif de la chose. En se faisant le porte-parole de l’accusation, Calvi a permis à Zemmour non seulement de s’expliquer mais de stigmatiser les méthodes de ses accusateurs. Calvi l’a-t-il fait en conscience ? Je me le demande sérieusement car il lui arrive de se montrer acharné à faire honnêtement son métier d’accoucheur de la vérité (c’est ainsi que je conçois le journalisme).
Certaines de ses questions m’ont fait m’interroger. Par exemple, rappelez-vous ! Après qu’Eric Zemmour ait confirmé que le mot « déportation » n’avait pas été prononcé, après qu’il ait expliqué sa pensée et ses craintes d’une « situation dramatique qui va conduire à la libanisation de la France », Yves Calvi dit : « Je repose la question : comprenez-vous que vos propos sont perçus comme un appel à la haine contre une composante importante de notre pays ? » On vient de lui dire que ces propos n’ont pas été tenus mais il fait comme si ! Autrement dit, cause toujours, tu m’intéresses !
Le vice consiste à faire comme si l’accusation initiale, à l’origine de l’indignation de la doxa bien pensante, avait toujours un sens alors que son objet s’est avéré inexistant dès son lancement. Au commencement, il y avait un mot : déportation. Lancé par le très démocrate Mélenchon sur son blog perso, il a été repris tel quel et re-repris alors même que l’interviewer italien d’Eric Zemmour avait démenti que celui-ci ou lui-même l’ait prononcé. Pour être précis, le mot apparaît sur le blog de Mélenchon le 15 décembre ; il est repris par l’Express le soir même à 21h49 ; dès le lendemain matin, le ministre de l’Intérieur condamne des « propos » qu’il n’a pas pris la peine de vérifier. L’amusant est que le Parisien, qui publie la réaction du ministre, parle aussi de la « réaction » de Mélenchon sur son blog sans même remarquer que c’est lui qui a lancé ce qu’on peut maintenant appeler une rumeur. A partir de là, c’est une traînée de poudre qui prend feu.
Dans l’Obs, le « chroniqueur » Bruno Roger-Petit, dont les écrits témoignent qu’il poursuit Zemmour d’une haineuse vindicte, publie un article titré Zemmour et la déportation des musulmans : le révélateur d’une France qui vit dans la peur, dont le chapeau de présentation contient ce bout de phrase, « le polémiste évoque une possible déportation future des musulmans de France ». Cet article commence ainsi : « Il faut remercier Jean-Luc Mélenchon. […]Le remercier pour avoir déniché la nouvelle saillie d’Éric Zemmour, lâchée dans un journal italien, à savoir l’étrange évocation d’une possible déportation des musulmans de France. » L’objet du scandale est traité comme suit. Question : « Mais alors que suggérez-vous de faire ? Déporter 5 millions de msulmans français ? » Éric Zemmour : « Je sais, c’est irréaliste mais l’histoire est surprenante. Qui aurait dit en 1940 qu’un million de pieds-noirs, vingt ans plus tard, seraient partis d’Algérie pour revenir en France ? Ou bien qu’après la guerre, cinq ou six millions d’Allemands auraient abandonné l’Europe centrale et orientale où ils vivaient depuis des siècles ? » J’en parle parce que cinq jours après sa première publication, et quoique mis à jour le 18, cette partie de l’article – qui est la plus importante – n’a subi aucune retouche alors que son contenu a été démenti le jour même de sa publication.
En effet, le 16 décembre, FigaroVox, qui a questionné l’auteur de l’article du Corriere della sera Stefano Montefiori, donnait sa réponse. Voici la « question » et la réponse :
« FigaroVox : Le mot déportation, à juste titre, scandalise… (Le figaro ne pose pas une question ; il émet un avis politiquement correct ; en quelque sorte, il montre patte blanche, il paye son écot à la doxa dominante pour avoir le droit d’émettre).
