Mon blog-notes du mardi 25 février 2014.

    Ces dernières semaines, toute l’actualité internationale convergeait vers Vladimir Poutine. Depuis un an et demi qu’il est redevenu président de Russie, Poutine est la cible des élites françaises bien-pensantes. Mais rien n’y fait : il vole de succès en succès. Plus cool, la première sélection (en U19) du petit Zidane n’en est pas moins, à une moindre échelle, un événement signifiant.

Syrie, Sotchi, Kiev : Poutine, l’homme à abattre.

Le problème en Ukraine                                                                                                    Article de l’euro-groupie subventionné Jean-Marie Colombani dans Slate.fr du 21/02.

    Si tout le monde convient que Vladimir Poutine est celui qui a, en 2013, ouvert des perspectives de paix en Syrie, il semble que personne ne le créditera du succès des Jeux d’hiver de Sotchi et, encore moins, du déverrouillage de l’impasse ukrainienne. En effet, alors que les menteurs professionnels que sont les européistes et les droit-de-l’hommiste de tous poils soufflaient sur la braise en faisant miroiter aux Ukrainiens des avantages à s’amarrer à l’Union européenne, Poutine, lui, leur signait un chèque de trois milliards d’€uros en guise d’acompte sur un prêt de quinze milliards. Et chacun de commenter : « Poutine a acheté Ianoukovitch ! »

    Viktor Ianoukovitch, celui –là même avec lequel, il y encore quelques semaines, l’Europe négociait pour un rapprochement de l’Ukraine et de l’UE, faisait tirer sur des civils et provoquait la mort de quatre-vingt-six personnes dont une quinzaine de policiers. Et tout le monde, à la suite de l’imprécateur Bernard Henri Lévy, de voir le doigt de Poutine sur la gâchette des Kalachnikovs d’où les balles tueuses sont sorties. Jean-Marie Colombani, l’ancien directeur du Monde théoricien de l’Europe des régions transnationales, qui se définit jadis comme d’abord corse puis européen puis, en dernier ressort seulement, français, le multi-pistonné du service public de radiotélévision a même osé sur Slate.fr, le site d’informations (ou de propagande) en ligne qu’il a créé avec Jacques Attali grâce à l’argent du contribuable ce titre : “Le problème en Ukraine, c’est Poutine !” (Je vous recommande l’article)

    Alors, tandis que les Européens se montraient bien incapables d’influer sur celui dont, la veille encore, ils voulaient faire un partenaire, il suffit que Poutine s’associe à Angela Merkel pour souhaiter « une solution politique qui servirait au mieux les intérêts des Ukrainiens » pour que le président ukrainien se montre aussitôt conciliant. Tellement, d‘ailleurs, que, vingt-quatre heures plus tard, il battait en retraite et sortait des radars médiatiques. Lesquels continuaient de traquer le méchant Poutine et d’en faire le responsable de tous les maux de l’Ukraine.

    Au lendemain  de ce dénouement heureux mais tardif car venant après un massacre qui aurait pu être largement évité si  les apprentis sorciers européistes n’avaient pas soufflé sur le feu, les médias et leurs « consultants » commentaient ce qu’il faisaient mine de considérer comme une victoire du peuple ukrainien sur Poutine[1] ! Et de gloser sur le mécontentement présumé des Russes ; et de spéculer sur une possible intervention armée à la manière de Budapest 56 ou Prague 68 ; et de tabler sur la sécession de la Crimée ; et de s’inquiéter d’un possible retour à la Guerre froide. Etc.

    Qu’est-ce qui se cache derrière ces délires ? L’idéologie. Poutine le nationaliste, Poutine le défenseur de la famille traditionnelle, Poutine le signataire d’une loi qui interdit le prosélytisme homo, Poutine qui refuse le mariage homo et l’adoption d’orphelins russes par des couples homosexuels, Poutine l’ennemi acharné de l’Islamisme, voilà l’ennemi. L’ennemi de nos élites autoproclamées hérauts du progrès (voir Prométhée ou le mythe galvaudé), mondialistes, communautaristes, ennemies de la nation, ennemies de la famille, chantres de la dépravation des mœurs et de la pornographie à l’école et à la télé sous prétexte d’ « éducation sexuelle » ou de « lutte contre les stéréotypes sexuels », c’est, en réalité, ce Poutine-là qui est attaqué au travers de l’affaire ukrainienne.


[1] L’émission C dans l’air de ce lundi 24 était, de ce point de vue, caricaturale. Les lobbyistes européistes hyper-subventionnés Jean-Dominique Giuliani et François Heisbourg s’y distinguent tout particulièrement.  (Voir)

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Football : Enzo Zidane choisit la France.

les zidane

    Enzo Zidane, le fils de Zizou, vient d’être appelé en équipe de France des moins de 19 ans. Ce n’est pas anodin car Enzo est bi-national franco-espagnol (par sa mère). Il est vrai qu’il peut encore opter pour la sélection espagnole mais je ne crois pas qu’il le fasse. Et voici pourquoi. Bien que mobilisé naguère par Jacques Chirac pour jouer le v.r.p de l’amitié franco-algérienne, Zizou n’est pas algérien. Ou, plutôt, s’il l’est, c’est uniquement pour pouvoir s’acquitter d’une mission qu’un patriote ne pouvait pas refuser au Président de la République. Sauf pour un type comme moi, le fils de Harki pur et dur et absolument rétif au rapprochement franco-algérien tant que le FLN n’aura pas fait sa repentance à l’égard des Harkis et des Piénoirs, et ce n’est pas demain la veille qu’on verra ça !

    En fait, M. Zidane père, qui vint en métropole en 1953, retourna en 1957 effectuer, comme tout bon français, ses deux ans et demi de service en Algérie. Puis il revient et opta définitivement pour la nationalité française. De fait, il est donc, en terme générique, un Harki, ce mot désignant l’ensemble des Musulmans d’Algérie désireux qu’elle reste française.

    Je vois dans le fait qu’Enzo honore sa première sélection en équipe de France l’illustration de ce que je pensais pas intuition : le patriotisme des Zidane est profond. Ubi bene, ibi patria, disaient les Romains. Les enfants de Bougie, héritière de Saldae, l’une des premières colonies édifiées par Auguste en Kabylie pour ses légionnaires romains, gaulois, thraces et gétules, s’en souviennent et s’y conforment naturellement. Pour un Kabyle aux yeux clairs des environs de Bougie, émigrer en Provence et s’y sentir comme chez lui, c’est juste comme revenir à la maison après un long exil.

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