Après le brexit, à qui le tour ?

Imprécations et insultes contre les Britanniques

Panique et affolement chez les Eurolâtres

téléchargement    Et voilà, on y est ! Les Brits sont out ! Le Royaume-Uni a donné la parole à son peuple et on s’étonne ! C’est dingue, quand même, ce Premier Ministre Cameron qui applique ses principes démocratiques au lieu d’user de mensonges et d’embrouilles pour, comme un vulgaire Sarkozy, mettre en œuvre une politique qu’il sait contraire aux intérêts de son peuple ! Évidemment, si le verdict avait été conforme aux souhaits, que dis-je, aux injonctions, de ceux qui se prétendent les guides de la vile populace[1], on lui eût tressé des couronnes de lauriers. Certes, ce référendum sentait la grosse ficelle politicienne et, certes, on peut toujours se demander si Cameron était de bonne foi, s’il ne l’a pas fait juste pour se donner des airs d’homme d’État en asseyant sa politique sur un assentiment national auquel il croyait. S’il y avait réussi, on l’eût porté en triomphe et il serait devenu au Royaume Uni ce que Shröeder aurait été à l’Allemagne s’il n’avait été puni pour ses réformes tant vantées aujourd’hui. C’est sans doute d’ailleurs ce qui attend le encore Prime Minister pour trois mois : dans quelques années, lorsque le brexit aura fait son effet et que le Royaume Uni en aura tiré tous les bénéfices (voir plus loin) qu’il est en droit d’en attendre. Pour l’heure, et même si certains démocrates à géométrie variable cherchent déjà un moyen de le contourner, le Peuple britannique a parlé ; et son verdict est sans appel : il en a soupé, de l’UE.

    Et il bien raison ; l’Europe, c’est bien, l’UE, c’est mal. Ou, plutôt c’est une imposture, une escroquerie, une invention d’idéologues d’un autre temps qui pouvait se comprendre à l’époque de la Guerre froide et qui, après avoir été expurgée de ses, probablement, sincères objectifs initiaux de prospérité, d’humanisme et de paix, récupérée par une clique d’aventuriers sans foi ni loi sinon celles de l’argent. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : l’Europe est devenue la proie et la propriété privée d’institutions financières ayant la prédation comme seul instrument pour acquérir toujours plus de puissance et d’argent. Les Peuples ne sont pas dupes, cette réalité saute aux yeux ; il leur suffit de voir comment et par qui l’UE est dirigée, une caste de hauts fonctionnaires idéologiquement – et par intérêt – solidaires du projet de mondialisation non seulement de l’économie et des échanges mais aussi de la politique et des mœurs, autrement dit, convaincus de l’idée, développée par Peter Sutherland[2], selon laquelle il n’y a qu’une humanité et qu’une civilisation déconnectées de l’Histoire, sans nations et sans frontières. Quant à la démocratie, c’est le cadet de leurs soucis ; habitués à se faire élire par de moins en moins de votants, les politiques ne rêvent que d’une chose : supprimer définitivement les élections et se coopter mutuellement ; ce qu’ils font déjà très largement, d’ailleurs. Dans ce projet, les Peuples ne sont qu’une matière à laquelle ils assignent une et une seule mission : consommer, regarder des émissions de téléréalité, applaudir et se taire. Abolir les Peuples et leur fâcheuse propension à se mêler de ce qui les regarde alors que les technocrates sont si tellement bien compétents, voilà leur but suprême !

    Pour que ça marche, la communication et l’information sont verrouillées, la culture et la connaissance réduites à l’état de sous-options. Mais si le Peuple français est complètement marabouté et manipulé par ses élites corrompues ou entretenues[3], il n’en est pas de même des Anglo-Saxons. Eux, les Britanniques notamment mais aussi les Allemands et tous les Peuples chez qui la rigueur et l’éthique protestantes sont encore prégnantes, ne se laissent pas rouler dans la farine aussi facilement que les Français. Et leurs élus sont, soit par morale personnelle, soit parce que les institutions de leur pays les empêchent de faire autrement, beaucoup plus à l’écoute de leurs électeurs qu’en France. C’est le cas en Allemagne, où le gouvernement Merkel est sérieusement contesté sur le TAFTA. Là, non seulement le Peuple s’exprime (250 000 Allemands dans les rues de Berlin en décembre dernier) mais ses élus l’écoutent et tiennent compte de ses choix. C’est ainsi que les plus hauts dirigeants de la République d’Allemagne se sont déclarés contre leTAFTA. Plus important, ils ont fait inscrire noir sur blanc sur leur Constitution que ce sont les lois allemandes qui s’appliquent en Allemagne prioritairement à toute autre, y compris celles de l’UE. Au Royaume-Uni, cela se traduit par ce à quoi nous venons d’assister : un référendum qui a permis au Peuple britannique, quoi qu’en disent les thuriféraires de l’UE à tout prix, d’IMPOSER sa volonté. Et leurs élus s’y plient, à commencer par le Premier Ministre Cameron qui, dans son discours d’aujourd’hui au Parlement britannique, a annoncé clairement que, quoique consultatif, le résultat du référendum serait respecté.

