Crise syrienne : ce qu’il faut savoir

Entendu et lu dans les médias : « Les « rebelles » sont des laïcs » : faux ! « C’est une guerre entre Sunnites et Chiites » : archi-faux ! « La Syrie est sous dictature des Alaouites » : consternant ! « DAECH contrôle les 2/3 de la Syrie »: ridicule ! …Etc.

« Ils » ont menti sur l’Irak et sur l’Ukraine ; « ils » mentent sur la Syrie

Mensonges    Pour comprendre la crise syrienne, il faut commencer par se débarrasser de quelques unes des manies propres à la sphère politico-médiatique française lorsqu’elle commente l’Histoire en train de se faire. La première est l’esprit de système. Appliquer des schémas préconçus à des situations différentes est une spécialité très française. Ce parti-pris se retrouve quelque que soit l’angle considéré.

    Quis, quid, ubi, quibus auxilis, cur, quomodo, quando ? Qui, quoi, où, par quels moyens, pourquoi, comment, quand ? Les personnes, les faits, les lieux, les moyens, les motifs, la manière, le(s) temps : tous ces éléments constitutifs des circonstances qui permettent de comprendre la crise syrienne sont soumis à ce filtre qui, en définitive, empêche les Français de s’y retrouver. Derrière cela, il y a évidemment, de la part d’un gouvernement qui fait de la propagande plus que de l’information, une volonté de tromper servie par la complicité intéressée des médias et, plus généralement, des « prescripteurs » de l’information.

    C’est pourquoi je me propose d’apporter ma contribution parfaitement subjective au débat en essayant d’en éclairer toutes les facettes, surtout celles qu’on nous cache.

  • Quis : quels sont les protagonistes de la crise syrienne ? Cela concerne les acteurs de la crise sur le terrain ET les puissances qui gravitent autour et s’y impliquent ou en tirent les ficelles, chacune avec, comme nous le verrons, ses propres  motivations et objectifs. Mais cela concerne aussi ceux qui, au quotidien, dans la presse et, surtout, dans les radios et à la télé, participent à un véritable matraquage des esprits pour valider les thèses officielles.
  • Quid : objet et nature de la guerre : guerre internationale, guerre civile, guerre de religion, lutte pour le pouvoir, révolution.
  • Ubi : définition exacte et description de la géographie du théâtre d’opérations.
  • Quibus auxilis : moyens mis en œuvre, forces en présence.
  • Cur : causes de la crise, objectifs des protagonistes.
  • Quomodo : déroulement des faits, épisodes, péripéties, séquences.
  • Quando : circonstances, contexte historique et géostratégique.

    Par exemple, la plus grosse erreur (ou la plus grosse tromperie) est d’opposer systématiquement les sunnites et les chiites. L’opposition chiites/sunnites est une construction tout à fait artificielle contredite par l’histoire elle-même. Mais, plutôt que de se poser la question de sa pertinence, on préfère  réécrire l’histoire pour la faire entrer dans ce cadre. C’est ainsi qu’on entend et lit partout que Saddam Hussein a été un bourreau des chiites d’Irak alors qu’il fut, comme tous les potentats socialistes et athées du Moyen-Orient (Nasser, Khadafi, Al-Assad) un ciment pour des populations locales de confessions différentes, comme Tito le fut pour les Serbes, Croates, Bosniaques, etc. . La preuve, lors de la guerre irako-iranienne de 1980-88, les Chiites irakiens se sont distingués par leur loyauté. Mais on reconnaît bien là le parti-pris communautaro-religieux que nos élites acculturées empruntent aux Américains.

