Mon blog-notes du 23 février 2015

Avant même d’avoir travaillé, le patron de Sanofi se gave à NOS frais !

Sanofi                                                                                                                         Et si ça vous fait mal au bide…

    Sanofi est, si j’ose dire “exemplaire”, du système de confiscation du patrimoine national par des intérêts privés et par la haute fonction publique. Entendons-nous bien ! A titre personnel, je n’ai rien contre le fait que des entreprises privées, si leurs actionnaires en sont d’accord, distribuent des sommes astronomiques à leurs dirigeants : cet argent finit toujours par participer au fonctionnement de la machine économique et, en fin de cycle, à profiter à tout le monde. A une condition : que les actionnaires qui ne sont pas d’accord aient les moyens de le faire savoir et, sils sont majoritaires, de s’y opposer. Est-ce le cas en France ? Non !

    En France, la loi interdit les actions de groupe, ou plutôt, réserve au politique le pouvoir de choisir en dernier ressort qui a le droit d’en exercer ; c’est une spécificité de notre système conçu pour servir les intérêts des dirigeants des sociétés, souvent venus de la haute fonction publique, qui n’ont pas mis un sou dans l’entreprise. Tout est verrouillé ! En matière de rémunérations, les actionnaires privés, même s’ils détiennent l’essentiel des apports d’une société, ne peuvent pas s’opposer aux décisions du comité de rémunération, lequel en a l’exclusivité. Or, les conseils d’administration des société du CAC 40 sont souvent composés de cumulards qui s’entendent sur le thème “je te donne ci, tu me donnes ça !”.

    S’agissant de Sanofi, on a affaire avec une société de droit privé plus que représentative, caricaturale, du système. Son actionnariat privé est hyper-majoritaire (89% pour 81% des droits de vote) et n’a strictement aucun pouvoir du fait de sa dispersion et de son noyautage par des “investisseurs” minoritaires qui s’entendent entre eux (allez sur son site où vous verrez que 4 personnes y font la pluie et le beau temps). L’entreprise est dirigée par d’anciens hauts fonctionnaires. Le président de Sanofi, Serge Weinberg, a fait Sciences-Po et l’ENA et a commencé sa carrière comme sous-préfet puis chef de cabinet de Laurent Fabius, alors Ministre du Budget. Et elle vit d’argent public : l’État, via la Sécurité sociale, assure 80% du chiffre d’affaire du fleuron de l’industrie pharmaceutique en France et l’essentiel de ses plantureux bénéfices sur lesquels elle paie un minuscule impôt.

    Le bénéfice net de Sanofi en 2013 était de 6,7 mds€, soit 20,29% de son chiffre d’affaire ! C’est juste trois ou quatre fois la norme pour une industrie de cette importance. Par comparaison, en 2012, l’année où elle explosait tous ses records, Volkswagen faisait 21,7 mds€ de bénéfices nets pour 192,7 mds€ de chiffre d’affaire, soit une rentabilité de 11,26%, c’est-à-dire près du double de ses scores habituels. Comment est-ce possible ? Sanofi, comme toute l’industrie pharmaceutique, comme la banque comme la téléphonie mobile, est chouchoutée par tous les pouvoirs car, comme elles, elle fournit à notre système politique l’essentiel des moyens en emplois plus ou moins réels et en argent sonnant et trébuchant (cf. l’affaire Cahuzac).

    La logique voudrait que l’État dicte aux dirigeants de Sanofi la voie à suivre en matière de rémunérations de ses dirigeants. En tout cas, si l’intérêt de ceux qui servent l’État était de servir la France et non de se servir eux-mêmes. Quelque chose me dit que, après que deux ou trois ministres auront fait semblant de s’indigner, l’affaire retombera dans l’oubli. Olivier Brandicourt n’a pas de souci à se faire (mais je ne crois pas qu’il s’en fasse) ; il aura bel et bien ses quatre millions. En plus du reste, le salaire plantureux (1,2 m€ pour le seul fixe + 3 à 4,2 m€ de variable), les stock-options, le parachute doré, la retraite chapeau et tutti quanti. Les salariés, eux sont de moins en moins nombreux à faire le boulot et, ce, pour des salaires bloqués depuis six ans.

P.S. Je viens (mardi oh19) d’entendre Ségolène Royal disant : “C’est finalement tous les Français qui vont payer !”

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Sofia Aram ou la dérision à tout prix

 Sofia Aram

    Ce matin, sur France Inter, Sofia Aram[1] “humoriste” de son métier, s’en est prise aux gens qui font circoncire leurs garçons. Loin de la drôlerie, elle a surtout, comme à son habitude, profité de l’occasion pour se moquer des parents qu’elle a présentés sans discernement comme des obscurantistes. Mais que sait-elle de la circoncision ? Pas grand-chose, apparemment, même si, un instant, elle en effleuré  certaines réalités. La circoncision – comme la non-consommation de viande de porc – n’est pas seulement une question religieuse. Ce n’est d’ailleurs pas une tradition religieuse mais une tradition tout court, qui comme beaucoup d’autres en pratique dans l’Orient méditerrané, on été reprises et instituées en règle et, en quelque sorte, « gelées » dans le Coran.  Parmi elles, le pèlerinage à la Mecque ou, plus exactement, à la pierre noire de la Kaaba.

    Certaines ont quelque chose à voir avec les connaissances médicales des temps anciens. Il est évident, ce que Sofia dit pour aussitôt le tourner en dérision, que la circoncision est d’abord une question sanitaire ; c’est tellement vrai qu’elle est devenue un moyen efficace de lutter contre le SIDA en Afrique. Mme Aram aurait parfaitement pu faire drôle tout en éduquant ; elle aurait pu se moquer des gens qui font circoncire leurs garçons uniquement par superstition tout en s’abstenant de ridiculiser l’utilité sanitaire – incontestable, je le répète – de ce rite.

    A l’origine d’un rituel religieux, il y a très souvent sinon toujours une pratique utile aux individus ou à la société. La faire passer du registre sanitaire dans celui de la magie ou de la religion permet de le faire accepter par des gens incultes et superstitieux. En Afrique, il a été très longtemps difficile d’imposer la médecine moderne aux populations indigènes. Pour y parvenir, il a fallu en passer par des subterfuges faisant appel à des concepts relevant de la sorcellerie : par exemple, dire au malade qu’on va le débarrasser du mauvais esprit ou du démon qui s’est emparé de son corps est plus efficace que de lui dire qu’on va soigner la tumeur qu’il a dans ses entrailles.

    Cette donnée est d’ailleurs bien connue et parfaitement exploitée par les Pentecôtistes qui en jouent pour faire progresser leur secte en Afrique.

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[1] Désolé, quand on est aussi inculte, on ne peut pas porter le nom de la Sagesse, qui contient l’éthique, la conscience de soi et des autres, la tempérance, la prudence, le discernement, la sincérité, le tout appuyé sur un savoir raisonné, toutes vertus dont la drôlesse de France Inter est manifestement dépourvue.

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2 Responses to Mon blog-notes du 23 février 2015

  1. Agathoise says:

    D’accord avec toi la circoncision est un acte d’hygiène la plupart des garçons aux USA sont circoncis qq soit leur religion !
    Sanofi est une société qui vit sur notre dos a travers la SS !!!
    A quand le grand coup de balai pour nettoyer tout ça ?
    Kader tu as du travail devant toi

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