« Stefan Montefiori : Il faut préciser qu’Éric Zemmour n’a pas employé ce mot. Au terme d’une conversation sur Le Suicide français, les échecs de l’assimilation et du modèle multiculturel, je lui ai posé la question suivante: « Mais vous ne pensez pas que ce soit irréaliste de penser qu’on prend des millions de personnes, on les met dans des avions…» ; il ajoute : « ou dans des bateaux », et je reprends : « pour les chasser ? » Ce que j’ai résumé dans la formule qui fait scandale. Je ne partage pas du tout ses idées, mais en même temps cette interview n’avait pas pour objet de donner un programme politique. Après avoir évoqué les exemples pied-noirs et allemands, Eric Zemmour décrit un chaos tragique. La guerre civile que Zemmour décrit n’est évidemment pas ce qu’il souhaite, mais ce qu’il voit venir. Il pense que c’est possible. »
Ce passage est importantissime non seulement parce qu’il apporte un net démenti relativement à l’usage du mot « déportation » mais, de plus, il remet la réponse d’Eric Zemmour dans son contexte. En effet, plusieurs jours après ce démenti, Zemmour continue pour longtemps de faire l’objet de la vindicte de ses détracteurs parce qu’il a posé ces questions : « Qui aurait dit en 1940 que, vingt ans plus tard, un million de Piénoirs quitteraient l’Algérie pour rentrer en France ? Ou que, pendant la guerre (39-45) cinq à six millions d’Allemands abandonneraient l’Europe centrale et orientale où ils vivaient depuis des siècles ? » Ce qui suffit aux bien pensants à le clouer au pilori. Sauf que Stefan Montefiori précise : « Après avoir évoqué les exemples piénoirs et allemands, Eric Zemmour décrit un chaos tragique. La guerre civile que Zemmour décrit n’est évidemment pas ce qu’il souhaite, mais ce qu’il voit venir. Il pense que c’est possible. » Autrement dit, la faute d’Eric Zemmour est d’envisager, du fait du refus de nombreux Musulmans de France de vivre comme les Français, une guerre civile qui pourrait conduire à l’exode de millions d’entre eux.
Si Alain Finkielkraut disait la même chose – je ne suis pas sûr qu’il ne l’ait pas déjà fait -serait-il viré de France Culture et exclu de l’Académie française ? Non, car, alors, ses interlocuteurs, même ses pires ennemis, auraient pris la peine de tenir compte du contexte, du scénario dans lequel Zemmour place cette hypothèse. Il aurait eu, lui, le droit, la possibilité de préciser sa pensée. Il aurait pu dire avec ses mots, comme sur RTL le 18 décembre dans l’interview d’Yves Calvi que j’ai reproduite ici in extenso, qu’il n’était pas question de chasser « les » Musulmans de France. Mais Zemmour n’est pas Finkielkraut et quoi qu’il dise, ce n’est pas pour cela qu’il est combattu, ni même pour ses idées mais pour ce qu’il aurait pu dire ou penser, et pour ce qu’on pense qu’il aurait pu dire ou penser. C’est ainsi que, à On n’est pas couché de ce samedi, Léa Salamé a pu proclamer sans être contredite (mais elle est en terrain conquis) : « A la limite, peu importe que le mot n’ait pas été prononcé ! »
De la part de Léa Salama, la chose n’est pas étonnante. Et peu nous chaut, d’ailleurs. Mais de tous les autres contempteurs médiatiques d’Eric Zemmour, qui FONT l’opinion, c’est plus grave. Une chose est certaine : ce qui est en jeu derrière cette polémique, c’est la mise au jour de la véritable guerre de civilisations qui a commencé. Cela, nos élites bien pensantes ne veulent pas que ça se sache. Et ils feront tout pour faire taire les patriotes qui sonnent le tocsin.
Les racines des civilisations ne disparaissent pas tant que n’a pas disparu le peuple qui en etait la matrice. Dominique Venner
L’illustration, une fois de plus, de la grande lâcheté de nos « élites » auto-proclamées : les politiques bien sûr, mais aussi la plupart des relais d’opinion, par conformisme et par facilité : la « politique de l’autruche » est la plus facile à mettre en œuvre. Pour quelques-uns, c’est autre chose : il y a bien une volonté de destruction de nos structures sociales actuelles.
Certes l’incompatibilité entre la société française et le « milieu islamique » est un sérieux problème…Mais est le principal problème français ? Est-ce la principale menace sur l’identité et la souveraineté françaises ? Que non, « l’islamisation », ce n’est presque rien à côté de « l’anglo-américanisation »… La première ne concerne que les islamisés, les « coranistes », certes très dérangeants, mais qui resteront une minorité….Alors que la seconde, via de multiples canaux, dont les canaux européistes, vise et atteint tous les Français, massivement, toutes les élites, et toutes les institutions, l’Etat lui-même, la nation elle-même…Ce serait donc faire le jeu de « l’américanisation » que de trop concentrer le combat pour la France contre « l’islamisation ».
L’islamisation de l’Europe n’est qu’une facette secondaire, un effet collatéral, de la communautarisation, elle-même composante de l’américanisation de l’Europe. Lutter contre la communautarisation, c’est, au même titre que lutter contre le TAFTA (traité transatlantique), lutter contre la substitution d’un modèle de société consumériste ayant l’individu-consommateur pour objet dans un espace de consommation à un autre basé sur des peuples constitués par deux-mille ans d’histoire et de civilisation.
j y suis né, et je ne comprends plus..on veut quoi en fait ? islamiser la France avec la complicité de nos gouvernants , ce depuis des années, nous y arrivons, et nous y sommes, mais il fallait compter sur la résistance de ceux qui ont une base de vie.. de culture, que Mr Cazeneuve s occupe de sa baraque en Corse qui fout le camp et pour nous il n a pas une once de ce peuple courageux… nous ne voulons pas de radicalisation nous sommes lasses de leurs « vous devez faire ce que nous vous disons de faire » ça suffit .
le ministre de l’intérieur cazeneuve s’est rendu en Algérie le jeudi 18 décembre où il a signé une convention pour que des algériens viennent former des imams en France. On veut un islam à la française on en reste pantois
Richelieu disait déjà: «Donnez-moi 2 lignes les plus indifférentes de la main d’un honnête homme , et j’y trouverai de quoi le faire pendre ».