    Aujourd’hui, compte tenu de la situation qui résulte de la destruction de ce pays, de ses institutions et de son administration, on peut à la rigueur l’admettre pour l’Irak où, par la volonté des Américains, tous les pouvoirs (et les prébendes qui vont avec) ont été confisqués par des Chiites. C’est là l’origine du ralliement non seulement des Irakiens baasistes et laïcs mais aussi des tribus à l’Etat Islamique (ou DAECH). Comme je l’ai déjà écrit, la dimension internationale prise par ce mouvement est opportuniste. Le chaos syrien a ouvert un espace géographique et le contexte international un boulevard idéologique : pour un mouvement minoritaire qui n’arrive pas à se faire entendre, « islamiser » et exporter sa cause était le meilleur moyen de se faire connaître, d’obtenir des soutiens et de recruter des troupes. On verra que DAECH n’est que le développement tardif de la résistance, après plusieurs années en Irak même, à l’invasion et à la destruction du pays par les troupes américaines. J’emploie à dessein le mot « résistance » car c’est ce qui parle le mieux aux Français qui se souviennent que c’est ainsi que De Gaulle, terroriste aux yeux des Allemands et des Pétainistes, s’était imposé malgré sa faiblesse : 1. en fédérant les mouvements de résistance ; 2. en trouvant des soutiens à l’étranger. Les musulmans du monde entier sont pour DAECH ce que l’Angleterre, les Etats-Unis et l’URSS étaient pour De Gaulle. Plus près de nous, le FLN algérien n’a pas agi autrement. Mouvement lancé et dirigé par des laïcs, la plupart socialistes et inféodés sinon instrumentalisés par l’URSS, le FLN ne se privait pourtant pas de se référer à l’islam. Et ses tueurs criaient « Allahou akhbar ! » avant d’égorger leurs victimes elles-mêmes musulmanes[1]. La raison est que l’islam n’est pas qu’une religion ; c’est aussi une nation. L’admettre permet de mieux comprendre ce qui se passe au Moyen-Orient. Mais c’est un prisme que nos communautaristes gouvernants et l’intelligentsia qui les soutient ne veulent pas adopter car ce serait accréditer la thèse de l’incompatibilité de l’islam avec la nationalité française défendue par les Patriotes français. Vérité au-delà de la Méditerranée, erreur en deçà !

    S’agissant de la Syrie, c’est, au mieux, une erreur due à l’ignorance et à la superficialité de nos « spécialistes » et « experts ». Mais je penche plutôt pour une désinformation des Français relayée par les habituels agents patentés qui encombrent les plateaux de télé. Le simple bon sens suffit à ne pas envisager une seconde que les Sunnites, qui constituaient 82% de la population du pays avant la crise, se soient pendant quarante ans laissé « persécuter » selon certains experts qui n’en sont pas à une outrance près par les Alaouites dont le total ne dépasse pas  10,2%, (pour 1,8% de Druzes, 0,9% d’Ismaéliens, 0,4% de « Chiites » duodécimains, c’est-à-dire de type iranien, et 4,6% de Chrétiens [2]). Les Alaouites, Chiites dans la mesure où ils considèrent Ali (Hussein)comme le successeur légitime du prophète Mohamed, sont une des très nombreuses sectes « musulmanes » qui se disputent son héritage. Compte tenu de leurs croyances qui mêlent des éléments de doctrine islamiques et chrétiens à une cosmogonie pré- ou a-abrahamique, l’appartenance des Alaouites à l’Oumma est même largement contestée par les Musulmans eux-mêmes[3].

    Penser que 15 millions de Sunnites se laisseraient dominer par moins de 2 millions d’Alaouites qu’ils ne sont pas loin de considérer, à raison si on suit la genèse de cette secte, comme des Chrétiens déguisés, c’est une fumisterie. Mais nos élites dirigeantes et leurs zélateurs subventionnés ne manquent pas de culot.

(A suivre !)

A lire sur la crise syrienne (du plus récent au plus ancien) :

Et si on essayait la paix ?

Syrie : vers un nouveau Yalta ?

Retour vers le passé : Syrie année zéro

L’opposition kurde : de l’indépendance au fédéralisme

L’Etat islamique : l’ennemi idéal

L’opposition anti-Bachar : nationalistes, islamistes et terroristes

Les belligérants : un État indépendant, des marionnettes au bout d’une ficelle et un électron libre