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    Et il le sera d’autant plus que le brexit est, objectivement, une bonne affaire pour le Royaume-Uni. En effet, et les Européistes n’en ignorent rien mais ils proclament le contraire, sur le plan économique, l’UE fera tout pour continuer à commercer avec lui. Il y a à cela une raison simple dont la formulation s’apparente à une lapaliçade : si l’UE n’achète plus au Royaume-Uni, elle ne pourra plus lui vendre non plus. Or, si on prend les chiffres les moins favorables à l’UE, ceux du Ministère français des Affaires étrangères sur le site France Diplomatie, on s’aperçoit que ses échanges de biens avec le Royaume-Uni se soldent par un excédent de 127 mds€ en sa faveur. Cela signifie que 2,4 millions d’Européens travaillent pour les exportations de l’UE vers le RU. Dans le même temps, l’UE importe pour 134 mds€ de services de Grande-Bretagne. L’excédent net s’établit donc à 87 mds€ dont l’Allemagne capte à elle seule 47%. C’est l’équivalent d’1,5 million d’emplois nets pour l’UE. Dans l’opération, l’UE est, pour son bien, tenue par les deux bouts : 1. elle ne PEUT pas se passer du MARCHÉ britannique pour les équipements et les biens qu’elle produit ; 2. elle ne PEUT pas se passer des SERVICES britanniques, notamment financiers, qu’elle ne produit pas assez pour être auto-suffisante. Services dans lesquels, d’ailleurs, nombre des plus de deux millions d’Européens résidents du RU travaillent, à la City, notamment. Sachant cela, on comprend mieux pourquoi Angela Merkel temporise et se montre compréhensive et patiente tandis que nos Hollande, Juppé et consorts jouent les Matamore et pressent le Royaume de faire rapidement ses valises, quitte à revenir régler les affaires pendantes du ménage plus tard. Il est vrai que l’excédent commercial français vis-à-vis du Royaume-Uni est trente-trois fois moins élevé que l’allemand.

    Et ce n’est sûrement pas la baisse de la livre qui va déranger les Britanniques. Avec une livre à -10%, leur commerce extérieur ne peut que se rééquilibrer en leur faveur. L’amélioration de la compétitivité de leurs industries augmentera leurs exportations de biens et leur donnera un avantage supplémentaires dans le commerce de services, notamment financiers, où ils excellent déjà.

   Évidemment, depuis le vote, la médiasphère squattée par les Européistes souvent patentés n’utilise l’argument économique que du point de vue des conséquences négatives du brexit pour le Royaume-Uni. D’ailleurs, c’est un parti-pris évident quel que soit l’angle ou l’argument considéré. Et, en la matière, les Européistes patentés, donc (patentés ici signifie subventionnés en vue de faire la propagande de l’UE au moyen d’une rhétorique forcément tortueuse car la vérité n’est pas très sexy), font preuve d’une très grande imagination. Encore que, vu que ce sont toujours les mêmes qui parlent et partout, on peut se demander s’ils n’abusent pas d’éléments de langage qu’on leur a fournis clefs en main. Parmi ces arguments, il y a ceux ayant trait aux dégâts économiques, censés concerner les seuls Britanniques, qui viennent d’être infirmés. Bien qu’invalidés par le verdict du référendum, ils continuent d’avoir cours, comme si la partie pouvait être rejouée ou, plus probablement, comme s’ils s’adressaient à d‘autres que les principaux intéressés, c’est-à-dire les Britanniques.

brexit-age-9    Tout indique en effet que les commentaires, les éditoriaux, les imprécations, les jugements moraux sans appel (BHL : «  C’est le sacre de l’Internationale grise des éternels ennemis des Lumières » « La victoire de la xénophobie, de la haine longtemps recuite de l’immigré, de l’obsession de l’ennemi intérieur » « La victoire, non du peuple, mais du populisme, du souverainisme le plus rance et du nationalisme le plus bête, de l’Angleterre moisie sur l’Angleterre ouverte sur le monde » etc.) sont destinés, non pas à ceux qui ont signifié leur congé mais à ceux qui restent. Comme s’il s’agissait de les dissuader d’en faire autant.

