Pendant ce temps, le pillage et la prédation continuent
Au centre, Patrick Drahi, à droite, Vincent Bolloré.
Quel rapport entre Michel Combes, les licenciements à l’Express et l’affaire Canal+ ? Réponse, la confiscation du patrimoine national par une coalition de lobbies prédateurs.
L’Etat pouvait très bien intervenir, tant dans l’affaire des achats controversés opérés par Drahi que dans celle de la prime de départ de Michel Combes, compte tenu du nombre d’anciens hauts fonctionnaires qui siègent aux conseils d’administration des sociétés concernées et de la personnalité des protagonistes. Ce sont tous des technocrates passés par les cabinets ministériels, comme la plupart des gens qui contrôlent la quasi totalité des entreprises “françaises” (lire La France confisquée). S’agissant d’Alcatel-Lucent, le président de son Comité des rémunérations et de son Comité du gouvernement d’entreprise et des nominations est un certain Jean-Cyril Spinetta, énarque, ancien des cabinets ministériels socialistes et ancien conseiller de Mitterrand, actuellement Président du Conseil de Surveillance d’AREVA et PDG d’Air France-KLM. Or, c’est lui qui est aux manettes dans l’affaire des 14 mds€ attribués à Michel Combes. D’ailleurs, celui-ci est lui-même un ancien des cabinets de Paul Quilès et Jean-Louis Bianco. Les décisions controversées ayant été prises et connues dès mars dernier, tant Combes que Drahi auraient pu en être dissuadés dès le début.
Au lieu de quoi, on a eu droit après coup à des manifestations d’indignation des socialistes, dont le ministre Macron. Cela me rappelle les grands cris de Montebourg quand Drahi a acheté SFR au détriment de Bouygues. Puis, plus discrètement, il est allé vendre l’affaire aux commissions des finances de l’Assemblée et du Sénat avec des contorsions hallucinantes[1]. Quoi qu’il en soit, Alcatel a annoncé une réduction à 7 millions de la fausse indemnité de non-concurrence de 4,5 m€, sans pour autant l’annuler (mais je fais le pari qu’elle reviendra en totalité dans la poche de l’intéressé sous une autre forme lorsqu’on ne parlera plus de cette affaire). Cela équivaut à 3,5 m€ par année d’exercice de son contrat alors qu’il n’est même pas allé au bout de celui-ci. Surtout, il a déserté la société une année avant la fin de son contrat et alors que la fusion-absorption par Nokia, prétexte à l’octroi de ses primes, n’est pas réalisée. Donc, logiquement, il ne devrait rien percevoir du tout. En tout cas, le code AFEP-Medef (règles de bonne conduite à destination des entreprises) signé par Alcatel-Lucent, prévoit un maximum d’indemnité équivalent à deux années de salaire. Au mieux, Combes aurait dû toucher 2,4 m€, ce qui n’est déjà pas rien. Mais la logique n’entre pas en ligne ; la mafia d’anciens hauts fonctionnaires qui contrôle les entreprises françaises fonctionne selon une autre logique, la prédation, avec la complicité de l’Etat dirigé par leurs anciens condisciples et la complaisance de la « société civile » censée jouer les contre-pouvoirs.
Soyons juste : ces dernières 24 heures, l’affaire a évolué. L’Autorité des Marchés Financiers, saisie dès le 1er septembre, se réveille. Mais il est probable qu’elle conclura, comme pour l’affaire des délits d’initiés d’EADS, à son enterrement. En revanche, les médias ne se gênent plus pour, enfin, réagir. Il est vrai que le Michel Combes en question quitte Alcatel-Lucent pour allez chez Altice. La boucle est bouclée ! Or, Altice, comme on l’a vu plus haut, c’est la société qui contrôle le secteur médias de Patrick Drahi. C’est donc Michel Combes qui pilotera le pillage des entreprises du groupe et organisera les purges au sein du personnel. Tant que cela ne touchait que ceux du secteur réseaux, nos chers médias ne s’en émouvaient pas. Mais, après Libération l’année dernière, voici qu’on annonce 700 départs et au moins 150 suppressions de poste au groupe l’Express. Du coup, ce dimanche, tous les médias nationaux condamnent l’affaire Combes, sauf BFM-TV, qui est la télévision sioniste officieuse de Patrick Drahi. Il est vrai que le limogeage de Claire Chazal du journal de 20h de TF1, la télé de Martin Bouygues, concurrent et ennemi intime de celui-ci, y occupe largement l’antenne. Et puis, les « réfugiés », les inondations, et tout le toutim, vous comprenez ?
Une chose est sûre : de Patrick Drahi, pas grand monde ne parle. Et, surtout, un aspect de sa personnalité ne sera pas abordé. Patrick Drahi n’est pas français. Ou, plus exactement, il ne l’est plus depuis qu’il a pris la nationalité israélienne et renoncé à la nationalité française alors qu’il aurait pu cumuler les deux. Dégoûté par la France qui lui avait pourtant permis de devenir polytechnicien et ingénieur télécom avant d’entamer un parcours qui a fait de lui un milliardaire… à crédit, il est parti s’installer en Suisse en 1999 en disant pis que pendre de son pays d’adoption.