Poutine et le nœud syrien

________________

[1] C’est amusant, les mêmes qui aujourd’hui nous ressassent que les musulmans sont les « premières victimes » des terroristes islamistes se gardent bien d’en faire de même à propos du FLN qui a assassiné 300 000 Algériens !
[2] Sources : institut belge MEDEA présidé par M. Pierre Colot, Ambassadeur de Belgique en Syrie.
[3] Les Alaouites croient en une trinité divine composée d’Ali, de Mohamed et de son compagnon Salman-el Farsi (qui était zoroastrien devenu chrétien, et qui voyait en Mohamed un prophète envoyé par Dieu pour régénérer sa religion). La doctrine alaouite dit que c’est Ali qui créa Mohamed. Petite remarque : l’épouse du 11ème imam, Hasan al-Askari, père de la doctrine alaouite, était la petite-fille d’un empereur romain (de Constantinople), sans doute Théophile, donc chrétienne. Elle est connue des Musulmans sous divers noms dont Najris. Autre remarque : la Syrie (je ne parle pas de l’état syrien issu de 1946 mais de la Syrie-Liban-Palestine qui, depuis Alexandre, est au centre de toutes les convoitises) est le carrefour, le point de rencontre des peuples du Moyen-Orient. A la fois gréco-romaine, perse et arabe, elle a tout connu en termes de langues, de mœurs, de religions, de civilisations, en somme. Il n’est pas du tout étonnant que la version alaouite de l’islam, qui est une sorte de synthèse de croyances grecques, zoroastriennes, chrétiennes et musulmanes, ait cours précisément en ces lieux chargés d’histoire et de civilisation.

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20 réponses à Crise syrienne : ce qu’il faut savoir

  1. LENAIN Jac dit :

    « l’incompatibilité de l’islam avec la nationalité française défendue par les Patriotes français. »

    Il est très dommageable de ne pas faire la distinction entre islam et mahométisme, donc entre musulmans et mahométans. C’est comme confondre chrétienté (espace, civilisation, histoire) et christianisme (dogme religieux, croyance), chrétiens de de culture et chrétiens de conviction (on peut se reconnaître de culture chrétienne et s’affirmer athéiste en même temps). La religion de Mahomet est détestable, le prophète et son livre, le Coran, mais toutes les personnes de souche ou de culture musulmane ne sont pas des croyants ou ne sont pas des croyants orthodoxes. Ces musulmans non mahométans doivent être respectés et protégés du conflit croissant qui oppose le mahométisme au monde entier.

    • Kamel dit :

      Rarement lu explication aussi stupide derrière des mots savant et un pseudo argument pas très logique entre une religion, je vous cite  » détestable » …et j’ ignorais qu’ il existait des personnes de souches « musulmanes ».
      Encore un « identitaire » pure jus.
      Pour info, mon fils est français et pratiquant, étudiant et très compatible avec la nationalité française, car lui même, petit fils de Harki.
      D’ ailleurs, il est temps que je m’ y mette aussi.
      La pilule passe mal pour certains réac, « trop typé » comme dans la pub de la vache qui rit?
      J’ y suis, j’ y reste, je n’ ai qu’ une seule patrie, une seule nationalité, un seul pays, la France Monsieur!

      • Lenain jac dit :

        Je maintiens que le Mahométisme est une religion « détestable » (il suffit de lire le Coran est une « vie de Mahomet » pour le savoir !), dont bien des préceptes sont contraires aux lois de la République, et qui est fondé justement sur la « détestation » radicale de tous ceux qui n’en font pas partie, et qu’il serait donc sage de distinguer les croyants « mahométans », qui n’ont guère leur place en France, et les « musulmans » d’origine, qui ne sont pas tous, loin de là, des mahométans, et qui ont donc, évidemment, toute leur place en France. Ce que vous êtes, vous, simple musulman d’origine, sans plus, ou croyant mahométan et donc coraniste, à vous lire, je l’ignore !

        • Kamel dit :