    Un des arguments les plus entendus est celui-ci : « Les Londoniens, les Écossais et les Irlandais (du Nord) ont voté contre le brexit ! », sous-entendu : le résultat a été acquis grâce au vote des péquenots (en Britanie, on dit rednecks, c’est-à-dire « nuques rouges ») de l’Angleterre profonde, « des sans-dents », dirait Valérie Trierweiler ; donc, il est moins légitime aux yeux de nos bobos qui font l’opinion. D’ailleurs, nous disent-ils, le résultat aura pour eux des conséquences horribles. En vrac : l’Ecosse va redemander son indépendance pour pouvoir rentrer dans l’UE. On imagine déjà l’Ecosse, qui vit sous perfusion du Royaume, préférer l’UE au RU. Il est vrai que certains pensent que le pétrole pompé au large sera à 80% versé à la corbeille de démariage. Même si c’était le cas, cela ne suffirait pas à les rendre auto-suffisants. Qu’ils profitent du brexit pour réessayer d’obtenir leur indépendance est probable mais de là à aller se lier avec l’UE alors qu’ils en ont tous les avantages sans les inconvénients…

    Sur les Gallois, auxquels ils est reproché d’avoir voté comme les (forcément perfides) Anglais, l’argument est qu’ils vont perdre toutes les aides européennes et ça, c’est vraiment catastrophique, si on en croit les Euro-fanatiques. On nous dit en effet que le Pays de Galles « est bénéficiaire en termes d’aides européennes ». J’ai même entendu qu’il « recevait plus de l’UE qu’il ne lui versait, notamment via la PAC ». « Ah, bon ? », me suis-je dit. Je ne savais pas que le Pays-de-Galles était membre de l’UE es qualité et non en tant que partie du Royaume-Uni, et qu’il contribuait directement à son budget. Mais le plus gros est l’argument selon lequel la guerre civile allait reprendre en Ulster. Comme si c’était pour les beaux yeux de l’UE que les Irlandais avaient cessé de s’entre-tuer !

    Bref ! Ne manquent plus à ce tissu d’âneries que les sauterelles et l’épidémie de fièvre bubonique.

brexit-12    D’autres arguments relèvent de la profession de foi religieuse, genre « l’UE, c’est le progrès ». En tant que tels, ils n’ont pas besoin d’être étayés si ce n’est par une absurdité (et un mensonge, comme on le verra) : « la preuve, les jeunes ont voté à 75% pour le maintien dans l’Union ». Et, comme ce sont les vieux qui ont voté pour le brexit, « les vieux volent aux jeunes leur avenir » (Ils ne disent pas « avenir » mais « futur », comme les Américains). Ceci, dans la bouche ou sous la plume de spécialistes de la jeunesse le plus souvent septuagénaires, et sur un registre souvent méprisant pour les « vieux ». Comme s’il fallait être gérontophobe pour faire un bon jeunolâtre (je sais, le mot n’existe pas mais il devrait). En tout cas, le jeunisme, cette tendance imbécile à faire mine de croire que tout ce qui est jeune est bien, a fait dire bien des âneries aux spécialistes de l’expertise tous azimuts et omnisciente qui ont squatté les télés, radios et journaux ces derniers jours.

    Et de s’inquiéter faussement du sort des expatriés. Comme si les British risquaient d’ouvrir des camps de concentration, ainsi que les Américains l’ont fait en 1941 pour enfermer leur ressortissants d’origine japonaise après l’attaque de Pearl Harbour. Et d’invoquer l’inévitable programme d’échanges internationaux Erasmus qui n’aura plus, à les sous-entendre, qu’à se saborder après la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Une absurdité mais plus c’est gros… ! Erasmus concerne quelque 220 000 étudiants venant de 33 pays qui ne sont pas tous dans l’UE. Le brexit n’aura donc aucune influence sur ce programme d’échanges. D’ailleurs, il existe bien d’autres formules, avec les États-Unis, notamment, qui se passent fort bien de l’aval de l’UE. Il sufira de les développer.

    Et si, encore, les Eurolâtres disaient juste au moins sur les chiffres ? Même pas ! Renseignement pris, les plus jeunes (les 18-24 ans) ont bien opté pour le maintien au sein de l’UE, à 73% et non 75% comme cela a été claironné, mais ils n’ont été que 36% des inscrits à se rendre aux urnes. Confisquer d’emblée au profit du remain le point de vue non exprimé de 64% des « jeunes », c’est un peu fort de café, tout de même ! Dans la tranche supérieure des 25-34 ans, ils ont été 42% à voter dont 62% pour le maintien.