Avec Freud et le sub-conscient, on a trouvé encore mieux: » le non-dit ! ». Le silence quand on ne hurle pas avec les loups, ou pire, le refus de s’engager dans le sens du « correct » généralisé, et vous voila mis au placard ou pire embastillé.
Et tout cela au nom de l’opinion publique, le monstre commode à coup de sondages.
Léa Salamé sait pertinemment qu’il n’est nul besoin de prononcer les mots pour que l’on en soit accusé. C’est l’application stricte de la loi sur les suspects de Staline, directement inspirée par la Révolution française qui en fit grand usage: si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi.
Quant à Calvi, il est spécialisé dans le débat à sens inique (pardon, unique). Dernier exploit, son débat sur l’immigration et Calais. Il s’était entouré de quatre habitués des médias (il invite toujours les mêmes d’ailleurs), tous du même avis bien sûr, qui se sont livrés à une séance d’onanisme collectif sans retenue puisqu’il n’y avait aucun contradicteur. On a même entendu dire que les clandestins de Calais avaient beaucoup d’argent et qu’ils étaient majoritairement diplômés et de haut niveau intellectuel (sous-entendu: dommage de se priver de tels atouts pour la France).
Enfin, dire que les « coranistes » sont une minorité me paraît peu réfléchi. En effet, les pouvoirs publics et les Mohamed Sifaoui de service estiment à environ 10% les fondamentalistes susceptibles de poser problème, ce qui paraît peu . Si l’on considère qu’il y a entre 6 à 10 millions de musulmans en France, cela constitue une force de 600000 à 1 million, rien qu’un peu. Pour la population mondiale il y a environ 7,5 milliard de personnes dont environ 1,5 milliards de musulmans. Soit 75 millions de « chances » pour l’Humanité.
Il faudra m’expliquer comment on fait pour régler la situation, d’autant plus que les 90% restant ne se font pas beaucoup entendre, nulle part, et que, comme partout, ils se précipiteront au secours de la victoire.
En France on n’a pas le droit de penser différemment des médias sous peine de poursuites. Et le pire c’est que notre Justice suit la ligne de la pensée unique. On condamne une administration qui a , pour illustrer les fêtes de N0ël, exposé une crèche dans ses locaux. Pourtant la Noël est bien une fête reconnue dans notre calendrier républicain ? Doit-on supprimer l’exposition des Santons dans les lieux publics ? Oublie-t-on que nous allons fêter la 2015éme année de la naissance de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Faut-il désormais compter les années à partir de la fondation de Rome ou plutôt à partir de l’Hégire ? Faut-il supprimer tous les calvaires que l’on rencontre sle long de nos routes ? Je ne suis pas un chrétien pratiquant, mais je tiens par dessus tout à ce que mon Pays conserve ses racines chrétiennes. J’en ai marre de ces attaques contre nos coutumes issues de notre religion catholique, la seule qui a su séparer le temporel du spirituel, la seule qui respecte la laïcité (Jésus a dit » Mon royaume n’est pas de ce monde » et « rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu ». Dans les Évangiles, vous ne trouverez pas le terme de guerre sainte, ni même de croisade. » Si ton ennemi te gifle, tends l’autre joue » qui est opposé à « Oeil pour Oeil dent pour dent » de la Bible. Jésus a eu une vie exemplaire et le christianisme s’est répandu dans le monde, non par la guerre comme l’Islam, mais par la prédication. Mahomet par contre n’a pas eu une vie exemplaire (plusieurs femmes dont Aïcha épousée à six ans, mariage consommé à neuf ans), il avait trois casquettes : Chef religieux. chef politique et chef de guerre. À sa mort ses fidèles se sont lancés dans le djihad pour conquérir et islamiser le monde . Une dernière question : pourquoi tous ces musulmans qui ne veulent pas s’intégrer, qui continuent à prendre des prénoms arabes, qui cherchent par tous les moyens à se différencier des « souchiens » comme ils disent (port de costumes, du voile, d’une certaine barbe …), pourquoi n’ont-ils pas émigré dans un pays musulman où ils auraient trouvé à profusion mosquées et viande hallal à gogo ?