          Alors expliquez, cher Monsieur à un musulman « normal » que sa religion est détestable mais qu il rentre quand même dans la case  » validé » par vos soins ,selon vos critères car vous avez lu le Coran ( et mieux compris que des Docteurs en théologie, des oulémas, scientifiques et spécialistes en Islam).
          Derrière les pseudos barrières et catégories que vous expliquez avec autant de soins, Mahométans, musulmans « normaux »…
          Pas besoin d’ etre devin pour, à mon tour vous placer dans la catégorie  » Dupont Lajoie » en col blanc et avec quelques études derrières car vous avez « lu » le Coran, d’ ailleurs, vous l’ avez achetez ou empruntez à quel fin? Vous convertir? Bismillah…
          Dernière réponse, je ne saurais ab’ abuser d’ avantage du temps et du travail admirable de Mr Hamiche. Vous etes au meme rang des reflexions de De Gaulle qui insultait les Harkis de bicots, je le cite, qu’ il brule en enfer au passage: En mars 1960, lors d’une nouvelle « tournée des popotes », à des officiers : « … Les musulmans, qui ne se lèvent même pas quand passe le président de la République française, ne seront jamais des Provençaux ni des Bretons. …»
          En mars 1962, de Gaulle : « Alors Joxe, vous avez bientôt fini avec vos bicots ? »
          Le 4 mai 1962 (Conseil des Ministres rapporté par Alain Peyrefitte dans ses mémoires) : « Les harkis, ce magma dont il faut se débarrasser sans attendre ! »
          « Et puis ces gens là (les Arabes) ne sont pas des Français; ne seront jamais des Français … »
          « Vous n’imaginez pas, tout de même, qu’un jour un Arabe, un musulman, puisse être l’égal d’un Français ! Voyons, c’est impensable. » (Déclarations faites à son conseiller pour l’Afrique et les affaires algériennes Bernard Tricot)
          « Ce n’est pas un Français comme vous et moi. C’est un pied-noir», répondit de Gaulle à J.R. Tournoux à propos d’Edmond Jouhaud, ancien résistant, général d’armée (5 étoiles).
          Dans les Landes, de Gaulle confie à des notables : « Ils vous intéressent, vous, ces Mohammed et ces Fernandez ? »
          Voilà, j’ ai dis ce que je pensais, un peu confus, mais ça sort des tripes.
          En insultant ainsi une religion et non ces individus qui l’ utilisent, vous insultez les Harkis dans leur grande majorité. Fin.

  2. Robert dit :

    Merci Kader pour cette première synthèse très intéressante. Sur le fait que l’islam soit une « nation », du moins au sens « occidental » du terme, je pense que tout le monde ne sera pas d’accord…

  3. Brétagnol Michel dit :

    Très instructif, permet de mesurer combien les manipulateurs que sont les politiques, disposent d’une facilité pour nous enfumer

  4. LENAIN Jac dit :

    « l’islam n’est pas qu’une religion ; c’est aussi une nation.  »
    Non, certes, l’islam voudrait « faire nation », et ce depuis 1 4 siècles, et cela fait 14 siècles qu’il échoue ! Et il en sera toujours ainsi. Une Arabe, un Turc, un Perse, un Soudanais, même tous musulmans, ne feront jamais durablement nation commune, sauf pour quelques brefs épisodes (pour faire nation, la langue est plus forte que la religion); un marocain arabe et un irakien arabe non plus (la géographie est impitoyable). Même un marocain et un tunisien ne pourront y parvenir (la mémoire historique de chacun est autre). Et la religion elle-même fait division ; catholiques , orthodoxes et chrétiens (on ne peut confondre un flamand et un hollandais, un croate et un serbe,tous « chrétiens »…); chiites, sunnites, et leurs divers sous-courants, aux oppositions exacerbées par le retour du religieux mahométan…

    Il est stupide de voir des complots ou de s’en prendre aux experts et politiciens, tout simplement, l’histoire qui se fait échappe largement à ses acteurs; actions, réactions, contre-actions, partout, en tous les temps, la paix et la prospérité sont des intermèdes, courts, entre des crises, longues.

    Il ne faut pas se tromper sur l’ennemi principal de la France. La patrie française n’est pas menacée, « dans son existence même », par le mahométisme, qui, bien que militant et cruel, échouera, certes après avoir fait bien du mal. Mais la patrie française est bien menacée, « dans son existence même », par l’américanisme, accommodant, douçâtre, métamorphosé et camouflé pour partie en « européisme », et qui, sous ces deux formes, s’évertue à diluer la nation française et à casser son État. Le « grand remplacement » qui menace vraiment la France, le voilà !

  5. jany dit :

    Merci Kader pour toutes ces explications,toutes ces branches de l’islam sont très complexes et j’ai bien peur (comme vous)que nos pauvres dirigeants occidentaux n’y comprennent rien . Il doit bien y avoir des experts mais c’est vrai qu’Ils détiennent la science infuse et peuvent régler tous les problèmes si l’on écoute les médias,à moins que ce ne soit par intérêt ?!
    Je ne peux qu’approuver votre remarque du petit [1],je vous l’avais écrit,il y a quelques mois.
    Cordialement,en espérant vous lire plus souvent car je ne peux répondre à vos tweets

  6. Marylise Veyre Bentot dit :

    Je comprends un peu mieux la situation complexe avec cette analyse.
    Merci Kader