    Et si, au moins, on pouvait discerner au milieu de l’avalanche de commentaires dilatoires, d’insultes infâmantes et d’imprécations une quelconque analyse des motivations des tenants du brexit ? Pratiquement personne n’a relevé et compris l’exaspération des Britanniques quant au fonctionnement de l’UE. Par exemple, j’ai entendu un député européen britannique dire que ses concitoyens en avaient marre de voir « 10 000 fonctionnaires mieux payés que [leur] Prime Minister, logés, nourris et transportés » aux frais de millions d’Européens qui souffrent. J’ai entendu des Anglais dire qu’ils voulaient tout simplement reprendre la maîtrise de leur avenir et ne plus avoir à rendre compte de leurs désirs et de leurs volontés à d’obscurs ronds-de-cuir.[4] « Le mariage, disait Sacha Guitry, c’est l’art de résoudre à deux les problèmes qu’on n’aurait pas eus tout seul. » Au fond, c’est cela, que disent les Britanniques : ils ne veulent plus avoir à régler avec des gens déconnectés des réalités des problèmes qui ne les regardent pas. Et ils sont d’autant plus fondés à le dire qu’ils sont habitués à obtenir ce qu’ils veulent en ayant un pied dedans, un pied dehors ; mais ils en ont marre d’avoir toujours à se justifier.

    Cela s’appelle le libre-arbitre ou, en langage politique, pour les Peuples, la souveraineté. Et ça fait peur aux promoteurs du grand marché euro-afro-américain voué à la financiarisation de l’économie et à la réduction des Peuples au rang de simple consommateurs et, bientôt, de monstrueux système digestif dont la seule mission serait de recycler les m… qu’ils continuent de produire quoi qu’il en coûte[5]. En réalité, la grande crainte des Eurolâtres, qu’ils soient intéressés, comme je le démontre dans ma série sur le TAFTA (Lire) ou qu’ils soient manipulés comme leurs idiots utiles d’une bobo-sphère contente d’elle-même et de ses bons sentiments, leur grande crainte est la contagion. Les Britanniques ont déjà voté ; donc, les arguments invoqués contre la sortie de l’UE, qu’ils soient justes ou faux, bons ou mauvais, honnêtes ou fallacieux, sont destinés aux autres Peuples tentés par l’aventure.

    Mais c’est peine perdue ; quoi qu’il arrive à présent, la boîte de Pandore est ouverte. Il en sortira forcément quelque chose.

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[1] Lire dans slate.fr cette ignoble diatribe d’un prétentieux qui projette sa connerie sur les autres Un référendum de con par des cons pour des cons. Pour info, slate.fr est un site subventionné dit « d’information » mais en réalité de propagande créé par l’Européiste et anti-français maladif Jean-Marie Colombani. Ce monsieur, qui se dit « d’abord corse, puis européen et ensuite seulement français » a toujours vécu d’argent public et a, sur deux grandes pages du Monde qu’il dirigeait alors, théorisé il y a quelques années l’Europe des Grandes Régions transnationales QUI EST EN TRAIN DE SE BÂTIR contre les Peuples. Précision : JM Colombani a une émission sur Public Sénat modestement titrée, « Jean-Marie Colombani invite ». Autant dire qu’il est chez lui sur le service dit « public » de télévision. Mais il n’est pas le seul Européiste dans ce cas. Sur France-Culture, c’est caricatural (cf., parmi d’autres, Affaires étrangères de Christine Ockrent, le samedi et La rumeur du monde le dimanche à 11h.)
[2] Il vient de se distinguer en disant qu’il fallait d’une façon ou d’une autre annuler le résultat du référendum.
[3] Parmi les premières, les 540 000 élus qui, non seulement vivent des subsides de l’Etat mais bénéficient de leurs positions pour assurer des emplois à leurs proches ; chez les secondes, la presse, les syndicats, le monde associatif qui, à eux tous, coûtent 20 mds€ par an ; et toutes les entreprises en apparence capitalistes mais, en réalité, dirigées par la haute fonction publique, qui assurent aux apparatchiks et à la claque des partis politiques des revenus et des emplois bien souvent fictifs.
[4] « Je veux pouvoir péter dans mes draps tranquille, rentrer à n’importe quelle heure, manger sur un coin de table, inviter des copains, faire le ménage seulement une fois par an si ça m’chante, j’veux dépenser mon fric à ma façon…» disait Zabou Breitmann, dans « La crise » de Coline Serreau, à son fiancé qui voulait s’installer avec elle. « Je suis vulgaire ? Tant mieux ! », autre réplique culte du même film prononcée par Michèle Laroque.
[5] Malgré l’avis de 18 000 endocrinologues qui ont pondu 1 300 études concluant à la nocivité des perturbateurs endocriniens et à leur coût de 191 mds€ PAR AN pour les Européens, la Commission vient, après sept ans de procédure et de tergiversations, de donner un avis très favorable aux labos qui les fabriquent. (Télécharger l’article du Canard enchaîné de cette semaine).