Né au Maroc de parents professeurs de mathématiques, Patrick Drahi n’a pas pu s’élever sans soutiens au rang de 57ème fortune mondiale (3ème “française” derrière Liliane Bettencourt et Bernard Arnault mais devant la famille Dassault et François Pinault) avec 16 mds de dollars de patrimoine. Le groupe Altice, basé à Amsterdam, dont il détient 58,50 % en 2015 via Next L.P, sa société holding domiciliée dans un paradis fiscal (Guernesey), lui permet de contrôler un empire estimé à 38 mds d’€uros. Tout cela acquis coup sur coup grâce à des prêts accordés par les banques Goldman Sachs, JP Morgan (Rothschild) ou BNP Paribas et avec la complicité de la sphère politico-administrative qui a confisqué le capitalisme français.
Pour s’emparer de SFR aux dépens de Bouygues, Drahi a bénéficié de la complicité de trois personnages qui méritent plus que jamais leur surnom de “parrains” du capitalisme à la française : Jean-René Fourtou, Claude Bébéar et un certain Vincent Bolloré (Lire). Depuis que celui-ci a pris le contrôle de Vivendi et mis la main sur sa trésorerie (5,2 mds€) avec seulement 14,5% de son capital (4 mds€ sur 30), on comprend mieux ce qui se passe : on assiste à une reprise en main des médias, concertée et déjà très avancée, il faut bien le dire, par la ploutocratie française et la clique de prédateurs qui, en France, ont confisqué les pouvoirs et les forces de production. Le lobby sioniste – “franco”-israélien, en novlangue – en étant une des composantes, il participe au dépeçage via Patrick Drahi et son entourage, quasi exclusivement juif et ouvertement sioniste, c’est-à-dire soucieux de promouvoir Israël quoi qu’il fasse.
Drahi est un sioniste convaincu et affiché et il en a bien le droit. Les sionistes sont un lobby : ils en ont le droit si ce mot signifie « groupe d’influence » et non pas « groupe de pression » et s’il agit ouvertement, avec loyauté, et non en usant de procédés scandaleux. C’est un patriote, et on l’admire pour cela en rêvant d’en avoir beaucoup au sein de nos élites. Mais c’est un patriote israélien ; c’est un étranger opérant en France à la promotion d’un état étranger raciste, pratiquant l’apartheid et multi-condamné par les instances internationales. Lors de la création en 2013 d’une télévision israélienne en langue française, Patrick Drahi avait déclaré vouloir faire porter : « Un autre regard sur Israël et l’actualité internationale en mettant en avant ce qui rassemble et non ce qui divise ». En bon français, cela signifie que, lors de la maxi-ratonnade de juillet et août 2014, les téléspectateurs israéliens des télévisions contrôlées par Drahi n’ont vu sur leur écrans que des gentils soldats portant des enfants palestiniens dans leurs bras et rien des cadavres des plus de huit-cents femmes et enfants morts sous les bombes de leur armée. Un crime dénoncé par un groupe d’officiers supérieurs israéliens, ce dont pratiquement aucun média français n’a parlé.
Or, avec RMC, BFM-TV, Libération[2] et le groupe L’Express-l’Expansion[3], Drahi et ses amis sionistes augmentent considérablement leurs moyens d’orienter à son insu une partie de l’opinion[4]. Et pas seulement pour l’image d’Israël : sur les questions de société, sur l’argent, sur l’école, sur l’immobilier, et partout où ils ont des intérêts. Sur le plan politique, rien de ce qui peut aider les mouvements de résistance à la dégradation accélérée de la perte du sentiment national, au politiquement correct, à la construction d’une Europe asservie à l’Amérique de Goldman Sachs, etc., ne pourra passer la barrière de l’information érigée par les lobbies omniprésents dans les médias. Pour l’israélien Drahi, ses amis sionistes et ceux qui leur servent une soupe intéressée[5], ce sera tout bénef !
S’agissant d’Israël, on a vu comment le président du CRIF, Roger Cukierman, est partout présent pour imposer l’omerta sur tout ce qui touche aux intérêts de son pays de cœur en faisant en sorte de criminaliser l’antisionisme par assimilation à l’antisémitisme, et en dressant les Français les uns contre les autres, avec, comme cibles favorites, les Arabes, la famille Le Pen et tous ceux qui ne veulent pas se soumettre : le meilleur moyen d’empêcher que rien ne change et que rien ne vienne troubler les petites affaires de ces messieurs. Or, Cukierman n’est pas seulement président du Conseil représentatif des institutions juives de France, vice-président du Congrès juif mondial et de l’Alliance israélite universelle, trésorier de la Fondation pour la mémoire de la Shoah ; l’ancien président du Groupe Edmond de Rothschild est aussi membre du conseil exécutif de l’Association française des banques et l’associé de Patrick Drahi, notamment à BFM-TV.
C’est paradoxal mais c’est un festival de quenelles que tous ces gens glissent aux Français en profitant de la lâcheté et de la veulerie de nos élites.
(A suivre !)
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Trop c’est trop : je n’en peux plus. A quand le sursaut ???
Passionnant développement… Il y a bien quelque chose de pourri au royaume de France…
Nous sommes gouvernés par des voyous depuis 1981 et tout le monde trouve ça bien!!!