Semer la haine entre les Français en vue du chaos et de la guerre civile
Il est 3h53 et le « Président » Hollande vient de terminer son allocution au sujet de la tuerie de Nice. Selon lui, c’est un attentat « contre les droits-de-l’homme » (?) Pour « punir les terroristes », il annonce que « « Nous allons encore renforcer nos actions en Syrie et en Irak ! » L’escalade pour l’Oncle Sam au prix de la vie des Français. »
Suite à l’annonce, hier midi, de l’envoi par F.Hollande de nouveaux « conseillers militaires » en Irak contre l’EI, je publiais ce tweet : « Et en avant pour un nouvel attentat à Paris ! Il ne pourrait pas faire ses coups en douce, au moins ? » Erreur, ce n’était pas Paris mais Nice ! Mais ç’aurait pu être Toulouse, Marseille, Nantes, Lyon, Montpellier, ou toute autre ville grande ou petite de France. L’équipe terroriste de Nice était sans doute plus prête que les autres, c’est tout. De fait, nous sommes définitivement entrés dans une spirale infernale ; Nice n’est qu’un épisode d’une guerre que j’annonçais longue, atroce et difficile dans la nuit du 13 novembre 2015. (Lire) Rappelons-nous l’Algérie !
Beaucoup de nos concitoyens trompés par un pouvoir qui ne VEUT PAS mettre en débat la question de la participation de la France à la guerre en Irak et Syrie pensent que ces attentats sont aveugles ; ils ne sont ni aveugles, ni gratuits. Ils s’inscrivent dans cette GUERRE et ont un but : semer la chaos et la confusion pour installer en France une guerre de religion.
C’est ainsi que le FLN a procédé en Algérie, faisant en sorte que les « Européens » se méfient de tous les Musulmans et que ceux-ci soient obligés de « choisir leur camp ». Dans les campagnes, surtout après les affrontements de Kherrata (Petite-Kabylie) du 20 août 1955 qui ont marqué le véritable début de la Guerre d’Algérie[1], il y eut des attentats quotidiens, en particulier en Kabylie et dans les Aurès. Mais jamais il n’y eut de tuerie de l’ampleur de celle de Nice et, encore moins de Paris. Les attentats étaient ciblés, les bombes plutôt rares et peu efficaces, faisant le plus souvent quelques morts ou blessés.
Evidemment, la mémoire collective retient ceux qui ont fait le quotidien des Algérois entre avril 1956 et octobre 1957. Pendant ces quatorze mois, 314 personnes ont été tuées et 917 blessées, ce, en 751 opérations. En 2015, 17 personnes ont été tuées à Paris entre le 7 et le 11 janvier, et 22 blessées ; 13 novembre, c’étaient 130 morts et 413 blessés ; cette nuit, à Nice, 77 personnes ont, à cet instant, été tuées et une centaine blessées dont au moins 20 dans un état critique. Soit, en 18 mois, 224 morts, et plus de 500 blessés en trois opérations seulement. Parmi eux, figurent probablement à Nice plusieurs dizaines d’enfants parmi les morts, ce qui ne s’est pas vu à Alger en 1957[2].
Mais ces tueries, qui sont appelées à se multiplier[3], vont atteindre l’objectif de leurs donneurs d’ordres, quels qu’ils soient. Surtout, elles vont permettre d’accomplir les espérances de ceux qui, comme l’apatride Tarik Ramadan et ses millions de fans, comptent sur la déliquescence de l’Etat français, favorisé par l’idéologie communautariste de nos élites, pour instaurer en France et en Europe le califat qu’ils ne parviennent pas à établir dans les pays musulmans (lire). Les premiers, DAECH, sont en Irak et en Syrie. Eux sèment d’autant plus la mort en Occident qu’ils sont atteints chez eux. Ils profitent pour cela de la radicalisation de résidents ou de nationaux plus ou moins musulmans animés surtout d’une haine de l‘Occident apprise dès l’école, « l’école de la République » maçonnique et communiste où, sous prétexte de passé colonial, ils apprennent à haïr le pays qui a sauvé leur famille de la misère et de la dictature.
Al Baghdadi est un nationaliste irakien qui exploite les passions de « nos » jeunes Musulmans pour servir son combat national. Le combat de DAECH s’inscrit dans la suite d’événements qui ont modelé le Moyen-Orient ; il n’aurait jamais existé si Bush n’avait pas semé le chaos en Irak (lire) ; il s’inscrit dans l’Histoire, même si ses références, en apparence, nient l’Histoire. Et je n’hésite pas à dire qu’on peut discuter avec les hommes de DAECH, une organisation dirigée par onze personnes dont deux seulement sont des religieux, la plupart des autres étant d’anciens officiers sunnites de Saddam Hussein, et qui vient de perdre, en la personne d’Omar al-Shishani dit « Omar le Tchétchène », son chef sans doute le plus sanguinaire. Surtout, DAECH s’appuie sur les tribus arabes sunnites membres du clan des Quraychites (famille du Prophète) qui ont des intérêts immédiats de survie et de prospérité incompatibles avec une guerre longue.