  7. Démétrius dit :

    Ne rejoignez pas Kader, le clan de ceux qui par interêt ou par méconnaissances, entretiennent des mensonges ou des légendes, quant ils ne les invente pas de toute pièce.
    De Gaulle avait le soutient des Usa, des Britanniques et de l’Urss….! Foutaises..!
    C »était un officier déserteur, le seul de l’armée Française présent à Londres, méprisé par les dirigeants de ces pays et tenu à l’écart de tous les cabinets de guerre.
    Jamais reçu par le Roi Georges, ni par Roosevelt qui avait dit du « chef autoproclamé » de la « France libre » et sans jamais prononcé son nom : Je ne connais qu’un seul chef de la France et il se nomme Pétain, bien que je n’aurais jamais aucun contact avec lui. Le seul à le « tolerer » fut Churchill qui pourtant disait de lui : tout le monde a une croix à porter, la mienne est de Lorraine. La preuve la plus éclatante de « l’estime » dans laquelle de gaulle était porté fut sa méconnaissance du jour du débarquement qu’il apprit comme tout le monde : par la radio…! Toutes ces fausses informations ont profitées à un homme jusqu’à en faire un héros, alors que les preuves de sa lâcheté se sont accumulées tout au long de sa misérable carrière et sans revenir sur la tragédie Algérienne dont il fut le seul responsable puisque détenteur de l’article 16 qui lui donnait tous pouvoirs civils et militaires, il ordonna le massacre des civils Algèrois et l’abandon des Harkis, pour ne retenir que sa fuite à Baden Baden en 1968, laissant un pouvoir et un état vacant, afin de se réfugier chez le Gal Massu.

  8. Zèbre Zélé dit :

    Merci Kader pour cette salutaire entreprise de démantèlement des mensonges officiels. Quel grand vent d’air frais ! Merci.

  9. Colcou dit :

    Très intéressant et très instructif car il est particulièrement difficile de se faire une opinion avec les infos de nos médias. Il est certain qu’on ne peut absolument pas leur faire confiance, leurs commentaires ne concernant toujours qu’une action particulière à un instant donné, mais rien n’est jamais traité dans sa globalité, ce qui, au final, ne veut
    pas dire grand-chose. C’est vrai que déjà, rien qu’en admettant le fait que l’Islam, plus qu’une religion elle est également une « nation », on perçoit tout de suite les choses d’une manière différente, dans une dimension différente. C’est déjà la perception que j’en avait moi-même. Merci.

  10. Kamel dit :

    Merci beaucoup pour cette brillante analyse qui donne envie de creuser plus encore et l’ impatience de lire la suite, tellement bien écrit!
    Les médias nous mentent et nous intoxiquent en prévision de leurs mauvais coups pour mieux avaler leurs couleuvres.
    Ni parano, ni complotiste.
    Quelle lucidité!
    Amitiés fraternelles.

  11. bob40 dit :

    Cessez donc de citer Daesh comme veut nous l’impose Monsieur Fabius et les médias.
    C’est le Calife Abou et son Etat Islamique qu’il faut combattre et ce n’est pas en citant une nébuleuse illusoire que l’on réussira.
    Cessons le mensonge à tous les niveaux, l’envahisseur déclaré est le Califat qui veut conquérir le monde ! Chiites ou Sunnites peut importe. Ce sont les extrémistes islamistes, terroristes, qui sont dangereux.
    L’Islam n’est pas une nation, pas plus que la Chrétienté ou la juiverie.

    • Kader Hamiche dit :

      L’Etat islamique, c’est DAECH. Ce mot est un acronyme arabe pas très flatteur pour lui. A l’oreille, il sonne comme « dahch », qui signifie « bête sauvage » en Arabe.

  12. Léo dit :

    Merci Kader pour cette illustration historique!!! et !!sur les manipulateurs!!
    J’en apprends toujours plus, de vos articles sur la religion musulmane ou « nation »
    chacun se fera son opinion.

  13. Belasco Henri dit :

    Plutôt qu’une « nation » je dirais une « théocratie » dont la religion est l’Islam. Ce qui exclut de fait Chrétiens, Juifs, athées, apostats et autres mécréants … mais aussi tous les « mauvais » musulmans c’est à dire ceux qui ne pensent pas comme le courant dominant dans un endroit et un moment donnés.

  14. Jean Claude CARREG dit :

    Merci pour cette étude. A sa lecture, j’ai eu conscience de ce que j’aurai (ou nous aurions) perdu si vous n’étiez pas revenu sur votre décision de cesser la publcation de votre chronique dont la lectue est toujours enrichissante…

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