Le sur-pensionné chiraquien Jean-Louis Debré devient président du Conseil supérieur des archives
Les voleurs privés vivent dans les chaînes, les voleurs publics dans l’or et la pourpre. Caton l’Ancien
“Les membres du C3 (Conseil d’Etat, Conseil Constitutionnel et Cour des Comptes) sont tenus à un devoir absolu de réserve et il leur est interdit d’exercer une quelconque autre activité rémunérée, de donner des interviews, de participer à des colloques et autres débats publics ou de publier, y compris des ouvrages sans aucun rapport avec leur mission.” Ceci est un paragraphe du programme du mouvement citoyen Peuple et Nation en cours de création. Cela s’appelle “devoir de réserve” (et non “le droit de réserve”, contrairement à ce que disent nos journalistes adeptes du vocabulaire approximatif).
Rien de neuf sous le soleil, me direz-vous ! Certes, mais il vaut mieux le rappeler car il en est au moins un qui s’en est très largement émancipé : c’est Jean-Louis Debré, l’ex-Président du Conseil constitutionnel. Tout le monde sait que cet homme qui a gagné sur le tard ses galons de bon client des médias ne s’est jamais embarrassé de dire ce qu’il pensait, le plus souvent, sur la chaîne institutionnelle LCP-AN et, même, dans des émissions grand public, “chez” Drücker, Ruquier ou Ardisson. La seule chose qu’on ait jusqu’à présent évitée est de l’entendre raconter des histoires de pets chez Hanouna.
Mais Jean-Louis Debré n’en a jamais assez. A peine descendu de son perchoir constitutionnel, le voilà embauché à 71 ans par la ministre socialiste de la Culture Audrey Azoulay. Ce qui donne au passage une idée de la collusion qui règne chez nos zélites.
Durant sa présidence du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré touchait déjà les retraites de 43 années de “travail” validées dont dix-neuf comme élu, dix comme membre ou directeur de cabinet ministériel et six comme Juge d’instruction. Aujourd’hui, il y ajoute une coquette pension d’ancien Président du CC. Et des droits d’auteur d’une quinzaine d’ouvrages forcément publiés et bien rétribués grâce aux subventions que l’Etat verse à l’édition. Mais cela ne lui suffit pas. Le retraité Debré a encore besoin d’occuper la place et de capter l’argent public alors qu’on se satisfait de 5 millions de chômeurs et qu’on ne cesse de pleurer, lui le premier, sur les 25% de jeunes sans emploi.
Dans le même genre, on connaît Jack Lang qui, à 76 ans, occupe la présidence de l’Institut du monde arabe où ses frasques et son goût du luxe le font bien remarquer. Il doit, en effet, 41 000 €uros de factures impayées à un traiteur libanais de la capitale.
Que dire de plus ? Rien, car plus aucun mot ne peut rendre compte de la masse de dégoût que les pratiques de la caste de prédateurs publics nous inspire.