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7 Responses to Après le brexit, à qui le tour ?

  1. macia says:

    Bravo Kader, je suis d’accord avec vous !

  2. GEORGES SIRE says:

    Je partage votre analyse

  3. Jany says:

    Nous sommes nombreux à partager votre analyse mais …motus ! Nous subissons un matraquage digne de l’URSS : Dehors c’est mal, dedans c’est bien !
    Sur une chaîne internationale, j’ai pu entendre le premier ministre Cameron faire son contre-rendu au parlement sur sa dernière rencontre à Bruxelles où il précisait qu’en dehors d’une voix (on se demande laquelle !), tous ses homologues européens étaient d’accord pour régler leur sortie de façon calme et mesurée. D’autre part sur cette même chaîne, parlant des officiels turcs pour l’attentat, on expliquait l’absence d’Erdogan qui se trouvait au premier sommet européen sans les anglais. Bizarre !!!
    “God save the Queen” et long live Kader

  4. Robert says:

    Analyse terrible mais pragmatique, je le crains…

  5. Zèbre Zélé says:

    Bonjour Kader, merci pour cette analyse intéressante et que j’approuve globalement mais qui mériterait quelques correctifs.

    D’abord, le terme ‘redneck’ pour décrire un péquenot est un mot américain que les Anglais n’emploient pas.

    En ce qui concerne les irlandais, déclarer que ce n’est pas pour les beaux yeux de l’UE qu’ils ont cessé la guerre est bien évident mais ce n’est pas le sujet : si le Royaume-Uni quitte l’UE, l’Irlande du nord sera la seule partie du Royaume-Uni à avoir une frontière terrestre avec un pays de l’UE, c’est-à-dire l’Irlande du Sud, ce qui nécessitera l’installation de postes frontière. Sans aller jusqu’à ressusciter les barrages fortifiés des années 70 et 80, ces postes obligeraient à faire des détours importants pour passer d’un pays à l’autre, alors qu’aujourd’hui la frontière est libre et que les déplacements entre les deux pays sont nombreux et quotidiens. Et cela pourrait donner une excuse parfaite au sud pour demander la réunification des deux Irlandes, ce que bien entendu le nord ne pourrait pas accepter, avec tous les risques d’escalade qu’on peut imaginer.

    • Redneck est un terme anglais antérieur à la création des Etats-Unis. Exporté pour désigner les ploucs américains et canadiens, il a été réimporté pour parler, par opposition aux hippies, des castagneurs d’extrême-droite anglais des années 60/70 (cheveux courts donc nuque rouge bien en évidence). Mais c’est anecdotique.
      S’agissant de l’Irlande, tout ce que vous dites n’est que spéculation. Ce que l’actualité démontre, d’ailleurs : les différentes parties du “conflit” sont déjà en train de réfléchir à la manière de garder enterrée la hache de guerre. Quant à la frontières entre les deux Irlande, à vous lire, on croirait revenu le temps des barbelés et des miradors. Cher Monsieur, ce n’est pas parce que les Européistes maladifs assis sur leur gros cul rêvent d’une guerre civile irlandaise que les Irlandais vont s’empresser de s’entre-tuer juste pour leur donner raison.
      Concrètement, l’UE n’a pas de frontières matérielles avec nombre de pays européens qui ne font pas partie de l’espace Schengen ni même, pour certains, de l’UE à 27 : Islande, Liechtenstein, Norvège, Suisse, Monaco, Saint-Marin, Vatican. Je serais étonné que les Britanniques en érigent une au sein-même de leur espace.
      Ceci étant, rien de ce que nous en dirons ne changera le cours de l’Histoire. Les Britanniques sont libres de faire ce qu’ils veulent, EUX, et c’était bien ça le but du brexit.

  6. jacky alaux says:

    Bien dit Mr KADER . Vous nous apprenez beaucoup de chose.

    Un PN exilé depuis 62 au Canada et qui pleure toujours son Pays l’Algérie… Aujourd’hui dans un état lamentable .

    Santé et bonne journée a nos Frères Kabyles qui luttent pour leur identités dans cette Algérie du FLN.

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