Il n’en est pas de même des seconds. Ceux qui, en Europe et tout particulièrement en France, attendent que de jeunes écervelés assoiffés de sang tirent pour eux les marrons du feu sont des idéologues salafistes. Leur vison est globale ; ils ont un projet politique pour l’univers entier, en particulier EN Europe et, surtout, en France où le contexte s’y prête le mieux : instaurer, en attendant mieux, un califat limité à la « communauté » musulmane, pratiquante ou pas et, même, croyante ou pas. Pour eux, est musulman quiconque est né dans une famille musulmane et tant pis s’il n’est pas d’accord. Le crime d’apostasie, dont le Ministre des Cultes Chevènement a renoncé en son temps à imposer par écrit l’abandon par les associations membres du CFCM, existe. Votre serviteur aurait beaucoup à pâtir de l’arrivée de ces gens à leurs fins. Leurs fins, c’est l’instauration en France de la charia ; ils ne s’en cachent pas, d’ailleurs. (Écoutez ci-dessous la vidéo de la conférence de Tarik Ramadan au Maroc). Et beaucoup de nos élites communautaristes sont prêtes à satisfaire cette revendication, à commencer par le Ministre de l’Intérieur et des Cultes actuel, le Piérouge Cazeneuve[4].
Ces islamistes-là sont des opportunistes ; tout financés qu’ils soient par les monarchies du Golfe, ils n’y sont pourtant pas appréciées ; certains sont affiliés, inféodés, même à leur pays d’origine ; c’est le cas des très nombreux Marocains qui vouent au roi Mohamed VI, descendant du Prophète, un respect d’autant plus facile qu’il est lui-même, dans son propre pays, la marionnette des islamistes au pouvoir. Les autres sont des Frères musulmans. Ceux-là sont des cosmopolitistes persécutés dans tous les pays musulmans, notamment l’Egypte, où la confrérie a vu le jour en 1928 à Ismaïlia à l’initiative de l’instituteur Hassan el-Banna, dont le rejeton le plus connu est un certain Tarik Ramadan.
Les Frères musulmans sont de redoutables « partenaires » politiques pour l’Occident acculturé qui n’est rien moins que prêt à lutter pour la préservation de sa civilisation romaine chrétienne. Experts en stratégie, ils pratiquent admirablement la « dissimulation » ou « taqîya » et le retrait quand la situation l’exige. Si, en Egypte, leur leader Morsi a finalement été mis en prison après avoir dirigé le pays à la chlague pendant 14 mois, en Tunisie, les frères du mouvement Ennhada depuis 2011, participent au gouvernement. Mais ils ont d’eux-mêmes renoncé en 2013 aux ministère régaliens alors qu’ils avaient gagné les élections puis, plus étonnant, en mai dernier, à l’Islam politique. Taqîya ? Voire !
Quoi qu’il en soit, je n’ai aucun doute sur les intentions de leur porte-drapeau Tarik Ramadan d’exploiter au mieux le potentiel électoral des Musulmans de France : 4,5 millions d’électeurs, soit, au cours actuel de la présidentielle où 82% ders Français votent, une base de 12,5% des votants. Il s’est, à cette fin, racheté une conduite, médiatique, en tout cas. Nul doute qu’il saura exploiter au mieux l’attentat de Nice d’hier soir. J’attends d’ailleurs son intervention dans les médias où il ne manquera pas de dénoncer le crime sans stigmatiser les criminels et se monter « républicainement » solidaire des familles des victimes tout en glissant quelques messages subliminaux à l’attention de ses disciples… et de la classe politique. Car Tarik Ramadan n’est pas un imbécile ; il ne fera pas comme Macron qui traite les élus de « caste nauséabonde ». Il sait que la seule erreur à ne pas faire est de heurter de front les politiques, car il les sait prêts (ils l‘ont déjà démontré) à céder sur toutes les revendications communautaires du moment qu’elles ne leur coûtent rien, à eux, et qu’elles leurs valent des électeurs.
Comment profiteront-ils des vagues d’attentats passées et à venir ? En ramenant à eux les Musulmans égarés qui seront, je n’en doute pas une seconde, les victimes collatérales et à leurs corps défendant des conséquences des attentats. En effet, les réseaux sociaux résonnent déjà d’appels à peine voilés à la réaction violente et forcément aveugle des Français. Depuis hier soir, Twitter bruisse, à côté d’appels poignants de gens qui n’ont plus de nouvelles de proches, d’appels comme celui de l’identitaire Damien Rieu.
https://twitter.com/DamienRieu/status/753722664309645312
Semer la haine entre les Français en vue du chaos et, peut-être, une guerre civile ; c’est exactement ce que recherchent les gens de DAECH dans l’espoir de détourner la France de son engagement au Levant. Et c’est ce qu’attendent probablement ceux qui veulent en tirer les bénéfices politiques pour eux-mêmes, ici, en France. En Algérie, ils avaient failli réussir mais la population musulmane avait pu, parce qu’elle était très majoritaire, à exprimer son soutien à l’Algérie française ; ce furent les « fraternisations » du 13 mai 1958. Mais on sait ce que la réécriture de l’Histoire en a fait. Les Musulmans de France amoureux de leur pays sauront-ils convaincre leurs compatriotes de leur patriotisme ?
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» Jamais il n’y eut de tuerie de l’ampleur de celle de Nice et, encore moins de Paris » cher Kader, vous ne citez pas la journée du massacre du 5 juillet à Oran qui,si elle n’était pas un attentat, a été une horrible tuerie.Bien à vous.
Pour nous Pied Noir nous avons connus ses carnages durant 8 ans et la France ne s’est jamais EMUE de nos malheurs ..Je compatie à la douleur de ses victimes et de leurs familles d’autan plus qu’a Nice il y a beaucoup de nos compatriotes …
Mais pour moi la seule solution serait que les musulmans qui se disent FRANCAIS réagissent en le prouvant en descendant dans les rues avec le drapeau tricolore afin de montrer à ses barbares qu’ils seront là pour les combattre !!!
Souvenez vous en Algérie en 1958 tous Algérie Française et en 1962 plus question d’Algérie Française ??Alors nous en sommes au même stade en France à l’heure actuelle !!!
Français il faut vous réveiller si vous ne voulez pas subir la charia ….